VARGAS BLUES BAND: Heavy City Blues (2013)
Guitariste espagnol de blues rock, dans le circuit depuis 1991 avec vingt trois albums à son actif, Javier Vargas nous propose son dernier opus en date. Il faut noter la présence sur cet album du fameux batteur Carmine Appice (ancien complice de Jeff Beck, entre autres) et du chanteur Paul Shortino (ayant débuté au sein du groupe de hard rock Quiet Riot).
Javier Vargas est un manieur de Stratocaster, fortement influencé par Jimi Hendrix comme en témoignent les solos de « Shake Baby Shake » et de « Banker Blues » : la guitare se fait aérienne et semble décoller pour une autre galaxie. La majorité des morceaux restants alternent entre l’inventif et le remplissage. Certains se dégagent quand même de l’ensemble.
« Rock N’ Roll Circus » cartonne honorablement avec son solo d’harmonica et la guitare qui suit la voix en ligne de riffs sur le couplet. Plutôt sympa.
« Searching For Love », une ballade bluesy, est prétexte à un long solo.
« Hush, Don’t Cry » fait de l’œil aux seventies (Led Zep' ou Deep Purple) mais la Strato de Javier nous assassine bien.
« Sin City » s’annonce puissant, tout en riffs de gratte, et « Anaconda Style » (un instrumental au tempo country rock) étonne agréablement avec sa guitare filtrée à travers tout un tas d’effets (chorus, flanger, etc…).
Enfin, deux titres s’inscrivent comme mes préférés en raison de leur qualité et de leur musicalité.
« Back To My Roots », un instrumental teinté de blues, légèrement FM, ravira les fans de guitare tandis que « Love Hurts », une très belle ballade avec un superbe solo, nous replonge dans les années 90.
Ce disque se révèle donc sympathique, quoique sans grande originalité. Mais comme une gangue de granit brut, il cache tout au fond quelques éclats de diamants étincelants. A vous de les trouver ! On vous a quand même donné quelques indices…
Olivier Aubry