LARRY GARNER / MICHAEL VAN MERWYK :
Upclose and Personal (2015)

Larry Garner, originaire de Bâton Rouge en Louisiane, est un vieux routier du blues. Au début des années 70, après trois ans d’armée, il décroche un job à l’usine du coin. Un soir, un accident de la route l’oblige à prendre autre chemin pour rentrer chez lui. Il passe devant un club avec un panneau publicitaire indiquant qu’une blues jam va avoir lieu en soirée. L’aventure est lancée et elle continue encore aujourd’hui.

L’Allemand Michael Van Merwyk, beaucoup plus jeune, ne tourne en professionnel que depuis trois ans mais il s’est déjà forgé un nom dans le monde du blues européen.

Cet album live a été enregistré en Allemagne sans aucun overdub, avec seulement deux guitares et une basse. En voici les moments forts.

Nos deux artistes démarrent avec le rythmé « She’s the boss ». Larry Garner se charge du chant et, à la fin du morceau, il donne un conseil aux hommes de l’assistance en leur répétant les deux mots clés d’un mariage réussi : « Yes, dear ! » (« Oui, chérie ! »). Notre bluesman ne semble pas dépourvu d’humour. Il continue sur sa lancée avec « Dreaming again », un titre aux accents légèrement mexicains sur lequel Michael Van Merwyk exécute de jolis plans de slide.

Sur « The bear », un morceau où pointent des influences Muddy Waters, Van Merwyk chante et envoie un bon solo de slide. Il joue en finger picking et donne également de la voix sur « Blues keeps calling my name ».

Un changement d’atmosphère se produit avec « Road of life » (chanté par Larry Garner), une sympathique ballade pop/rock avec un très beau refrain.

Michael Van Merwyk reprend le micro avec « Bad blues », un titre à la John Lee Hooker. Il exhorte le public à taper dans les mains et enchaîne quelques bons plans de slide tandis que Larry Garner balance de solides guitar fills en arrière-plan.

Michael chante également sur « Ease my pain », une belle ballade aux accents sudistes dans le style de Dickey Betts ou de l’Allman Brothers Band. Il nous gratifie d’un très beau solo de slide.

Pour finir, « Mojo hand », un blues rapide chanté par Larry Garner, nous ramène à la grande époque du blues acoustique.

Voici donc un album live rafraîchissant ; un disque enregistré à l’ancienne, sans retouche, sans bavure, sans colorant. Une galette « bio » en quelque sorte.

Back to the roots ! (Retour aux sources !)

Olivier Aubry