ROAD HAWGS : What You See is What You Get!
(1994 - New Released at Southern Records 2015)



Musicians:


Phillip Buchanan - vocals & harmonica
Jim Bo Wright - guitar
Joe Bob Aukofer - guitar
Sean Miller - bass
Jarrett Todd Johnston – drums

Titles:

1 - Same Old
2 - Take A Look
3 - Carry Me Home
4 - Mama´s Song
5 - Old Dirty Road
6 - Catfish
7 - Hank
8 - Country Road
9 - Mississippi

Ce groupe de Géorgie a enregistré un seul album en 1994, réédité par la compagnie Southern Records. A l’écoute de ce disque, les influences du Lynyrd Skynyrd des seventies apparaissent clairement et la voix du chanteur, taillée pour le rock sudiste, possède quelques colorations à la Ronnie Van Zant. Ajoutons à cela une pointe de Marshall Tucker Band, un soupçon d’Allman Brothers mais aussi un style personnel et vous aurez une idée de ce qu’était Road Hawgs.

Ainsi, « Same old » affiche directement la couleur du « Vieux Sud » et fait taper du pied. Le tempo se ralentit sur le refrain (qui rappelle le « Can’t you see » du MTB) et le solo de guitare est imprégné du style de Gary Rossington.

Les premières mesures du couplet de « Take a look » évoquent « Gimme back my bullets » et il faut souligner le bon boulot des deux gratteux.

La belle ballade sudiste « Carry me home » se situe à mi-chemin entre Marshall Tucker et Gregg Allman avec une guitare chaude et un très beau break.

« Mamma's song » fait partie de ces morceaux hypnotiques du southern rock, comme « Double trouble » de Lynyrd Skynyrd ou « The creeper » de Molly Hatchet. Mais il crée la surprise avec un final digne de l’Allman Brothers Band (dialogues des guitares qui se rejoignent à la tierce sur un rythme plus soft).

La belle ballade « Old dirt road », avec ses deux guitares acoustiques et son harmonica, nous emmène le long des routes de la Géorgie profonde.

A noter également « Catfish » (un morceau au tempo médium dans le plus pur style Lynyrd des 70’s) et « Country road » (un bon southern boogie).

Je craque pour « Hank », une splendide ballade country en hommage à Hank Williams (« Hank Williams, are you drinkin’ tonight in Heaven ? ») avec un solo de steel guitar. L’album s’achève sur “Mississippi”, encore une superbe southern ballad qui évoque le vieux Lynyrd Skynyrd.

Ces petits gars de Géorgie s’étaient fait plaisir et paraissaient relativement doués. Cependant, les années 90 n’étaient déjà plus propices à l’épanouissement de ce style de musique. J’ignore si ce disque a même été distribué en France à l’époque. On ne peut pas remettre en cause la sincérité ni l’authenticité de ces mecs dont les rêves se sont perdus dans les méandres de la vie. Seul reste cet album, unique témoignage d’un talent prometteur tombé dans l’oubli.

So long !

Olivier Aubry