ROYAL SOUTHERN BROTHERHOOD: Don’t Look Back (2015)

Musicians:

Cyrill Neville - vocals & percussion
Charlie Wooton - bass & background vocals
Yonrico Scott - drums & background vocals
Bart Walker - guitar & vocals
Tyrone Vaughan - guitar & vocals

Additional musicians :
Ivan Neville
Jimmy Hall

Titles:

1 - I Wanna Be Free
2 - Reach My Goal
3 - Don’t Look Back
4 - Hit Me Once
5 - The Big Greasy
6 - Hard Blues
7 - Better Half
8 - Penzi
9 - It’s Time For Love
10 - Bayou Baby
11 - Poor Boy
12 - They Don’t Make ‘Em Like You No More
13 - Come Hell Or High Water
14 - Anchor Me

Ce groupe a vu défiler un grand nombre d’artistes virtuoses. Les deux guitaristes fondateurs l’ont quitté. Mike Zito a été le premier à voler de ses propres ailes et Bart Walker l’a remplacé. Puis ce fut le tour de Devon Allman. Aujourd’hui, le combo compte dans ses rangs le chanteur Cyril Neville (des célèbres Neville Brothers) et Tyrone Vaughan (le fils de Jimmie et le neveu de Stevie Ray) comme deuxième guitariste. Ce dernier semble être aussi doué que son paternel et on reconnaît aisément son style marqué par le Texas blues (héritage oblige) tandis que Bart Walker s’exprime plutôt dans un registre « Southern rock » avec, parfois, une pointe de psychédélisme.

Le dernier album de Royal Southern Brotherhood semble influencé par la funk music (Cyril Neville doit y être pour quelque chose) et contient de bons titres.

On commence fort avec « I wanna be free », un morceau au tempo médium qui mélange le blues-rock et le « Southern rock ». Les deux guitaristes rivalisent de dextérité sur le break et sur le solo final. « Reach my soul », un titre groovy à mi-chemin entre funk et FM, contient un solo de gratte balaise. « Don’t look back » commence avec une belle intro à la basse puis un banjo démarre sur un rythme funky. Ce titre est original mais on peut déplorer l’absence d’un solo de six-cordes.

Bart Walker et Tyrone Vaughan se partagent un bon solo sur « Hit me once », un « southern funk » à la Wet Willie. Le funk marque encore de son empreinte « The big greasy », « They don’t make ‘em like you no more » (dans le style du “Sex machine” de James Brown) et « It’s time for love » (mélodiquement bien construit). La soul jazzy est également à l’honneur avec le très beau « Better half ».

« Hard blues », un blues-rock au tempo médium avec un refrain mélodique, me fait penser à Point Blank. Un bon solo de guitare émerge au milieu du morceau et les guitares s’offrent un dialogue à rallonge à la fin.

On continue sur une bonne lancée avec « Bayou baby » (un titre honky tonk avec une slide guitare sudiste sucrée et un harmonica) et « Come hell or highwater » (un « Southern funk » mélodique décoré de guitares veloutées et délicatement saturées et d’un super solo au feeling sudiste).

Au passage, notons aussi le blues-rock funky « Poor boy » avec un très bon solo de guitare wah wah et une joute de haut niveau entre les deux guitaristes.

Le disque s’achève sur « Anchor me », un titre dépouillé avec seulement la voix de Cyril Neville et une guitare acoustique.

Royal Southern Brotherhood m’évoque un nom de cheval de course qui pourrait se placer sans problème sur la ligne d’arrivée du Grand Prix du Rock.

Quant à leur dernier album, je vous donne mon pronostic du quarté gagnant : « I wanna be free », « Hard blues », « Bayou baby » et « Come hell or highwater ».

Les paris sont ouverts !

Olivier Aubry