SAMANTHA FISH: Wild Heart (2015)


Titles :

Road Runner
Place to Fall
Blame it on the Moon
Highway's Holding Me Now
Go Hom, genre qe
Jim Lee Blues Pt. 1
Turn It Up
Show Me
Lost Myself
Wild Heart
Bitch on the Run
I'm In Love With You

Ruf Records a sous contrat de nombreux artistes, et quelquefois on se demande si la maison de disques n’est pas aussi une agence de mannequins. Ana Popovic, Dana Fuchs, Joanne Show Taylor, savent chanter et jouer de la guitare et en plus elles sont très jolies !

Comme Samantha Fish, une autre jolie poupée blonde née à Kansas City, qui sort déjà son troisième album après avoir mis le feu aux planches dans la tournée Girls With Guitars, et maintenant avec son propre groupe quand elle croise le fer avec Tab Benoit, Tommy Castro ou Royal Southern Brotherhood.

Cette jeune demoiselle a vraiment très bon goût pour choisir ses producteurs, après Mike Zito pour les deux premiers (Runaway et Black Wind Howlin), c’est Luther Dickinson (North Mississippi All Stars) qui officie aux manettes et aussi aux guitares (basse et lap-steel). Quelques amis complètent le line-up, Brady Blade (batterie), Lightnin Malcolm (guitare), Sharde Thomas (batterie) et les chœurs de Memphis Shontelle Norman-Beatty et Risse Norman.

Wild Heart a été enregistré dans trois studios différents en remontant le cours du Mississippi. Déjà au Brady Blade’s Shreveport, Louisiana Studio, puis dans le fief de Luther, le Zebra Ranch Studios à Hernando, et pour finir à Memphis aux Willie Mitchell’s Royal Studios et Ardent Studios.

Sans surprise, on retrouve la patte Luther Dickinson et du Hill Country Blues, dans l’interprétation, avec cette tradition qui, heureusement, survit dans le nord de l’état du Mississippi et dont North Mississippi All Stars perpétue brillamment l’héritage, venu du chant des noirs dans les champs de coton et de la famille Bunrside

On imagine que la reprise de « Jim Lee Blues Pt. 1 » écrite par Charley Patton a été enregistrée du côté d’Hernando.

« Road Runner » qui ouvre l’album est très connu, car joué souvent en concert, et met particulièrement en valeur le côté pêchu de la musique de Samantha, avec un petit côté Led Zeppelin pas du tout déplaisant.

Mais l’album ensuite est plus contrasté avec « Place to Fall » et « Go Home » superbe de délicatesse même si le thème et les paroles sont assez tristes « Daddy was a drunk and your Mama ran away… ».

Certes la présence de Luther Dickinson et Lightnin’ Malcolm (les deux tiers de NMAS) apportent une plus-value musicale, mais il n’empêche que Samantha, portée par une très jolie voix et un jeu de guitare excellent, se révèle aussi une compositrice de grand talent.

Cet album, incontestablement supérieur aux deux premiers, représente une marche importante dans la carrière de la jeune blueswoman.

Comme beaucoup d’artistes Ruf Records, (qui est un label allemand) elle tourne beaucoup sur notre vieux continent, et ses shows intenses sont toujours d’excellents moments.

Pour résumer, elle au moins aussi jolie qu’Anna Popovic, mais elle chante mieux et connaît de sacrés bons copains musiciens 

Michel Bertelle