PREACHER STONE : Paydirt (2014)
Musicians :
Ronnie Riddle - lead vocals
Marty Hill - guitra, slide & dobro
Michael Gilbert - guitar & slide
Josh Sanders - bass & vocals
Johnny Webb - keyboards
Mark Hill - drums & vocals
Titles :
01 - Day Late - 3:16
02 - Meet My Maker - 4:08
03 - Shreveport Stomp - 0:47
04 - Louisiana Dog - 4:01
05 - And Then Some - 3:34
06 - Me And Mine - 4:32
07 - Walk It Dry - 3:42
08 - Hand On The Bible - 4:37
09 - Place To Be - 3:48
10 - Swimmin' Hole - 4:37
11 - All You Know - 3:40
Ce groupe nous vient de Caroline du Nord et s’inscrit dans le nouveau courant du southern rock actuel. Il a participé à la Simple Man Cruise et sera à la Daytona Bike Week 2014. Les boys de Preacher Stone en sont à leur troisième album, ce ne sont donc plus des débutants.
Leur dernière galette s’ouvre sur « Day Late », un morceau au style hard southern rock, dans la lignée du nouveau Lynyrd Skynyrd. On le croirait récemment composé par Rickey Medlocke lui-même. « Meet My Maker », un titre southern country soul, résonne clair à nos oreilles et nous va droit au cœur.« Shreveport Stomp », avec son dobro en solo, sert d’intro à « Louisiana Dog », un rock bien entraînant dans le style de Doc Holliday avec un refrain teinté de new country. Tout ça se termine par un country endiablé (style « Cotton Eyed Joe »). « And Then Some » tape honorablement et se décore d’un solo d’orgue. « Me And Mine » semble plus compliqué qu’il n’en a l’air. Le couplet s’écoule sur un tempo moyen (avec une descente d’accords qu’il fallait trouver) et le refrain s’accélère pour cartonner sournoisement. Le tout est assaisonné d’un solo de gratte bien sudiste avec des phrases à la tierce (merci Tante Molly).
L’intro d’orgue de « Walk It Dry » nous montre que le clavier a bien écouté John Lord et Eddie Stone. Effectivement, la suite se teinte d’une coloration à la Deep Purple mais le solo ne parait pas bien fameux. N’est pas Jimi ou Richie Blackmore qui veut ! « Hand on The Bible », une belle ballade, est sans doute le meilleur titre du disque (en tous cas, pour moi). Le refrain semble sortir tout droit du répertoire du Lynyrd Skynyrd période 1997/2003.
« Place to Be », un southern rock funky, est bien sympa avec ses harmonies de guitare à la tierce dans le style des Allman Brothers. On sent percer l’influence de Dickey Betts sur les excellents solos alternés des deux gratteux. Et le bon travail du clavier qui vient rajouter la cerise sur le gâteau. Allez ! C’est le deuxième meilleur morceau de l’album.
« Swimmin’ Hole », au style swamp rock, fait allusion à des souvenirs de jeunesse ainsi qu’à notre groupe favori : I met a brown-eyed beauty Down by the swimmin’ hole. With a blanket and a bottle and Skynyrd on the radio We took it slow » (« J’ai rencontré une beauté aux yeux marron près de la mare. Avec une couverture et une bouteille et Skynyrd à la radio On se la coulait douce »).
« All You Know », une autre ballade, doit être cool à écouter en roulant sur des routes de campagne dans le soleil couchant. Mine de rien, ce morceau nous charme sans que l’on s’en aperçoive… tout en douceur.
Preacher Stone nous balance donc un album carré. Le chanteur possède une bonne voix pour le southern rock et la country. Les deux guitaristes rivalisent de hargne et de solos bien envoyés. Le clavier est d’un bon niveau et l’ensemble sonne de façon cohérente, bien que l’on puisse parfois déplorer un mixage trop en retrait pour les guitares. Bon ! Certains jeunes essaient de maintenir la tradition. On va les encourager. Keep on rockin’, boys !
Olivier Aubry