BO BICE 
See the light


 
Il est sûrement très possible qu'en France (voir en Europe) le nom de Bo Bice n'évoque pas grand chose pour certains, ce qui bien sûr peut se comprendre logiquement puisque le personnage émerge tout juste depuis 3 ans au niveau international !
Son histoire il l'a réalisée en 2005 au travers d'une émission de télé-réalité US du nom de "American Idol", l'équivalent de notre "Star Academy" en France. Enfin quand je dis l'équivalent, je déconne sûrement un peu, car si la musique proposée par la Télévision Française ne se ringardisait pas éternellement en cherchant uniquement le ticket gagnant qui fait rentrer les Euros, et proposait plutôt une ouverture aux racines du blues et du rock (attention, respectueusement bien sûr !), le ressenti serait sûrement très différent. Bon, quoiqu'il en soit, je ne me fait pas l'avocat non plus des Etats Unis en matière d'intérêt financier....on connaît leurs priorités aussi !
Pour en revenir à Bo Bice (de son vrai nom Harold Elwin Jr), il réussit lors de cette aventure le petit exploit non négligeable de gagner ce concours TV en imposant ses influences et ses idoles, et parmi eux la bande à Gary Rossington (Lynyrd Skynyrd) qui se retrouva devant les caméras américaines pour jouer "Sweet Home Alabama" en support au candidat ! Elle prit même par la suite une place importante dans le début de carrière de Mister Bice en l'accompagnant à plusieurs reprises et allant même jusqu'à jouer un titre écrit par BB ...
Alors voilà, c'est un petit raccourci de l'histoire de Bo Bice qui se prolonge aujourd'hui avec la sortie de ce nouvel album qui mérite incontestablement l'attention des passionnés de blues rock et southern rock. J'ose croire que ceux qui écouteront des titres comme "Take the Country outta me" (où Bo nous explique qu'il a grandi avec ces influences majeures que sont ZZ Top, Marshall Tucker, Charlie Daniels, Skynyrd et Freebird, etc...), " I'm Gone (dont l'intro me rappelle un morceau de Bad Co), voir "This Train" (et sa belle partie slide) ou "Ain't gonna Die" qu'on verrait bien chez un "Black Crowes" en grande forme, se régaleront car, et vous l'aurez sûrement compris, pour moi c'est du super cet album. Et pour éventuellement finir de vous convaincre, je vous inciterai à écouter  les versions de "Can't you see" et "Dreams" que Bo Bice a enregistré pour "Brothers of Southland", et là plus aucun doute, il fait honorablement partie de la famille sudiste !
John Molet