URIAH HEEP
 Wake the Sleeper (2008)


 
Les divers commentaires entrevus sur le net à propos de cet album m'ont tous paru globalement assez similaires : dix ans d'attente depuis "Sonic Origami", sorti en 1998, c'est en gros la phrase qui revient le plus souvent ! Bon, comme on dit aussi, mieux vaut tard que jamais effectivement ! Pour ma part, j'avoue qu'un sentiment de curiosité me poussait à écouter au plus tôt ce nouvel enregistrement. Y avait il une raison spéciale ? Non, je ne pense pas, d'abord parce si j'apprécie ce groupe depuis déjà très longtemps, je n'oserais sûrement pas me considérer comme un véritable connaisseur. En fait la question qui me trottait dans la tête était tout simplement : "Uriah Heep a-t-il encore, après presque quarante ans de vie et presque autant de réalisations ("Best of" et "Lives" confondus, c'est une sacré carte de visite !), l'inspiration nécessaire pour réaliser un bon album studio ?!". Moi je me souviens avoir découvert Uriah Heep en 1971 avec l'album "Look at Yourself", peut-être pas le meilleur d'après les spécialistes, mais moi ça m'avait marqué, et aussi bizarre que ça puisse paraître, un morceau comme "I Wanna Be Free" est toujours resté ancré dans un coin de ma tête.
Bon allez, j'arrête mon moment de nostalgie pour en revenir au temps présent et à ce "Wake the Sleeper"! Et bien je pense que c'est vraiment un album sympa, encore une fois je ne me prétends pas spécialiste du style Hard-British-Progressive-Rock (ça se dit ça?), mais honnêtement j'aime beaucoup les magnifiques passages guitares-claviers qui transmettent de telles émotions,
à l'image parfois de groupes comme Kansas, Asia, King Crimson et bien d'autres. Il n'est pas désagréable pour le fan de Southern Rock que je suis d'apprécier ces grandes envolées musicales où les impératifs de structure ou de sonorités (habituellement liées à d'autres styles de Zic) n'ont pas vraiment d'emprise sur le travail de Uriah Heep ! A l'écoute de titres tels que "Overload",
"Tears Of The World", "Book of Lies", etc... je suis rassuré : il y a toujours pas mal de groupes seventies qui ont encore de bien belles choses intéressantes à réaliser !
John Molet