Interview BUZZY JAMES (Moonshine) Février 2015
RTJ : Tout d'abord, Buzzy, peux-tu te présenter à nos lecteurs de Road to Jacksonville, webzine consacré au rock sudiste ?
BUZZY JAMES : Hey, je suis Buzzy James, comment ça va?
RTJ : Quels furent tes premiers pas musicaux ?
BUZZY JAMES : Il y avait un piano dans la maison où j'ai grandi , mon père en jouait un peu, ma grand-mère m'a donné ma première guitare Gibson à l'âge de 7 ans, Je l'ai toujours. A 8 ans, j'ai eu une guitare électrique et un ampli, j'en jouais des heures et des heures dans ma chambre.
RTJ : Quelles ont été tes premières influences ?
BUZZY JAMES : Les premières ? Beatles, peu après je me suis mis aux Allman Brothers, Jimmy Hendrix, Skynyrd, Robin Trower, Led Zeppelin mais ça n'a pas été avant 16 ans, quand j'ai pu faire le boeuf quelques fois avec Gregg Allman, que j'ai commencé à apprendre où la super musique prenait ses racines et j'ai commencé à écouter une longue liste de grands du blues. Comme vous pouvez l'entendre dans mon jeu, j'aimais beaucoup Duane Allman. Bien que d'habitude je ne joue pas en accords ouverts, il m'arrive de le faire quelquefois.
RTJ : Pourquoi avoir choisi la guitare ?
BUZZY JAMES : J'étais un gamin timide et c'était quelque chose que je pouvais pratiquer tout seul. Je n'ai même jamais envisagé un autre instrument et je l'aime encore à mort.
RTJ : Peux-tu nous en dire plus sur tes débuts en groupe ?
BUZZY JAMES : J'ai commencé étant gamin so my first band charged kids five cents to sit on my driveway and listen to us play. En deuxième classe, à l'âge de 8 ans, nous avons joué “Hey Jude” au spectacle des talents de l'école. Au collège, à 13, 14 ans, je jouais des dances pour le lycée et lorsque j'étais adolescent je jouais sur le Sunset Strip (partie du Sunset Boulevard qui comporte presque tous les clubs rock et night clubs, N.dT.). J'ai eu un groupe du nom de Buster Chops qui jouait chaque week-end ici ou là, le Whiskey, le Gazzarri's, le Troubadour ou The Roxy pendant plusieurs années. J'ai aussi joué dans d'autres groupes, la plupart du temps avec des mecs plus vieux et meilleurs que moi, avec le recul ils furent des mentors, cela m'a bien servi.
RTJ : Qui a eu l’idée de reprendre le nom de Moonshine que vous utilisiez dans les années 90
avant la formation de Laidlaw ?
BUZZY JAMES : Nous sommes tous (les membres de Laidlaw et Moonshine) bons amis. Les enregistrements de ce disque ont tous été faits avant que Laidlaw n'obtienne notre contrat d'enregistrement. Ils ont été bien enregistrés et nous adorions la musique alors nous avons décidé de le sortir et de voir.
RTJ : Qu’avez-vous fait musicalement, toi et Craig Defalco, entre la fin de Laidlow et aujourd’hui ?
BUZZY JAMES : Nous avons tous les deux été vraiment occupés. Je viens juste de finir de construire un studio d'enregistrement à Long Beach California, Buzztone Recording. J'ai fait un disque avec The M.O.B, Michael Olivieri Band il y a quelques années, quelques videos aussi et je continue à travailler avec eux, J'ai aussi un groupe, The Buzzy James Trio, un groupe de heavy rock/ southern rock/ blues avec qui je me produis régulièrement et nous sommes sur le point de faire un disque avec Trish Burk au chant dans mon nouveau studio. Craig a aussi un studio d'enregistrement maintenant et il a produit quelques groupes et il s'est retrouvé sur la route à faire la technique pour Ed Van Halen et quelques autres, je pense qu'en ce moment il est à l'affiche avec Alice in Chains.
RTJ : Comment vous êtes-vous retrouvés de nouveau dans ce nouveau projet de Moonshine ?
BUZZY JAMES : Nous n'avons jamais perdu contact.
RTJ : Pour nos lecteurs qui ne vous connaîtraient pas encore assez bien, peux-tu nous présenter
les membres de Moonshine ?
BUZZY JAMES : Derek Davis au chant solo, il joue aussi avec Babylon AD, Brian Fox à la batterie, Mike Malone aux claviers et à l'harmonica, Michael Norton à la basse et Craig Defalco et moi-même aux guitares.
RTJ : Comment et où a été enregistré votre disque ?
BUZZY JAMES : Cet album a été enregistré au 5150, à la maison d'Eddie Van Halen. Michael Anthony nous a aussi beaucoup aidés. Vous pouvez entendre ses choeurs sur “Devils Road”.
RTJ : Le premier titre, « Mississippi Delta Blues », est un boogie sudiste des marécages, puissant, groovy avec de rudes parties de slide, Qui fait quoi sur ce disque en slide et comment et quand a été composé ce titre ?
BUZZY JAMES : J'avais les plans de guitare et la musique pour “Mississippi Delta”, il y a quelque influence ZZ Top et Derek est arrivé avec les paroles et les mélodies. En fait je fais tout le boulot de slide guitare sur ce disque.
RTJ : Pourquoi avoir repris « Warm Beer Catfish Stew » et « The Devil’s Road » aussi présents sur l’album XX, est-ce une envie de montrer que vous faisiez toujours la même musique sudiste ?
BUZZY JAMES : Nous aimons vraiment la musique du sud. Il y a déjà eu quelques versions de “Catfish Stew” d'enregistrées mais je pense que c'est juste l'enregistrement de « The Devil's Road » que nous avons mis là juste de manière à ce que plus de gens puissent l'écouter.
RTJ : Comment t’es venu ce sublime jeu en slide que tu nous sers sur le titre « The Last Song » ? (La slide de « Devil ‘s Road » nous rappelle celle du défunt Tommy Crain)
BUZZY JAMES : Je pense que ce vieux Jim Beam a quelque chose à voir avec ça. Mais une des choses que j'aime faire est d'oublier les gammes conventionnelles et le côté mathématique de la musique, et juste de trouver des mélodies de la même façon qu'un chanteur le ferait. Et merci pour le compliment, Tommy Crain était incroyable !
RTJ : Par qui et comment a été composé « Fade Away » qui a un piano très Skynyrd ?
BUZZY JAMES : Ce morceau était, pour la plus grande partie, la composition de Craig. Pourtant nous avons dû passer beaucoup de temps à la faire fonctionner. A force de l'interprêter en public et de la répéter, la chanson a trouvé sa vie propre.
RTJ : Le titre « The American Train » est dans la même trempe que votre album The First Big Picnic, cela veut-il dire que vous restez dans ce rock sudiste que l’on aime et que le temps n’a pas prise sur vous ?
BUZZY JAMES : Le morceau a été écrit avant First Big Picnic et je crois que le rock sudiste est vraiment intemporel. J'aime cette chanson, elle est intense.
RTJ : « Southern Blood » est un titre sudiste pas seulement dans le titre, utilisez-vous le drapeau sudiste sur scène lors des concerts ?
BUZZY JAMES : C'est un super morceau. Derek est arrivé avec. Bien entendu nous arborons le drapeau sudiste sur scène, c'est notre credo ! Quand Laidlaw tournait avec Skynyrd, Skynyrd avait un drapeau sudiste sur toute la largeur des immenses scènes sur lesquelles nous jouions. Il se déployait à partir du plafond environ à la moitié et jusqu'à la fin de leur set. Le public devenait dingue à chaque fois !
RTJ : Quels sont les objectifs de Moonshine ? Faire un DVD ? Ou un autre disque en 2015 ?
BUZZY JAMES : Notre objectif est toujours de jouer de la bonne musique qui balance. Le CD se vend bien et il a provoqué un buzz . On nous en a parlé et nous n'avons pas encore tout compris. Je te tiens au jus.
RTJ : Pensez-vous pouvoir venir en Europe ?
BUZZY JAMES : Moonshine aimerait tourner en Europe, je te tiendrai aussi au courant de tout ça.
RTJ : Quelle est la différence pour un groupe sudiste venant de la Californie du sud, est-ce différent d’un groupe sudiste issu des états du Sud ? Le son du groupe est-il différent ?
BUZZY JAMES : C'est marrant, mais tout ce qui compte est ce à quoi tu es accro, et d'où tu es ne joue vraiment pas un grand rôle là-dedans. Ce que je veux dire est que j'ai croisé par hasard des groupes punks dans le Tennessee et le Mississippi, et je suis de Californie et je suis tombé dans le rock sudiste depuis que je suis tout jeune. LA a une scène musicale très variée. Il y a de la place pour à peu près tout mais en ce moment, le rock sudiste est vraiment énorme ici.
RTJ : Au niveau du matériel, quels sont les amplis et guitares que vous aimez utiliser toi et
Craig sur scène et en studio ?
BUZZY JAMES : Craig aime les amplis Hiwatt et j'aime les Marshall et j'utilise actuellement une tête maison faite par Kevin Nelson, qui a travaillé avec Leo Fender, appelée un BMF qui est basée sur un Marshall JTM 45 et un JCM 800. Nous n'utilisons que des amplis à lampes. Craig et moi adorons tous deux les Les Paul. Nous utilisons et promouvons aussi tous les deux des guitares PRS et je me sers également de Gibson SG. Bien que je ne me serve pas beaucoup de guitares Fender, j'en possède quelques unes et mes guitares Gibson et PRS ont des micros splittables en simple bobinage et j'utilise beaucoup les positions en simple bobinage. Sur “Mississippi Delta Blues” je me suis servi de ma Les Paul gold top 68 avec les positions simple bobinage. J'ai des potards de volume push/pull qui coupent un bobinage quand ils sont tirés.
RTJ : 2013 a vu la sortie de l’album de Highway Ryders au son proche de Molly Hatchet, connais-tu ce groupe qui, comme vous, nous renvoie à tout ce qu’on aime dans le rock sudiste ?
BUZZY JAMES : Je connais quelques mecs dans ce groupe. Ils forment vraiment un bon groupe et ils ont vraiment tapé juste dans le son “Southern Rock”.
RTJ : Question traditionnelle dans Road to Jacksonville, si tu devais rester sur une île déserte, qu’emmènerais-tu avec toi comme disques ?
BUZZY JAMES : Allman Brothers Fillmore East, Lynyrd Skynyrd (Pronounced leh-nerd Skin-erd), Jimmy Hendrix Winterland collection, Et si ma petite amie n'est pas avec moi, j'en aimerais un avec quelques cheerleaders sur la pochette.
Traduction : Y. Philippot-Degand
Copyright
© 2013 Road to Jacksonville
Webmaster : Patrice GROS The Sound Of Chicago The best of Blues Rock in France
Tous droits reservés.
Design par Zion pour Kitgrafik.com