Interview  Lou Kaplan (Lonesome Crow) décembre 2015
    
      
RTJ:  Bonjour  Lou, merci d’accepter cette interview pour roadtojacksonville.com,  
  webzine consacré depuis 2001 au rock sudiste.
Tout d’abord peux-tu nous dire d’où tu viens ? Quelle région ?
Lou Kaplan: Je viens de Cortland, New York. La même ville dont viennent Ronnie James Dio et Elf.
RTJ: Viens-tu d’une famille de musiciens, peux-tu nous en dire plus sur la façon dont tu es venu à la musique ?
Lou  Kaplan: Il n'y a pas d'autre musicien dans ma famille. J'ai commencé  à jouer pour les mêmes raisons pour lesquelles tout le monde le  fait… rencontrer des filles!
      
      RTJ:  As-tu toujours eu ce timbre de voix chaudement éraillé ?
Lou  Kaplan: Ben, je suis un baryton, j'ai aimé Gregg Allman et Ronnie  Van Zant, et j'ai bu du Jack Daniels. 
    Peut-être que ceci explique  cela !
      
      RTJ:  Peux-tu nous dire comment s’est formé Mad Jack ?
Lou  Kaplan: Je vivais à Los Angeles en '82 - '83. C'était le début du  « hair metal », mais ce n'était pas mon truc. 
    J'ai  décidé de revenir chez moi et j'ai formé un groupe qui était plus  un truc roots, et ça a fini en étant Mad Jack.
      
      RTJ:  Comment en êtes-vous venus à jouer du rock sudiste alors que Mad  Jack est issu de Syracuse, 
état de New-York ?
Lou Kaplan: Je compare ça aux Britanniques qui jouaient du blues dans les '60s. C'était juste ce que nous ressentions dans nos cœurs.

      
      RTJ:  A propos de Straight Up, votre album de 1984, dans quel cadre et  comment a-t-il été enregistré ? 
Lou  Kaplan: Straight Up a été enregistré aux Penguin Studios à  Syracuse, New York. Dave Porter de 805 l'a produit, et Bill Scranton  a été l'ingénieur du son En fait ils nous ont encouragés à boire  dans le studio pour avoir la bonne attitude… peut-être que vous  pouvez l'entendre !
      
      RTJ:  C’est du rock sudiste « old school », quel est ton  titre préféré sur ce disque ? Serait-ce « Fast Guns And  Rot Gut », très Molly Hatchet avec des guitares très  persuasives ?
Lou  Kaplan: Hangin' Tree était ma favorite, et a été notre rappel  pendant 20 ans.
      
    RTJ:  « Hangin’ Tree » a des ingrédients de Mama’s Pride,  les connaissais-tu ? 
Lou  Kaplan: Non. Quand j'ai commencé à l'écrire je voulais un tas de  changements d'accords comme l'Hotel California des Eagles. Plus tard  nous avons eu l'idée d'accélérer la fin comme Freebird, Highway  Song, 
    Green Grass and High Tides, etc.
      
      RTJ:  Qui a eu l’idée de « Fortunate Son », votre fameuse  reprise de Creedence ?
Lou  Kaplan: C'était l'idée du guitariste Dan Austin. Notre claviériste  Nick Nicholas a fait un truc de folie 
    au chant sur celle-là !
      
      RTJ:  Quels sont tes meilleurs souvenirs parmi les premières parties que  vous avez faites ? As-tu quelques anecdotes ?
Lou  Kaplan: J'ai de super souvenirs d'avoir joué avec Molly Hatchet,  Blackfoot, the Outlaws, et Marshall Tucker Band. La meilleure  anecdote est probablement celle-là. Un soir notre équipe de roadies  a pissé un coup dans ce qui nous tenait lieu de loge. La salle s'en  est aperçue et a menacé d'appeler la police si nous ne foutions pas  immédiatement le camp. Le guitariste de Molly Hatchet Dave Hlubek a  pris notre défense, en racontant à la salle que nous étions ses  invités et qu'ils ne joueraient pas si nous étions virés!
      
      RTJ:  Vous avez sorti un EP  5 titres en 1986, peux-tu nous en dire plus  sur les titres qu’il contient ? 
Lou  Kaplan: Le meilleur morceau du EP est Runnin' With the Night, qui est  à nouveau disponible sur le 
    Best of Mad Jack (1985-2005). On peut le  trouver sur CD Baby, Amazon, iTunes, etc.
      
      RTJ:  Le titre « Runnin’ With The Night », paru sur votre EP  de 1986, est une vraie pépite, peux-tu nous en dire plus sur ce  titre qui a une fibre Outlaws, est-ce que c’était voulu ?
Lou Kaplan: J'ai toujours aimé les Outlaws, et c'était très excitant de jouer et de faire la fête avec Hughie Thomasson et Henry Paul. J'avais probablement Hurry Sundown à l'esprit quand j'ai écrit ça.
RTJ: Comment Rick Jewett vous a-t-il rejoint en 1994 pour On The Run ?
Lou  Kaplan: Rick nous a en fait rejoints en '87. Puis lui, le batteur  Pete Mendillo et moi avons passé quelques années à tourner et  enregistrer avec Savoy Brown avant de reformer Mad Jack et de sortir  On the Run.
      
      RTJ:  Peux-tu nous en dire plus sur votre disque de 2005 qui reprend le  « Hangin  Tree » de 1984 ?
Lou  Kaplan: Je joue sur ce CD au chant et à la basse, Mike "Smokey"  Brown est à la guitare,  Rick Jewett aux claviers, et Al  Macomer (qui était aussi auparavant dans Savoy Brown) à la  batterie. Quatre chansons de ce CD (American Dream, Soldier of  Fortune. Desperation Road, et Tonight We Ride) sont maintenant  disponibles sur le Best of Mad Jack (1985-2005).
      
    RTJ:  Votre disque Straight Up est ressorti en 2011 en Allemagne, cela vous  a-t-il apporté une nouvelle notoriété ?
Lou  Kaplan: Toute couverture médiatique est bonne, et je suis emballé à  l'idée d'avoir une base de fans en Europe!
      
      RTJ:  Avec Rick Jewett, vous avez joué dans Savoy Brown, peux-tu nous dire  commet cela s’est passé, 
    comment c'est arrivé ? 
Lou  Kaplan: A l'époque nous partagions le même management, alors  lorsque Kim Simmonds avait besoin de quelqu'un pour jouer nous étions  tout à fait capables de nous insérer là-dedans.
      
      RTJ:  Avez-vous participé à l’enregistrement d’un disque ? 
Lou  Kaplan: Rick, Pete, et moi sommes sur Live and Kickin'. Rick est  aussi sur Let it Ride qui est sorti après.
      
      RTJ:  Venons-en à Lonesome Crow, ton groupe actuel, comment a-t-il été  formé avec Rick Jewett ? 
Lou  Kaplan: Rick a démarré Lonesome Crow en 2008. A l'origine, ils  avaient un chanteur du nom de Keith Ford, 
    qui est plutôt bon.  Lorsque Keith a décidé de les quitter en 2013, Rick m'a invité à  venir.
      
      RTJ:  Deux titres de ce premier disque de Lonesome Crow à savoir  « Desperation Road » et « Tonight We Ride »,  étaient déjà sur le disque de 2005 de Mad Jack, pourquoi les avoir  repris ? Y a-t-il une raison spéciale ?
Lou Kaplan: Nous sentions que c'était des morceaux forts qui colleraient bien avec le nouveau matériel que nous étions en train d'écrire.
RTJ: Tu joues du piano sur le premier titre « Rollin’ Into Town ». Sur ce titre ta voix est influencée Outlaws et les guitares sont soyeuses, peux-tu nous en dire plus comment ce titre a été enregistré et composé ?
Lou  Kaplan: C'est Rick au piano. J'ai écrit cette chanson pour ouvrir  notre set. "Nous allons nous abreuver dans la musique / Nous  allons étancher la soif dans nos âmes." L'influence du rock  sudiste est incontestable, du fait que j'en écoute tellement ! Sur  cette prise je joue de la guitare acoustique, et Slaus Brown-Paul  joue électrique. Ceci explique probablement le côté satiné  !
      
      RTJ:  « Lay Me Down », dans un style Marshall Tucker Band, voit  une superbe partie de steel guitar de Gary Burns, peux-tu nous en  dire plus sur lui ?
Lou  Kaplan: Gary est un ami de notre bassiste George Lamb. Nous sentions  que la steel servirait bien la chanson. J'étais parti pour une  chanson style  Eagles, mais ça a rappelé le Grateful Dead à Slaus  !
      
      RTJ:  Slaus  Brown-Paul accélère le rythme sur le swinguant « American  Small Town Boy » avec sa slide, et aussi sur « Wicked  Ways », comment vous répartissez-vous les parties de  guitares ?
Lou  Kaplan: Slaus et moi essayons systématiquement d'adopter des  approches différentes pour nos parties. Par exemple, l'un de nous  peut être en accordage standard et l'autre en accordage différent,  ou l'un d'entre nous peut utiliser un capo de sorte que les  renversements d'accords et le rendu sonore soient différents.
      
      RTJ:  « Pick Up Truck » voit Rick Jewett passer au chant, cela  lui arrive-t-il souvent de prendre le chant sur scène ?
Lou  Kaplan: Pick Up Truck est la chanson de Rick, donc il a pris le chant  principal dessus.
      
      RTJ:  « Desperation Road » nous permet de mesurer votre  dextérité, que représente pour toi ce titre de Mad Jack tiré du  CD du même nom paru en 2005 ? 
Lou  Kaplan: Pour moi, Desperation Road signifie garder confiance, ne  jamais laisser tomber, etc. 
    Je ne veux pas en dire trop, parce que  j'ai l'impression que ça devrait être ouvert à l’interprétation  de l'auditeur.
      
      RTJ:  Votre album donne une impression de plénitude, est-ce ce que tu  ressens dans ta vie de tous les jours ?
    D’être arrivé à ce  que tu voulais faire en musique ?  
Lou  Kaplan: Je suis heureux et comblé, mais je me sens toujours comme un  hors-la-loi musical parce que jamais
 
    je ne joue complet !

      
      RTJ:  Si tu devais rester sur une île déserte, quels disques  emmènerais-tu avec toi ?
Lou Kaplan: Wow… en voilà 10 qui ressortent au sommet dans ma tête…
Neil Young - Harvest,
Steve Earle - Copperhead Road,
Beatles - White Album,
Allman Brothers - Fillmore East,
Eagles - Desperado,
Skynyrd - One More From the Road,
Rolling Stones - Exile on Main Street,
Outlaws - 1st album,
Derek and the Dominos - Layla,
Willie Nelson - Willie and Family Live.
Traduction : Y. Philippot-Degand
Lonesome  Crow photo by Deborah Brooks Miller
    Mad Jack photo by Judy  Ferrara
    Lonesome Crow photo by Kasey Bec
    Lou Kaplan Photo by  Bruce Clayton
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