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TOM COERVER
parle de la Louisiane, de China Sky et de louragan Katrina.
Histoires du Grand Sud par un grand musicien sudist.e
Par Michael Buffalo Smith (traduction David André)
Tom Coerver est un vrai musicien. Un type de la Louisiane qui est doué au point de savoir jouer nimporte quel instrument quil a dans les mains, y compris une guitare solo. Tom sest fait connaître avec le groupe China Sky, dans lequel jouait le futur leader de Molly Hatchet, Bobby Ingram, et il a été aussi reconnu en étant interviewé récemment dans un numéro de Guitar Player.
Après des années damitié entre Coerver et GRITZ, on sest dit que le temps était venu dessayer de connaître lhomme derrière la guitare avec cette interview.
MBS : Dis-nous doù tu viens, ou tu es né et a grandi, et quand tu as commencé à tintéresser à la musique.
Tom Coerver :
Je suis né le 22 juillet 1958 à Baton Rouge en Louisiane, et
jai été élevé dans la forêt enchantée.
On habitait en face dun parc qui sappelait Parkview Park
sur South Parkview Drive, un endroit très années 50, très
sauvage. Jétais un garçon à moitié de la
ville et à moitié de la campagne. Ma grand-mère habitait
à côté, on chevauchait des chevaux et on se cachait dans
les bois, on allait naviguer dans les marais et sur la rivière, on
faisait du ski nautique, on pêchait dans les rivières qui se
jetaient dans les lacs Pontchartrain et Maurepas près de la Nouvelle
Orleans.
Ca ressemblait un peu à un film de Disney ou à un show genre
Vie Sauvage.
A lâge de 12 ans on a déménagé pour aller
habiter dans la banlieue de Houston, quand mon père a été
muté pour son travail dans lusine chimique, et ça a été
un choc total pour moi daller habiter au Texas, à cause de lattitude
des texans du meilleur, plus grand, plus gros qui métait
totalement étrangère. Je jouais déjà de la batterie
(que javais commencée à lâge de 11 ans en
1969) après avoir vu un super kit el-cheapo Sears Best
dans la maison de mon cousin, et après avoir entendu le son quil
faisait comme dans Honky Tonk Women
Javais été hypnotisé dans la seconde où
je lai vu et il fallait que jaie la même batterie. Je jouais
déjà du piano depuis quelques années (entre lâge
de 7 et 9 ans), mais cétait beaucoup plus amusant de taper sur
ces fûts et je me suis désintéressé du piano, du
baseball, des chevaux, des bateaux et de la pêche. A Houston, la batterie
est devenue mon identité parce que jétais
un garçon plutôt tranquille et après je me suis mis à
jouer lors dun gala de fin dannée de mon école,
jai joué un solo basé sur Situation de Jeff
Beck, et après quelques leçons avec Dennis Hair, mon professeur,
et après avoir vu son visage pétrifié lorsque je jouais,
cela ma convaincu quil fallait que je soit batteur et que javais
besoin de ladrénaline quon récupère en jouant
sur scène.
MBS : A quoi ressemblait ton premier groupe ?
Tom Coerver :
Lors dun autre gala de fin dannée en 1972, jai encore
joué de la batterie et jai rencontré dautres musiciens
et on a fait quelques jams. Il y avait un type qui sappelait Joe
George qui jouait très bien du piano et de lorgue et qui
était un enfant prodige, on est devenus amis et ça ma
mené à mon premier groupe. Joe avait des amis plus âgés
qui jouaient de la musique et on a répété plusieurs titres
de leur guitariste et du Grand Funk, Leon Russell, James gang et dautres
standards du rock aussi. Ca na pas duré longtemps parce que Joe
a été recruté par un groupe plus connu qui sappelait
Jason et qui gagnait déjà de largent, on savait
que ça allait arriver parce que cétait un très
bon musicien.
MBS : Dautres groupes ?
Tom Coerver :
Mon père venait dêtre muté de nouveau à Baton
Rouge après quatre ans à Houston, javais 16 ans, et on
habitait dans un appartement dans lequel je tourmentais les voisins avec des
jams avec mon copain le guitariste Ed Gassie, et une fois encore, tu ten
doutes, on a joué à la fête de fin dannée
à lécole avec un autre joueur de piano doué qui
sappelait Jeff Jones, on a appelé notre groupe Elton Jeff
(rires). Jeff était aussi un pote super amusant et il habitait juste
à côté de chez moi, cétait facile de réunir
le groupe pour jouer et cest devenu plus tard le premier vrai groupe
dans lequel jai joué et qui sest appelé Southbound.
Javais une copie bon marché de Les Paul que javais achetée
avec mes économies et Ed et deux ou trois autres copains mont
fait écouter quelques morceaux sympas. Jai développé
mon sens musical en écoutant des titres de Cream, Creedence, les Stones,
les Allmans, Johnny Winter et ZZ Top. Quelques années plus tard, jai
joué de la batterie dans un groupe de Boogie Rock qui sappelait
BooKooWattz et qui écumait les bars, les écoles
et les fêtes diverses. Dans le même temps, je mintéressais
déjà à la guitare et javais un petit boulot à
lusine chimique du coin.
Jai acheté aussi un enregistreur TEAC 2340 4 pistes quon
pouvait overdubber et comme ça on avait ce quil fallait comme
matos. Dans le même temps, le groupe avait évolué et avait
changé son nom en LaFauci, et le chanteur/leader Sal LaFauci
était un solide batteur, qui jouait aussi du clavier quand jétais
à la batterie dans BooKooWattz, et qui a décidé
un beau jour de prendre la batterie en me demandant de passer à la
guitare. Sal avait déjà sorti mille copies dun album autoproduit
et voulait avoir un groupe pour en faire la promotion, donc jai appris
les parties de guitare et après on a fait la tournée de promotion,
qui était essentiellement des shows de reprises en Louisiane, Mississippi,
Arkansas et Texas pendant six ou sept mois.
Tu peux imaginer comme ça ma amusé quand en 2005 Mike
Varney de Guitar Player avait entendu parler du groupe et mavait demandé
au téléphone de lui envoyer une copie de lalbum de Lafoochy
quand il faisait mon interview pour son article ; il faut dire que cest
un grand collectionneur dalbums vinyles. Ce groupe était donc
sur les routes en 1978, quand jétais en troisième année
détudes pour devenir ingénieur et ça a vraiment
été le semestre de lenfer, pendant lequel tout ce qui
pouvait être possible mest arrivé et qui a cimenté
ce qui allait être mon avenir, le premier projet de Bobby Ingram en
1983.
MBS : Parle-nous de China Sky et comment vous avez signé pour sortir un album.
Tom Coerver :
Après cet été à lusine de produits chimiques
et ce fameux semestre de lenfer, jai été diplômé
en décembre 1980 et jai juré que je ne remettrai jamais
plus un pied dans une usine de produits chimiques de ma vie ! Et bien,
quand on vient de mon milieu, devine ce quon a comme option : lusine
chimique ou lusine chimique... Alors quand mon pote Eric Hunter a eu
un poste à laéroport de Jacksonville, jai suivi
son conseil et jai déménagé jusquà
Jacksonville en Floride en février 1981. Jétais un grand
fan de ce quavait produit la ville comme musique, comme les Allman Brothers,
Lynyrd Skynyrd, Blackfoot, Rossington Collins Band, Molly Hatchet, .38 Special
et tous les autres, mais pour être honnête, la vraie raison pour
laquelle jai déménagé vers Jacksonville a été
pour éviter de passer tous les jours de ma vie dans lusine de
produits chimiques. Il nest pas nécessaire de préciser
que jétais venu pour jouer de la musique, mais, étonnamment,
jai mis six mois à trouver un groupe qui semblait convenir à
mes goûts et à mon style.
Javais mon diplôme dingénieur et jai acheté
un piano électrique Wurlitzer et un orgue Hammond et un ampli Leslie,
et jai approfondi mes connaissances en claviers par rapport à
ce que javais appris dans ma jeunesse. La scène musicale était
très restreinte à ce moment-là et la New Wave et le Heavy
Metal avaient pris le pas sur le Southern Rock à Jacksonville, donc
jai regardé autour de moi et jai trouvé un groupe
de New Wave Rock qui sappelait les Philters et ça semblait me
convenir. Ce groupe avait trouvé son style à Jacksonville et
est rapidement devenu populaire, et on a fait la première partie du
Rossington-Collins Band au Colisseum de Jacksonville en février 1982-
super souvenir. Lautre guitariste des Philters était Scott Montgomery,
et Scott avait joué dans un groupe qui sappelait Rum Creek
avec Bobby Ingram, et Scott ma présenté à Bobby
lors dun gig quelques semaines plus tard.
Bobby ma demandé sil pouvait memprunter ma console
quatre pistes TEAC, et ma demandé des conseils pour enregistrer
des démos quil faisait avec un nouveau groupe quil venait
de monter. Bobby et ses musiciens avaient un super son, avec une batterie
puissante, des bons arrangements pour deux guitares et des bons morceaux et
jai pensé que jaurais pu jouer des claviers avec eux.
Jai vu Bobby jouer avec le Danny Joe Brown band quelques mois avant
quand MTV était venu à Jacksonville et javais du mal à
croire quils étaient justes là en bas de ma rue en train
denregistrer des démos, avec des types de groupes de Jacksonville
que je connaissais. Je pensais quil allait venir en limousine ou avec
un énorme bus de tournée parce que javais entendu parler
de lavance quavait versée Epic Records à Danny Joe
Brown pour enregistrer ces démos. Je pensais juste que le bon vieux
rock sudiste était mort et que MTV allait envahir toute la planète.
Quelques mois plus tard, les Philters ont splitté et Bobby ma
appelé juste après que javais signé avec un groupe
pour aller au Japon pour jouer dans un festival genre années 50 revival.
Amusant non ? Jai préféré aller jouer avec
Bobby et ses potes et jy ai retrouvé Rik Blanz (guitare), Kevin
Taylor (batterie) et Jim Wheat (basse) que je connaissais dans leur ancien
groupe Asylum que javais vu jouer plusieurs fois à
Jacksonville et dans ses environs. Jai retrouvé aussi Richard
Smith (chant) en enregistrant les démos sur mon TEAC.
On a beaucoup bossé pendant ces jours-là, à écrire,
répéter et enregistrer des démos six nuits par semaine,
quatre heures par nuit, parfois plus ! On a fait ça pendant des
mois et Bobby était tout le temps au téléphone pour essayer
de finaliser un contrat. Finalement, au bout dun an vers mi-1984, le
Bobby Ingram Project a vu le jour et a signé un contrat avec Pat Armstrong
et Associés qui manageaient déjà Molly Hatchet, Pat Travers
et Stranger. On a pu faire quelques concerts et premières parties,
mais Armstrong nous a forcés à écrire et enregistrer
des démos encore, et il nous a emmenés à Orlando plusieurs
fois pour enregistrer ces démos aux studios Bee Jay, faire des showcases
et on a pu réussir à signer un super contrat.
On a eu des commentaires pas très élogieux du genre style
ancien, mauvais chanteur, pas le bon look, doivent
travailler leurs morceaux jusquà la fin de 1984 au moment
où A&M sest intéressé à nous. Pat a
étudié loffre et nous a dit quon serait stupides
daccepter le deal parce que cétait un contrat pour lequel
on navait quune chance et que si le single ne marchait pas (Restless
Hearts)
on se serait retrouvés sans rien ! On a continué
à enregistrer démo après démo en écoutant
les suggestions de Pat, mais cela ne nous convenait pas parce quon voulait
jouer plus de shows. Mais Bobby a insisté en disant que cétait
plus important décrire des bons morceaux que daller jouer
des gigs et que cétait notre meilleure chance de sen sortir.
On est finalement passé à une salle de répétition
avec air conditionné et on y a passé un an de la fin de 1985
à la fin de 1986 en auditionnant de nouveaux chanteurs parce que Jim
avait jeté léponge et avait rejoint le Johnny Van Zant
Band. Richard est passé à la basse et aux churs et on
a essayé différents styles de musique avec des morceaux étranges
que Pat avait trouvés et on a enregistré Eyes in the Back
of my Head et cétait vraiment comme si on avait mis notre
chaussure gauche à notre pied droit, ça craignait vraiment !
Vers le milieu de 1986, Molly Hatchet était en stand-by et Bobby a
commencé à jouer de la guitare pour eux après le départ
de Dave Hlubek, et Bobby partait donc quelques semaines chaque mois. Cest
arrivé au moment où on était au plus mal, en train dessayer
de trouver un nouveau chanteur, et puis Ron Perry est arrivé du Michigan
après avoir été contacté par Pat Armstrong et
a auditionné pour nous. Finalement ça a fait bouger les choses
et Pat a structuré notre contrat avec CBS pour quon commence
à enregistrer notre premier album sur Parc Records en collaboration
avec Full Sail Recording à Orlando.
Pat a signé le Bobby Ingram Project et il est devenu notre manager,
notre président et le propriétaire de notre maison de disques,
propriétaire de notre studio denregistrement, notre baby sitter
et notre soutien psychologique.. cest pas drôle comme scénario
ça ? Pat a passé un accord avec un célèbre
musicien dont le nom méchappe mais qui devait nous écrire
des titres, et on a enregistré de nouvelles démos quand CBS
a décidé quil était temps denregistrer un
album basé sur ces démos. On a donc emprunté ou loué
des guitares, des amplis, des claviers et on est partis à Orlando pour
travailler avec le producteur/enregistreur célèbre Karl Richardson
à PARC Studios.
Après pas mal de difficultés, on a réussi à sortir
13 morceaux qui devaient être mixés et mastérisés.
Pendant ce temps, une petite phrase (Under a China Sky) tirée de la
ballade Journey on Steroïd est devenue le titre de lalbum
du BIP.
Quand on a appris ça, Ron voulait vomir et cest devenu terrible
pour nous, parce que ça ne nous représentait pas. On sétait
tellement battus comme ça pendant cinq années pour enregistrer
cet album, et au moment où on allait enfin y arriver et atteindre la
renommée et la consécration
En fait, en réalité,
le Bobby Ingram Project était déjà quasiment mort sous
son propre poids avant même lenregistrement de lalbum. La
moitié du groupe avait été enlevée du contrat
ça voulait dire quils avaient été virés-
parce quils navaient pas le bon look et semblaient trop menaçants,
pour la cible féminine pré-pubère censée acheter
lalbum. Ah, cette histoire de marketing et de courants musicaux
Dieu merci, les Beatles et les Stones étaient assez mignons pour les
jeunes filles et leur musique a pu être enregistrée, promue et
distribuée comme ça on peut écouter leurs albums aujourdhui.
MBS : Cétait comment de travailler avec Bobby ?
Tom Coerver : Bobby était comme un prêcheur médiatique. Il avait une importante autodiscipline, de la persévérance, une ligne de conduite, de lambition, une vue globale sur ce quil voulait faire et il nabandonnait pas quand le découragement était le fait de tous les jours. Il négociait tranquillement les ajustements quand on écrivait les morceaux avec les avis de six types opiniâtres, il était toujours concentré sur les bornes et les dates limites quand on enregistrait et il avait une vue claire sur ce qui marchait et ce quil fallait faire pour y arriver.
Beaucoup
de copains à Jacksonville mont dit quon était fous
de rejoindre Bobby et quon ne gagnerait pas un centime avant longtemps
parce que Bobby prenait son temps et réinvestissait toujours tout,
mais Bobby avait la foi et il savait expliquer ce quil voulait, comment
le business fonctionnait et il expliquait comment largent était
réparti avec la compagnie de disques grâce à son expérience
dans un grand groupe comme le Danny Joe Brown Band.
Bobby pouvait jouer de superbes parties de guitare, et il faisait toujours
des performances très constantes, il travaillait ses parties de guitare
à fond pour pouvoir les jouer exactement pareil à chaque fois,
avec une grande concentration dans son interprétation. On a fini par
aboutir à avoir quelques hits potentiels de Southern Rock avec des
belles harmonies vocales, mais ces morceaux qui ne sont jamais sortis sont
maintenant dans le paradis des supports magnétiques et il est probable
que tu ne les entendras jamais parce que les types de chez A&R les trouvent
périmés. Et bien
MBS : Comment le groupe a-t-il fini par se séparer et quas-tu fait après ?
Tom Coerver : Jai reçu un appel au travail de Bobby vers mai 1988, il était à peu près 16h et il ma dit que Pat avait décidé que seuls Richard, Ron et lui seraient dans le groupe pour promouvoir lalbum et que jétais éliminé du contrat. Il nest pas nécessaire de dire quaprès plus de cinq ans defforts, jétais assez dégouté de ça, mais dun autre côté jétais aussi délivré dun poids parce même si je navais pas vu les photos faites pour la promo, je naimais pas vraiment la musique quon avait enregistré sur le disque, à part un ou deux titres, et la production de cet album mavait vraiment pris toute mon énergie et ma vie. Je naimais pas le son du mixage final donc après tout cette nouvelle nétait pas si mauvaise que ça.
MBS : Parle-nous de tes influences musicales.
Tom Coerver :
Et bien jen ai beaucoup, mais en ordre chronologique je dirais
Creedence (mon père et moi on les a toujours aimés pour le son
et les titres, et jessaie toujours de chanter comme Fogerty),
Cream (évidemment),
les Beatles (je pense que tu lavais déjà deviné),
les Monkees (OK, admets-le tu avais aussi un album deux, The Birds,
the Bees and the Monkees ou Head caché quelque part
Mike Nesmith est une sorte dEinstein son morceau Writing
Wrongs a changé ma vie quand javais dix ans),
Jimi Hendrix (à propos de changer ma vie, que peut-on dire de plus
à propos de Jimi ? Ecoute Hear my Train a-comin, Drifting,
Ezy Rider et Villanova Junction avec le Bad of Gypsies,
cétait vraiment le Blues au sens propre du terme),
les Rolling Stones (qui peut écrire daussi bons morceaux ?
Cest la chose la plus dure au monde à faire pour moi ! Et
puis la guitare rythmique de Keith, le groove de Charlie, le reste est évident),
les Allman Brothers (le feu de Duane et le son de Dickey et la voix de Gregg
et particulièrement son son dorgue sur Dreams),
les Who (Live at Leeds avec Summertimes Blues et le medley MyGeneration/Tommy
super batterie de Keith une autre super influence pour moi, belles guitares
avec un son unique et des harmonies superbes, et des morceaux de Pete avec
une super voix et la basse qui a réinventé cet instrument dans
lhistoire du rock),
Derek and the Dominos (évidemment),
Johnny Winter (probablement ma meilleure influence à lépoque
où jhabitais au Texas
la guitare slide la plus intense
que jai jamais entendue),
ZZ Top (un mot : Hombres),
Chicago (les cinq premiers albums avec Terry Kath à la guitare et les
morceaux de Robert Lamm),
le Mahavishnu Orchestra (Billy Cobham a été mon batteur favori
pendant des années, et je pense que leur musique était la plus
intense et était harmoniquement intéressante pour mon cerveau
de mes treize ans à lépoque),
Yes (les claviers et les titres étranges et uniques.. quelque chose
que javais en commun avec Bobby),
Led Zeppelin (évidemment),
Lynyrd Skynyrd (leurs titres mont accroché tout de suite quand
mon pote Patty Brady ma dit découter ce nouveau groupe
de Floride quand jétais encore étudiant. Jai toujours
aimé Things goin on et Poison Whiskey. Je pourrais
en citer plein dautres, mais tu sais ce que cest
),
Jeff Beck (évidemment.. le guitariste le plus émotionnel de
lhistoire),
Little Feat (Lowell George est comme une peinture de Dali dans un western
spaghetti.. une de mes plus grandes influences en tant que chanteur, un super
créateur de morceaux et un guitariste slide qui a inventé une
nouvelle vibration pour cet instrument).. Bill Payne est lun de mes
trois joueurs de claviers favoris, avec Billy Preston and Billy Powell, les
trois BP
et le quatrième étant Dr John et Chuck Leavell
ex-aequo,
Steely Dan (évidemment),
Dixie Dregs (évidemment),
Pat Metheny (surtout à ses débuts),
Jaco Pastorius avec ou sans Weather Report (cétait un créateur),
Jimmy Smith (lhomme qui a inventé la manière de jouer
de lorgue Hammond en 1956, il faut lui en rendre lhommage),
Elvis Costello (les morceaux, les morceaux et les morceaux),
Ralph Towner (jaimerais pouvoir jouer de la guitare 12 cordes et avoir
le même son que lui), Miles Davis (dans tout ce quil a fait, mais
particulièrement ce quil a fait en Space Vibe), John Coltrane
(des pas de géants dans le spectre tonal et atonal),
Terje Rypdal (le type qui a créé de nouvelles dimensions pour
la guitare.. cest un système solaire à lui tout seul),
Mike Stern (si tu étudies le morceau Fat Time de lalbum The
Man with the Horn de Miles Davis, tu reconnaîtras linfluence
sur mes disques.. il a créé cinq de mes passages favoris à
la guitare
je me souviendrais toujours de la première fois que
je lai entendu jouer avec Miles en 1981, cétait si intense,
je pense que ma montre sest arrêtée et a pris feu),
John Abercrombie (lalbum Timeless sera toujours dans mon
Top 10),
et la liste est encore longue
MBS : Bon alors, pas beaucoup dinfluences (rires). Quel est le meilleur album jamais enregistré et pourquoi ?
Tom Coerver : Je peux essayer de répondre à cette question mais je voudrais dire que mon album préféré et que jai écouté le plus est un mélange entre le Live at Fillmore-DeLuxe édition avec les bonus de Tom Dowd des Allman Brothers, et Timeless de John Abercrombie, parce que ces deux albums sont ceux qui mont le plus marqué et enchanté, et transporté hors du temps et de lespace, là où rien ne compte ni nimporte, où on peut flotter ans une piscine de confiture jaune avec des tentacules violettes qui tentourent le cerveau.
MBS : Parle-moi de toi, de ta famille, de tes hobbies.
Tom Coerver : Jai 49 ans, bientôt 69, avec un cerveau de 17 ans. Jai un cur qui ne marche pas trop mais jai une compulsion à jouer de la musique ceux qui mont vu changer les cordes de ma guitare me comprendront (généralement je me blesse et ai besoin daspirine), jai la foi en Jésus et nai absolument aucun vice ou tendance bizarre.. quest ce que jétais en train de dire ? Ma famille est une famille normale, ma superbe femme Esther ma entraîné à écraser tout le monde au Scrabble et elle tolère mon obsession musicale tant quelle peut tourner autour de moi quand je suis au piano, et elle a essayé, sans y arriver, de me faire lire des livres (cétait aussi dur que dapprendre à pêcher à un singe), et nous avons trois enfants, deux gendres, une belle-mère, deux petits-enfants (le numéro 3 est en route). Mes hobbys sont surtout reliés à un terrible Doberman qui sappelle Lucy Van Pelt, attention elle peut te lécher jusquà ce que tu sois mort.. jaime aussi la photographie, les dessins, le tennis et aller pêcher environ tous les douze ans, les films, le scrabble, réaménager la maison et les courses de Formule 1.. yeah . Cest ça ma vie est intéressante.. yeah. On peut souvent me trouver sous le pont à 16 miles au nord de New Orleans près du lac Pontchartrain, là où il y a des milliers de tuyaux qui arrivent et où il y a les caméras de surveillance du trafic.
MBS : Dis-moi comment tu en es venu à enregistrer ton premier album Y as-tu joué tous les instruments ?
Tom Coerver : A la fin de 1995 jai acheté mon premier vrai grand piano, et les sensations et le son mont incité à commencer à écrire mes propres morceaux pour la première fois depuis 1987 quand le Bobby Ingram Project écrivait des titres pendant le marathon des démos. En 1998 javais à peu près vingt titres écrits et cest là que jai rencontré mon pote John Lisi et quon a enregistré sa musique dans mon studio à la maison. John a entendu quelques-uns des titres que javais composés et il ma dit mon pote, tu devrais finir de faire les arrangements, les graver sur un cd et monter un groupe pour jouer ces morceaux . Donc jai commencé à finaliser les titres que javais écrits, jai réécrit ce quil fallait et ça a commencé à ressembler à une belle cacophonie. Je me suis mis à rejouer de la batterie pour le fun avec mon copain Mike Owings (alias R.L.Spencer des Delta Rockets et du Allen Collins Band) et avec John Lisi et Tabby Thomas on a enregistré les parties de guitares, puis jai rajouté la ligne de basse, les claviers, les vocaux, etc jusquà ce que John dise efface tout depuis lintro et laisse les guitares sexprimer, et après seulement ça a commencé à ressembler à de la musique. Javais plus dexpérience avec ce que mavaient appris Karl Richardson et dautres, mais jai continué à rajouter des overdubs sur tout ça jusquà ce que John me mette un rasoir sur la gorge pour que jarrête. Puis jai fait le processus dédition et ils ont du appeler les pompiers pour que jarrête tout à un moment donné.
MBS : Quen est-il de ton deuxième album ?
Tom Coerver : Encouragé par laccueil favorable en Allemagne du premier album (qui sappelle Backwater Tales par Tom Coerver Roots, Rock and Blues from Planet Louisiana), jai décidé que javais assez de matériel pour commencer à songer à un deuxième album. Jai rassemblé un groupe qui sest appelé Backwoods BBQ pour jouer les titres du premier album, et cétait assez fun, mais on sest séparés quand lautre guitariste, Johnny Rosetti, sest cassé le bras et que la bassiste Denise Brumfield ait tout abandonné pour aller se marier (sans relation de cause à effet entre ces deux événements). Javais un peu de temps devant moi et jai enregistré quelques reprises, comme Sitting on Top of the World de Howling Wolf, One Hundred Pounds of Trouble de Burton Gaar, Dont let it Bring You Down de Neil Young et un medley de deux ou trois morceaux de Robert Lamm de Chicago Sing a Mean Tune et A Hit by Varese, tout en continuant à travailler sur 13 nouveaux titres qui étaient restés dans mon subconscient. Le second cd a pris le nom de Waterfront View et jai cherché quoi mettre sur la pochette pour faire une suite logique à Backwater Tales, cest là que jai trouvé une photo de moi marchant le long du Alligator Bayou dans les marais près de Baton Rouge. En dautres termes, cette photo ne ma rien coûté et même si je nétais pas plus jeune, plus mince ou moins grisonnant, jai pris ce que javais et cétait très bien comme ça. (rires)
MBS : Et après tu en as fait Thirds and More un album avec un groupe qui sappelait Goin South. Parle-nous des musiciens de ce groupe.
Tom Coerver :
le cd Thirds
and More par Tom Coerver et Goin South
a tellement de bons moments
je vais en partager quelques-uns avec toi :
dabord, le titre : Thirds
est un jeu de mots
dans le sens dune tierce qui est lécart entre deux notes,
mon troisième cd, lun de mes cds favoris des seventies Third
de James Gang avec Joe Walsh, lun de mes guitaristes et écrivains
favoris, et le troisième plat lors dun repas avec trois plats
et un clin dil aussi au Second Helping de Lynyrd Skynyrd
pour bien montrer aux gens que cest bien du Southern Rock (quoi que
ça signifie
). Ensuite, la pochette : le ciel bleu vient
du refrain de Sweet Home Alabama (where the skies are so blue) ;
troisièmement, le nom du groupe : on cherchait un nom qui voulait
bien dire on joue du rock sudiste et Southbound était
déjà utilisé, et lun des films préférés
dEsther des années 70 était Goin South
(avec Jack Nicholson), donc on a pris ce nom-là ; et quatrièmement,
nos corps en train de couler dans la route (goin south or goin
down) symbolisent le fait que, oui, on est en train de devenir vieux maintenant.
Le groupe sest réuni dune manière organique. Juste
avant que Backwoods BBQ splitte, mon copain depuis 1974 Bill Doran ma
appelé pour reprendre contact après quil ait parlé
à lun de ses copains de boulot qui savérait être
mon gendre en fait, qui a demandé sil connaissait Tom Coerver
de Baton Rouge comme il avait vu que Bill jouait de la base dans un groupe
Rockabilly. Donc Bill ma appelé et il sest avéré
que je recherchais un bassiste et il ma aussi parlé dun
grand batteur avec lequel il avait joué, qui sappelait Keith
Simoneaux et quil a appelé pour quon fasse une jam, et
cest comme ça que tout sest fait. Keith et Bill savent
jouer ensemble, et ça a été facile pour moi de jouer
sur ce quils faisaient, ils étaient vraiment en phase avec mon
style et mon jeu.
MBS : Continue-tu à jouer et à faire des concerts ?
Tom Coerver : Oui on tourne à Baton Rouge et dans sa région.
MBS : Quaimerais-tu quil reste de ton travail musical ? en dehors davoir pu acheter une ferme
Tom Coerver : Jaimerais que les américains puissent faire mieux et soient capable de localiser les Etats-Unis sur une carte, et je crois que notre éducation devrait nous permettre de pouvoir aider lAfrique du Sud et lIrak et les pays asiatiques aussi, comme ça on pourra construire notre futur. Je pense.. ohh.. OK, je pourrais pas faire mieux quune miss Caroline du Sud junior quand elle a dit au concours de Miss America quelle venait de la Caroline du Sud, je pense que tout est venu de ses révélations Maintenant, si tu arrives à mexpliquer ce que je viens de dire
MBS : Parle-moi un peu de ce qui est arrivé ici quand louragan Katrina est passé et comment la vie a repris maintenant
Tom Coerver :
Katrina a frappé le Mississippi plus fort que la Louisiane et Baton
Rouge, on a juste quelques rafales à plus de 30 MPH et ça a
été jusquau lundi 29 août 2005 dans la matinée.
Les jours suivants ont été chauds et la radio racontait des
histoires terribles dinondations et chaos dans la région de New
Orleans. Le jeudi 1er septembre 2005 a été un des jours les
plus étranges de ma vie. Jétais sur le pont au dessus
du lac Pontchartrain (le pont le plus long du monde 24 miles depuis
Metairie) pour mon boulot à surveiller les dégâts causés
aux installations électriques par louragan Katrina, et il y avait
toujours des vents très forts qui faisaient vibrer le pont.
Les hélicoptères militaires tournaient au-dessus de la tête
et suivaient laxe de la route tout en étant ravitaillés
en vol par les gros cargos ravitailleurs, comme pendant la guerre du Golfe.
Seuls les véhicules durgence étaient autorisés
à circuler sur le pont et on avait une escorte de Police du Nord au
Sud du pont. Les installations électriques étaient à
quelques kilomètres de là, donc on a passé une grande
partie de la journée à aller dun poste électrique
à un autre, et la première chose quon a entendu à
la radio a été un talk-show avec le maire de Jefferson Parish
qui a raconté ce quil se passait, le chaos, les vols, les centres
commerciaux incendiés, les hôpitaux dévastés par
les camés, et les camés descendus par la Police, et les types
qui tiraient sur les hélicoptères de la Police. Il disait quil
revenait de Baton Rouge où il avait essayé dobtenir de
laide du gouverneur pour quil fasse respecter la Loi, mais quil
avait du sarrêter à un barrage de Police près du
bâtiment du gouverneur parce quil y avait des troubles créés
par les civils évacués et que la Police avait fermé la
zone et coupé lautoroute. Il avait du faire demi-tour et rentrer
à New Orleans. Cétait environ 72 heures après le
passage de louragan, quand la ville était inondée et tout
ce quon entendait à la radio nétait pas vraiment
rassurant.
Je suis allé chercher quelques techniciens à Sprint qui mont
pris pour un fantôme quand je suis arrivé. Ils mont dit
quils revenaient du centre de Morial Convention et quils y avaient
vu des corps de personnes qui étaient mortes et dont la gorge avait
été tranchée. Puis, quand on a eu fini de vérifier
toute linstallation, la Police nous a dit quil fallait quon
évacue le pont pour laisser passer le convoi de la Croix Rouge, et
juste à ce moment-là ils ont dit à la radio que la Croix
Rouge nétait pas la bienvenue à Jefferson Parish parce
quils arrivaient trop tard. Bien sur, on na jamais vu passer le
moindre convoi mais on a vu un camion avec des boites mortuaires, quand les
policiers en ont eu marre de signer toute la paperasse pour laisser passer
tel ou tel véhicule. Finalement larmée est arrivée
et a dégagé un passage pour la Croix Rouge comme ça on
ne leur a pas tiré dessus. Les médias nationaux ont commencé
à parler de ce qui sétait passé et ont parlé
du chaos, mais je peux témoigner personnellement que cétait
horrible et un exemple extrême de ce qui arrive quand des types médiocres
dirigent et ont la main sur tous les secours. Quelques semaines plus tard,
tout le monde parlait de déploiements secrets de forces militaires
pour protéger tous ces dirigeants incapables, parce que la Police était
trop débordée par la situation résultant du passage de
louragan et du chaos qui a suivi. Je ne sais pas tout, mais je sais
que dans les quelques semaines qui ont suivi il y avait une tension importante
à Baton Rouge avec les centaines de milliers de réfugiés
qui étaient arrivés dans notre ville denviron 400000 habitants,
et les routes étaient envahies de réfugiés et on avait
du mal à trouver de lessence pour nos véhicules.
La situation en 2007 est meilleure, mais on a du mal à se remettre
de ce qui est arrivé et seulement la moitié de la population
qui habitait à New Orleans avant Katrina y est retournée y vivre.
La plupart des gens se sont réinstallés à Baton Rouge
et à Houston et les autorités de ces villes doivent faire face
à dimmenses bouchons dus à laugmentation subite
du nombre dhabitants à Baton Rouge (peut-être 50000 de
plus dun coup), et les prix des loyers ont augmenté en flèche
pour atteindre des sommes astronomiques, deux fois plus quavant. Mon
copain John Lisi et sa famille habitaient dans la région de Lakeview
à New Orleans près de linfâme 17ème rue,
et leur maison a été envahie de plusieurs mètres deau,
et maintenant la compagnie dassurances essaie de rembourser un minimum.
Beaucoup de gens se sont fait avoir par les assurances, et il y a beaucoup
de corruption avec les élus et personnalités politiques locales
à propos de la répartition des fonds prévus pour la reconstruction,
et notre gouverneur a sagement décidé dattendre que tout
se calme avant de procéder à la distribution. Ca ménerve
de voir que les gens ont voté pour cet imbécile de Ray Nagins
pour un deuxième mandat de maire de NAwluns
ça montre
bien que la politique en Louisiane est aussi corrompue quavant, et que
le député Jefferson et le député Vitter seront
encore réélus la prochaine fois. Jai peur de litre les
nouvelles et dentendre parler de ce quon pense de la réputation
de la Louisiane dans le reste du pays. Okay, je jette léponge
et jarrête de parler pour le moment
MBS : Et en tant quoriginaire de la Louisiane, que penses-tu de la réaction du gouvernement après le passage de Katrina ?
Tom Coerver : Ca devient de plus en plus écurant et tout le monde a entendu les histoires aux nouvelles et ce quont dit les Républicrates et les Démoplicains (autrement dit les Corleone et les Gambinos) qui sont venus sentir les cadavres, et le monde entier peut témoigner ce quon pense maintenant de la politique en Louisiane. On était célèbre au début du siècle dernier avec nos hommes politiques quand les fédéraux ne faisaient pas trop attention de quel côté de la ligne de la Loi tu étais, maintenant tout le monde est dégouté par les autorités locales et par les réactions du gouvernement à tout ce quil sest passé, et tout le monde a été concerné par tous les efforts pour revenir à une situation normale et a pu être marqué par lincompétence des autorités. Pour moi parler de cette histoire cest comme un laxatif naturel.
MBS : Si tu pouvais jouer avec un musicien, nimporte lequel, vivant ou décédé.. qui et pourquoi ?
Tom Coerver : Jaimerais jouer avec Bill Payne de Little Feat et en profiter pour étudier sa capacité à composer et jouer comme il sait le faire sur nimporte quel morceau avec nimporte quel chanteur, nimporte quand, avec nimporte quel type de claviers, sous nimporte quel climat, dans nimporte quelle partie du monde. Billy Preston me secoue lâme aussi avec ses parties fantastiques dorgue et de piano, surtout dans les ballades comme on peut lentendre sur son incroyable interprétation de Isnt it a pity ? et My Sweet Lord sur le DVD Tribute à George Harrison. Jai aussi quelques titres que je voudrais jouer avec Billy Powell pour retrouver le son quil a à la fin de Sweet Home Alabama. Je voudrais prendre quelques leçons de guitare avec Steve Khan (cest un type super cool avec lequel je corresponds par e-mails) pour son style dreamscape, et avec Mike Stern pour jouer du Bebop Blues Rock de lespace comme jai réussi à le faire pendant sept secondes au bout de 26 ans defforts (rires).
MBS : Quels sont tes futurs projets musicaux ?
Tom Coerver :
On vient juste de terminer un autre CD qui sappelle From the Mud
to the Sky, sur lequel joue Goin South et quelques amis. Il y
a aussi quelques titres solos que jai interprétés dont
notamment une reprise inhabituelle de Saturday Night Special de
Lynyrd Skynyrd, une version entièrement acoustique de Ego Tripping
at the Gates of Hell des Flaming Lips. Essaie dimaginer les Beatles
grandir en Oklahoma et que Neil Young le chante
tu ne trouves pas que
je manie bien lironie en musique ? Et il y a aussi une version
très spéciale de Angels & Fuselage de Drive-By-Truckers
avec un arrangement spécial qui est un coup de chapeau à la
version des Allman Brothers de Dreams (depuis que jai fait
la version groove sur Thirds, il fallait que je fasse la version
des Allmans cette fois-ci) avec un son dorgue Hammond et une guitare
slide à la Duane, et il y a aussi une version live de Heroïn
de Lou Reed avec des petites touches de guitares à la Steve Hunter
et Dick Wagner.
Il y a aussi plusieurs titres originaux écrits par Tom Coerver qui
recouvrent tout le spectre musical de Los Angeles à la Louisiane, en
passant par Macon et Jacksonville et au-delà. On a passé un
super bon moment à enregistrer cet album !
Allez faire un tour sur http://www.tomcoerver.com