Interview de REBEL PRIDE ( Mai 2007 )
Michelle LaRose a rencontré Tom Spittle pour Road To Jacksonville
Rebel
Pride (fierté rebelle) porte bien son nom.
Ces rockers rebelles de Tampa Bay en Floride riment avec la fierté
sudiste.
On a rencontré
Rebel Pride autour d'un de leurs repaires favoris de leur ville
et nous avons pu discuter avec Tom Spittle de leur nouvel album, de la semaine
du vélo
et du rock sudiste en général.
RTJ : Comment est né Rebel Pride ?
Tom Spittle
: Ca a été une immaculée conception des dieux du Rock
n' Roll !
[rires]
RTJ : Peux-tu nous parler un peu de ton nouvel album Backin' It Up ?
Tom Spittle : On est vraiment contents de cet album. Il se vend bien, particulièrement en Europe. C'est juste une suite de l'album précédent. Là où le dernier s'arrêtait, celui là prend la suite et on a ajouté quelques ballades cette fois pour ajouter un peu de diversité et un peu plus sur ce qu'on est, mais il y a beaucoup de rocks aussi. Ca a été fait dans un studio il y a quatre ou cinq jours et on en est vraiment fiers.
RTJ : Qui a écrit les morceaux ?
Tom Spittle
: Pat a écrit la plupart des titres mais Sonny a aussi apporté
quelques morceaux qu'il avait écrits. Brian arrive habituellement avec
ses riffs sur sa guitare. Bien que Shine-Ola ait été un titre
que j'ai écrit quand on a réuni le groupe et dont Pat a écrit
les paroles. C'est comme çà que tout s'est fait. Texas Mud a
été écrit par Brian il y a longtemps quand son Tribute
Band tournait au Texas. Flatlands a été amené par Pat
quand il est arrivé au studio, un titre juste sur trois cordes. On
l'a tous assimilé instantanément et on l'a tout de suite joué
une nuit au studio.
On The Road a été écrit par Brian avec des potes à
lui quand il était dans un Tribute Band de Skynyrd, donc ça
remonte à une vingtaine d'années. Ce titre était dans
ses archives et on l'en a ressorti, on a mis un nouveau rythme dessus, des
harmonies de guitares et c'est comme ça
qu'il a été créé.
RTJ : Ma question suivante devait être sur la manière que vous avez pour écrire les morceaux. Mais on dirait qu'en fait tous les musiciens amènent ce qu'ils ont fait.
Tom Spittle
: Particulièrement quand on enregistre. Personne n'arrive avec les
titres déjà finis,
on les finalise sur la route, on les joue et on voit comment réagit
le public avant qu'on ne décide de l'enregistrer en studio.
RTJ :
Backin It Up et It Is What It Is sont disponibles sur des sites web comme
CDBaby.
Vous aviez fait deux albums avant pourtant n'est ce pas ?
Tom Spittle : Ces albums ont été réalisés avant qu'on ait le line-up actuel. On est ensemble avec cette formation depuis trois ans. Le premier de ces deux anciens albums remonte à je pense 1997. Il était plus Country, avec de la guitare pedal-steel et du fiddle dessus, avec un batteur différent et un chanteur différent. L'album suivant Rock Stars And Cowboys on l'a enregistré à Nashville avec des musiciens de sessions de Nashville. Il y avait un vieux chanteur, Brian, et j'ai fait quelques solos dessus, mais ces albums ne représentent pas vraiment ce qu'est Rebel Pride aujourd'hui et ce qu'a fait Rebel Pride ces trois dernières années.
RTJ : Sonny Harlan a quitté le groupe pendant un moment. Peux-tu nous dire pourquoi ?
Tom Spittle
: Il a juste eu une superbe opportunité. Il a eu une proposition d'un
groupe qui s'appelle The Murder Junkies pour aller faire une tournée
en Europe. The Murder Junkies est un groupe punk qui avait un chanteur du
nom de GG Allin qui est parti, c'était l'un des chanteurs les plus
fous qui ait jamais existé. Il ne manquait pas vraiment sur scène.
Sonny l'a remplacé parfaitement et ce n'était pas évident
parce que ce type était vraiment fou. Sonny est parti en tournée
en Europe avec eux, ainsi qu'au Canada et dans le Nord-Est des USA.
Il est parti un moment et on a vraiment été content de le voir
revenir.
RTJ :
Vous avez joué à la Bike Week à Daytona quelques fois.
Pour ceux d'entre nous
qui ne sont jamais allés à cet événement, peux-tu
nous raconter à quoi ça ressemble ?
Tom Spittle
: C'est une explosion ! Beaucoup de bruit ! Mais de bonnes sensations !
Parce que les Harley sonnent comme le début de Hot For Teacher
vraiment ! Et c'est comme ça pendant sept jours 24 heures sur 24. C'est
une explosion ! C'est vraiment fun ! On a joué sur Main Street. Il
y avait des centaines et des milliers de personnes, tout le monde est vraiment
cool.
Les gens on tune mauvaise image de ce qu'est un rassemblement de bikers et
je ne comprends pas vraiment pourquoi. Ce n'est rien que du fun et des types
sympas.
Chaque année on joue à la Biketoberfest et à la Bike
Week.
RTJ : Vous avec joué avec Charlie Daniels. Comme cela s'est-il fait ?
Tom Spittle
: C'est un de nos amis qui est un agent pour des groupes qui jouent toute
l'année.
Il y a des groupes différents qui jouent avec Charlie Daniels chaque
année. C'était un super pied pour moi. Le meilleur week-end
musical de ma vie.
RTJ :
Stomp Yer Foots est le premier extrait de la compilation de chez Gritz Homegrown
And Hand Picked. Comment avez vous fait pour avoir un titre sur ce CD ?
Tom Spittle
: On a eu beaucoup de mal mais on a réussi à ce que ce morceau
de Rebel Pride
ouvre le CD. Je lisais Gritz Magazine depuis longtemps ; en fait, je me suis
renseigné sur
Michael Buffalo Smith et je l'ai rencontré au concert de Charlie Daniels
dont tu as parlé.
Il est là tous les ans et j'ai écrit au magazine et je leur
ai transmis un CD, et il a beaucoup aimé. On a parlé au téléphone
et on a fait de la publicité dans son magazine.
On a vraiment été honoré quand il a choisi notre titre
pour commencer sa compilation.
RTJ :
Les vidéos musicales sont maintenant devenues incontournables.
Vous avez des projets pour en faire une ?
Tom Spittle
: Yeah, on a besoin d'une video. Je pense que c'est indispensable avec toutes
les publicités et avec YouTube et MySpace et les trucs comme ça.
C'est quelque chose qui nous manque vraiment. J'ai un ami qui fait des films
et des émissions de télévision en Californie
et il s'est proposé de faire ça pour nous. Donc ça devrait
se faire rapidement.
RTJ :
Vous avez un site Web, une page MySpace et un Kit Electronique de Presse (EPK).
Est ce que cette présence que vous avez sur le Web est bénéfique
pour le groupe
et si oui à quel point ?
Tom Spittle
: Si on n'était pas sur Internet, on ne vendrait pas de CDs en Europe.
Merci aux radios sur Internet comme Allsouthernrock.com. Le Congrès
aux USA et les responsables du copyright sont sur le point de faire passer
une loi qui rendra encore plus difficile l'existence des petites radios sur
Internet en leur imposant des taxes importantes d'un minimum d'environ 500$.
Mais grâce à des stations comme ça il existe une diversité
importante de musique disponible pour tout le monde. S'il n'existait pas de
telles radios, on aurait tous les mêmes titres préformatés
des grandes compagnies qui nous abrutiraient toute la journée et on
n'aurait que ça à écouter.
Mais les gens ont besoin d'un choix plus important que ça. J'espère
que les auditeurs vont écrire
à leurs députés et
attend on parle bien pour un
magazine français là ? Okay, je dirais juste aux fans français
de dire à leurs amis américains de dire à leurs députés
de laisser vivre les radios
sur Internet, parce que je suis sur que les français aiment écouter
beaucoup de nos radios
sur Internet.
RTJ :
Qu'est-il arrivé au Rock Sudiste ?
Pourquoi n'est-il plus aussi sur le devant de la scène comme dans les
années 70 et 80 ?
Tom Spittle
: A cause de l'arrivée des vidéos clips. Même si beaucoup
de ces groupes sudistes existent encore, ils n'ont jamais vraiment fait de
vidéoclips. Comme pour MTV, ils ont essayé de s'adapter à
ça mais leur format musical ne convient pas vraiment. Ce n'était
que des bons vieux types sympas qui jouaient de la bonne vieille musique qui
venait du Sud. C'était ça leur influence, la Country et le son
de New Orleans et le BlueGrass, et toutes ces influences de Rock Sudiste.
Puis l'arrivée des vidéos a tout bouleversé, et ils ne
s'en sont pas rendus compte, ils étaient juste des musiciens et rien
que ça. Quand la musique a été reléguée
au second plan après l'importance de l'image
même sur mon
iPod je peux voir ça. Sur mon iPod j'ai une vidéo des Outlaws
qui a été tournée des années 80 pour MTV. J'aime
bien les Outlaws mais ces vidéos
on dirait qu'il n'avaient aucune
imagination et qu'ils gardaient toute leur énergie créatrice
pour leur musique. Quand on voit ce genre d'interprétation de quelqu'un
qui joue de la musique, ça fait perdre toute la magie de l'image qu'on
se fait d'une telle musique. La moitié du plaisir qu'on a quand on
écoute de la musique vient de ce qu'on imagine dans sa tête en
écoutant cette musique.
Et on n'est pas forcé de voir ça sur un écran de télévision.
RTJ : Merci pour voir bien voulu parler avec nous pour Road To Jacksonville.
Tom Spittle : C'était un plaisir et Hey, insistez qu'on vienne faire quelques concerts en France. J'ai entendu dire que vous faisiez du bon vin !
http://www.rebelprideband.com/