Comme
d'habitude je piaffais d'impatience depuis l'annonce officielle de sortie
de ce nouvel album de Molly Hatchet, je me réjouissais donc encore
plus lorsque RTJ a reçu l'objet en avant première pour le chroniquer,
mais j'avoue être très rapidement redescendu d'un étage
lorsque je mis le CD sur la platine, peut-être que j'en attendais trop
ou espérais autre chose mais toujours est il qu'à la première
écoute, ce Warriors of the Rainbow Bridge ne m'a pas transcendé,
certes ça reste du Molly Hatchet actuel avec le Son qui le caractérise
aujourd'hui, mais j'ai comme l'impression que cet album n'a pas bénéficié
de l'inspiration musicale qu'il aurait mérité. Cela commence
par "Son of the South", que le Band joue déjà depuis
quelques temps sur scène, avec un titre comme ça on pourrait
s'attendre à un morceau complètement dans l'esprit Sudiste,
hé bien pas plus que ça ??.. ça cartonne dur mais les
harmonies sudistes sont un peu restées au placard, et il en va de même
pour une grande partie des autres morceaux, Bobby a semble t'il opté
pour la simplicité de riffs Hard 80 pour construire cet album, "Moonlight
Dancing on The Bayou", "Get in the Game", ou "Gone in
Sixty Seconds" semblent sortir tous du même moule ?!! Roadhouse
Boogie pouvait logiquement laisser espérer un morceau en harmonie avec
le titre, et bien là encore je reste un peu sur ma faim, autre surprise
avec l'intro de "Behind the Bedroom Door" qui est totalement calqué
sur le "With a Little Help from my Friend" de Joe Cocker, mais qui
débouche sur un Rockn Roll on ne peut plus classique, je retrouve
quand même un peu le bon Molly sur "Time Keeps Slipping Away"
et "Rainbow Bridge" mais on reste quand même très loin
de perles comme "Devils Canyon, One Last Ride, ou The Journey ...j'avoue
même être assez interrogatif sur la façon dont Dave Hlubek
va s'investir sur ces morceaux, mais peut-être que sur scène
Molly Hatchet restera fidèle aux titres qui ont fait sa légende
.....
John Molet