EVIL
MASQUERADE
Theatrical Madness
Henryck Brockman : chant Henryck flyman : guitare Dennis Buhl : Batterie Kasper Gram : basse
"Derrière mon loooouuuup, je fais ce qui me plaît ", attention voici la "compagnie
créole" du métal, sortez vos costards d'arlequin et vos bonnets à clochettes.
La pochette annonçait déjà la couleur, mais si le coté cirque est nettement
affirmé tout au long de l'album ( le titre "Bozo the clown" et son refrain
grotesque comme on a plus osé en faire depuis 20 ans ), la voix du pauvre
monsieur loyal est noyée dans la masse, certes bien orchestrée, mais omniprésente
à tous les étages, difficile de donner son avis sur ce pauvre chanteur qui
semble s'époumoner dans un magma sonore digne d'un croisement entre Marillion,
période Fish et Spinal tap, période Fish aussi, (" Snow White" ). Oui, plein
mes oreilles de cette surenchère mélodico-métal de mauvais goût, le titre
" Witches Chant " siérait à merveille à la B.O. des " visiteurs 4" avec ses
chœurs moyenâgeux fleurant bon un fameux fromage dont je tairais le nom à
cette heure. Nous n'avons par contre pas affaire à des amateurs, et, il faut
l'avouer hélas, l'ensemble tient plutôt bien la route, le batteur ne rate
jamais une occasion de nous montrer comment il joue vachement bien de la double
grosse-caisse, le guitariste itou, plans Malmsteeniesques, mais lui, tire
son épingle du jeu grâce à un mix de guitare plutôt sympa et assez rare dans
ce style, plus quelques parties slide originales (on sauve c'qu'on peut).
Le reste, eehh bien … le reste, des arrangements lourdingues, pompiers, sirupeux
(on avait plus eu ça depuis " Bark at the moon" d' Ozzy ) pour l'espèce de
balade " Now when the stars are fading" grâce à la participation des choeurs
de l'armée rouge; oui, là, on frise le comique. Ecoutez donc ce que faisait
King Diamond, genre "Fatal portrait", mettez-vous devant un miroir, éteignez
la lumière, collez vous une lampe torche sous la tronche et grimacez en ayant
l'air inquiétant, vous aurez votre lot de sensations.
Salut. Fabrice Garcia
PS : N'oubliez pas le nez rouge.