GOLDEN
EARRING
Naked III Live at the Panama
Et
oui, revoilà Golden Earring, toujours là depuis près de 40 ans, toujours présent
pour notre plus grand plaisir… Ce groupe hollandais mythique a su traverser
quatre décennies avec toujours autant de bonheur. Ces musiciens doués sont
vraiment capable de sortir d'excellents albums et d'avoir toujours la flamme
après tant d'années sur le devant de la scène. Il faut dire que la mode des
albums unplugged a permis à de très bons musiciens de redonner un coup de
fouet à leur carrière et de prouver sans artifice l'excellence de leur jeu.
C'est ainsi que, en 1992, " The Naked Truth " allait être une vraie réussite
et est toujours à ce jour la meilleure vente des albums de Golden Earring.
Il a été complété par " Naked II " en 1997, et le groupe suit toujours son
petit bonhomme de chemin avec une succession de très bons albums jusqu'à "
Millbrook USA " en 2003. Sous la pression du public et de la maison de disques,
et pour une cause humanitaire, Golden Earring enregistrait le 9 juin 2004
l'album " Naked III - live at the Panama " au Panama Club d'Amsterdam. Et
le 25 février dernier parvenait enfin dans les bacs ce superbe album, et le
non-moins superbe dvd qui l'accompagne, témoins d'une magnifique réussite…
Leur capacité à être toujours au sommet, comme ils nous le démontrent encore,
suscite l'admiration de tous. Et nous voilà partis dans une balade de plus
d'une heure quinze dans quatre décennies de titres, tous plus sympathiques
les uns que les autres et témoins d'une époque et d'une atmosphère particulières.
Il est certain que leurs plus grands succès, " Radar Love ", " Twilight Zone
" notamment, sont plutôt sur le premier volet de cette trilogie. Mais il n'empêche
que ce nouvel opus est très intéressant pour la variété et la qualité des
titres proposés, ainsi que par leur excellente interprétation. Comme habituellement
lors de leurs concerts acoustiques, nos quatre amis commencent par " Angel
" pour chauffer une salle déjà tout acquise à leur cause. Puis rapidement
on part dans le temps avec le très bon " Just Like Vince Taylor " qui était,
comme " Radar Love " sur l'album Moontan, puis l'excellent " I've Just Lost
Somebody ", un titre des années 60 qui ressort superbement avec le son actuel.
C'est d'ailleurs le premier single extrait de l'album, ce morceau étant par
ailleurs dédicacé à une fan assassinée sur une autoroute hollandaise. On enchaîne
magnifiquement avec " Sleepwalking " et " Need Her ", avant de trouver un
premier titre du dernier album, le calme et bien adapté à l'acoustique " The
Thief ". " I Need Love " est l'un des meilleurs morceaux et on peut y admirer
un superbe solo acoustique, digne des plus grands, de George Kooymans. Retour
aux années 70 avec " Kill Me (Ce Soir) ", bien rythmé, un excellent titre
dont, entre autres, Iron Maiden a fait une cover, puis le très ludique " Paradise
in Distress ", titre éponyme de l'avant-dernier album studio qui est superbement
reçu par le public en transe. " Albino Moon ", le meilleur titre du dernier
album, est un morceau créé pour la scène et il reçoit une ovation méritée,
puis Barry Hay laisse seul George Kooymans chanter superbement " Hold me Now
". Moment nostalgique avec " Colour Blind ", espace de répit et de calme,
magnifique… Et on approche de la fin avec une excellente version très rythmée
et entraînante de " No For An Answer ", puis " Last Frontier Hotel " et "
Holy Holy Life " pour conclure. On a passé un très bon moment en compagnie
de Golden Earring,et la promenade dans leur univers musical si riche a été
belle. Le public en redemande et nous aussi. Que c'est agréable de voir de
si bons musiciens prendre du plaisir comme cela et nous offrir un éventail
de titres choisis avec justesse et superbement joués. Ne boudons pas notre
plaisir, réécoutons les deux premiers " Naked Truth " et enchaînons avec ce
" Live at the Panama " qui ne dépareille pas et complète fort agréablement
cette trilogie acoustique.
David André