Ce
qui est cool avec l'ami Zakk Wylde, c'est que l'on sait toujours à
quoi s'attendre. A du heavy rock graisseux, sale, politiquement incorrect,
qui pue la sueur et les relents de houblon. Bref, à du Rock'n Roll
taillé pour les camionneurs
ou les dockers, et qui vous colle au mur en moins de temps qu'il n'en faut
pour décapsuler une Budweiser.
L'ami Zakk ne fait pas dans le détail ; des riffs coulés dans
le béton (armé), des slogans à déflorer un bison
en rut,
et des solos taillés comme des balles traçantes.
Le bougre possède également une sacrée voix, reconnaissable
entre toutes, et il sait s'en servir. Mais cet album, qui reste
au moins aussi lourd, puissant que les précédents, laisse transparaître
les facultés du Zakk à nous pondre des putains de chansons.
Ouais man, des chansons ; et des sournoises . Comme cette atomique "
Stillborn " ( chantée en partie par
Ozzy Osbourne ) et qui pourrait bien devenir un des tubes du genre . Le morceau-titre
" The Blessed Hellride " n'est pas mal non plus dans le style Biker
in love .
Zakk Wylde prouve une fois encore qu'il reste un des as du heavy rock burné
, à mille lieues des poseurs permanentés.
Place ici, à l'authenticité, et à la descente de manche
velue. Le Zakk , n'est pas là pour séduire ou pour chercher
un quelconque consensus ; non ; il est venu pour balancer la sauce et pour
nous refourguer un album costaud de chez costaud. Zakk a la classe , l'attitude
, le talent , un coté déjanté ; mais il ne fera jamais
l'erreur de se prendre trop au sérieux .
Un type indispensable quoi.
Bruno BAGES