En
1961, George Kooymans et Rinus Gerritsen, deux jeunes écoliers hollandais,
prennent leur guitare et leur basse et créent leur premier groupe The
Tornados. Quelques années plus tard, après l'intégration
de Barry Hay au chant et de Cesar Zuiderwijk à la batterie, le groupe
devenu GOLDEN EARRING prend sa vitesse de croisière et vole de succès
en succès, notamment avec l'album Moontan et le fameux Radar Love.Aujourd'hui,
Golden Earring suit son petit bonhomme de chemin, bénéficiant
d'un auditoire fidèle en Hollande, Allemagne, Angleterre, Belgique
et USA. Les concerts sont régulièrement complets, les tournées
triomphales et les albums se suivent tous les trois ou quatre ans, toujours
créatifs et de qualité.
Après " Paradise in Distress " en 1999, nos quatre hollandais
nous reviennent aujourd'hui avec Milbrook USA, un nouvel album enregistré,
vous l'aurez deviné à Milbrook à trois heures de route
de New York, dans un environnement campagnard et studieux.C'est un bon album,
solide, créatif, inventif, bien tenu par la guitare de George et la
voix forte de Barry.
La section rythmique de Rinus et Cesar avait été, selon la légende,
sollicitée par Jimi Hendrix lui-même, à l'époque
où
il cherchait des nouveaux partenaires, c'est dire la qualité des musiciens
présents.Millbrook USA " commence donc par
The Hammer of Love, un bon rock bien rythmé, bien pour mettre le tempo.
On enchaîne sur l'excellent Albino Moon, le premier single. Un très
grand morceau, l'un des meilleurs du groupe,
qui donne sa pleine mesure en concert. Il enchaîne sur Skyscraper Hell
of a Town, bien rock, simple mais efficace,
puis A sound I never heard, le deuxième single extrait de l'album,
un morceau sympa, avec une certaine dose d'humour.
Colourblind est un superbe morceau dédié à Herman Brood,
qui parle des rues d'Amsterdam la nuit sous la pluie,
et empli d'une émotion certaine. L'album se prolonge avec Kingfisher,
aux sonorités particulières, Coming in Going Out
au refrain entraînant et Beautiful blue. Better Off Dead, The Thief
et Love is a Loser se laissent écouter, et ne dénotent pas dans
l'album. Enfin on termine avec un superbe The Last Frontier Hôtel, qui
clôt un album intéressant, créatif et de bonne qualité.
Bien sur, ce ne sont plus les seventies, la créativité à
tout crin a laissé place à un produit plus léché,
plus net,
mais la qualité des musiciens, l'intérêt et la puissance
compacte des morceaux est telle qu'on ne peut que recommander
ce nouvel album de Golden Earring.
David ANDRE