CHARMONT FESTIVAL 2005
( with Black Berries, Plug n Play, Natchez, Calibre 12 & guest Lionel alias The Reverend )

Et revoici le festival Rock 70's de Charmont dans sa deuxième édition.
Il est 16h30 heure locale en ce samedi de pentecote, et les organisateurs sont fébriles et sous pression ;
Tout est prêt, les balances sont terminées, les frigos garnis et les barbecues en stand-by, même si le soleil
( pourtant invité ) n'est pas franchement au rdv, en + le club de Troyes en Foot joue sa montée en L1 à 6 kms, sans parler du GP moto qui lui aussi a choisi ce week end pour nous contrarier et nous priver ainsi d'une partie de notre public… 17h, les portes s'ouvrent et on se rassure rapidement car on a tôt fait de se retrouver environ
450 personnes dans la salle et aux alentours, pari gagné, déjà de ce point de vue…

Et c'est dans cette atmosphère remplie de plénitude et de bon esprit (qui ne se démentira pas de la soirée )
que The Black Berries investissent la scène. Tout de suite, on se sent dans le bain (de jouvence) celui de l'époque bénie de la rock music, le son est nickel, ( merci Ritchi' ) et on est sous influence Rich Robinson pour
" Blue Powder " et son riff tout simplement irrésistible. Les titres s'enchaînent, toujours parfaits, les chemises indiennes et autres wah wah " Cry Baby " sont de mise et les gens sont aux anges. Pour qui les découvre, c'est une vraie révélation, et qui ratisse large, n'est ce pas les filles… Vous connaissez beaucoup de groupes en France, où tous les musiciens chantent (bien) et où les compos alternent avec des titres comme " Statesboro Blues ",
" 30 Days In The Hole " ou " The Sad Bag of Shaky Jake " , ça vous dit quelque chose ?
Les gens de Plug & Play, en fin connaisseurs, ont bien pris la mesure de ce qui les attend, avec une barre placée
si haute, d'emblée, il va leur falloir assurer… mais la satisfaction d'avoir programmé un groupe aussi prometteur l'emporte sur le stress.
Allez, une petite pause pour profiter un peu du soleil qui lui aussi s'invite à la fête, retrouver les amis venus des 4 coins de l'hexagone (facile…) se restaurer, apprécier certaines saveurs locales
(on est Champagne, ou bien ?)

Et c'est dans un feedback de Gibson que Plug & Play s'empare littéralement de la scène, ils jouent à domicile,
les fans sont là et les acclament, tout va bien, les titres s'enchaînent, " Leather Pants ", " Gone Shootin' ",
" No Chorus ", pas de temps mort, on va droit au but, on retrouve ce son qui les caractérisent, rythmique en avant, chant " american roots ", et ces Les Paul " Gibbonsiennes ", l'osmose et le son toujours au top, on entend quelques nouveaux titres par-ci par-là, et toujours ces clins d'œil aux barbus, mais aussi au boogie australien,
" Get it Hot ! ! ! " clame Fred, et c'est vrai qu'il fait chaud ! ! et que dire de cette version de "20th Century Fox " exécutée en rang serré pour clôturer leur set ? La réponse, on l'a en regardant le public, les mines sont réjouies, les filles sont belles, et séduites par tant de grâce, irradient… bon, là j'm'égare un peu… car ce n'est pas fini,le Révérend, himself, par l'odeur de la sueur et du blues alléché, se joint à eux pour un " Last Boogie / Tush " endiablé, la Les Paul Custom de Babach prêtée au Révérend pour l'occasion transpire les notes bleues,
quel charisme, on sent la fraternité entre les musiciens et le public ne s'y trompe pas, quelle soirée ! ! !
Une nouvelle pause car il fait très soif et la bière coule à flots ( hé oui j'ai les chiffres…)

On a à peine le temps de souffler que retentit le riff killer de " Trop Tard " et ce sont les Indiens de Natchez
qui déboulent sur les chapeaux (bien vu…) de roue, ils sont au top de la forme et cette ambiance surchauffée a l'air de leur convenir… toujours aussi à l'aise et souriants, mais tiens, un enchaînement inédit avec "elle est Partie " ; Il faut préciser que ce soir, leur set-list pioche allègrement dans les titres de leur best-of sorti le jour même (véridique ! !) Le son est énorme, ça joue extrêmement bien et je crois (je ne suis pas le seul) que j'assiste au meilleur concert de Natchez que j'ai vu jusqu'à présent. Les refrains connus de tous s'enchaînent et on a droit à trois nouveaux excellents titres, qui préfigurent une tuerie d'album à venir, dont un " Hey Gringo " dédié à "Dabeulyou "avec des textes très sarcastiques, qui expédie n'importe quel groupe de " ska-rap-métal-festif ",
dont c'est le fond de commerce, au fond des cordes. Et cette sublime version de " Rentrer à la Maison " ? …
du grand art pour un grand groupe… Vive Natchez et pendant encore longtemps… Un rappel de circonstance, " Rock n Roll " ( du Zep ) et son riff universel, et tout le monde est à genoux, putain de soirée ! !
( je radote…là, non ?)

Pas de temps mort ou presque, Calibre 12 a faim et c'est 'à bout portant' qu'ils choisissent d'en découdre, pour enfoncer le clou dans la fureur et les décibels. " Pas de Leçons à Retenir " clame John et ce sont les titres de "Dernière salve ", le nouvel album, qui défilent, " Arrêtes de la Mater ", le génial " Celui qui dit Adieu " entre autres réjouissances … les chorus de Jean Marie sont affûtés et le son vintage de sa tête JMP d'époque est sublime, Laurent sourit, son Ampeg de 3m de haut fait vibrer la salle et Fred nous gratifie d'un solo de batterie renversant qui ne manque pas de séduire l'assistance. Malgré quelques petits problèmes techniques Calibre 12 incarne toujours à merveille le rock'n'roll sans concessions comme on aimerait qu'il dure encore et toujours. John,
malgré une mauvaise grippe, a mis le turbo et leur set est parfait ( ou presque ) pour finir la soirée en beauté et en puissance, un petit " Francene " pour la route et les gens ont la banane (n'est ce pas, mon pote Christophe…)
Cette soirée est un pur bonheur se disent les musiciens de Plug & Play et de Natchez qui ne se font pas prier
pour rejoindre leurs copains 'on stage, le Révérend emboîte le pas, et c'est un " T for Texas " à six guitares qui nous est proposé (qui dit mieux ?) le public est ravi, une vraie communion rock'n'roll ! !

Et encore le Révérend qui sermonne ses ouailles, " Everyday, I have the blues, motherfuckers ! ! !
drink beers, hellraisers ! ! ! yeah ! ! ! On aimerait voir ça plus souvent et on se dit que ça va être long d'attendre une année entière pour remettre ça Chapeau très bas aux organisateurs et au public d'avoir répondu présent de bien belle manière. Avis aux amateurs qui lisez ceci, retroussez vous les manches, des soirées comme celles ci sont possibles, la preuve… Rock n roll is alive ! ! ! les gens n'attendent que ça en ces temps de morosité
et de faux-semblants. A bon entendeur.
Alan Sugar (
http://perso.wanadoo.fr/plugnplay )