Lorsque Warren a commencé cet évènement, dans sa ville natale, il y a une quinzaine d'années, je me demande s'il s'imaginait que ça prendrait l'ampleur qu'il a aujourd'hui. J'ai personnellement eu la chance d'assister à quelques uns de ces shows et cette année, c'est le point culminant d'une année de concerts. Warren est un véritable "southern gentleman", le succès ne l'a pas changé d'un poil,
il donne plus qu'on ne pourrait lui demander et il n'a jamais oublié la ville de ses débuts. Comme un cadeau, Warren demande à ses amis et sa famille de l'aider à collecter des fonds pour ceux qui sont dans le besoin, et en retour donne aux fans un spectacle qu'ils ne sont pas près d'oublier.

Cette année, le show a commencé avec la remise de la "clé de la ville" par le maire d'Ashville,
ce à quoi Warren a demandé si elle ouvrait les portes de la prison déclenchant une réponse du public qui n'allait pas arrêter de se faire entendre toute la soirée. Warren fut également rejoint sur scène par sa femme Stefani, dont Warren dit qu'elle est l'esprit sain derrière toute cette folie qu'est devenu le "Christmas jam". La soirée a commencé par Warren faisant quelques titres accoustiques, puis ce sont les "Sons of Ralph" qui ont pris la scène.

Un peu d'histoire. Le violoniste des "Sons of Ralph" est un ami d'enfance de Warren, et était un des premiers musiciens à l'avoir aidé en jouant lors des premiers jams.Ce groupe est très réputé localement et propose un bluegrass électrique qui semble ravir l'audience. Don Lewis joua du violon et du dobro avec une énergie que je ne lui connaissais pas et a vraiment mis le feu, une des raisons pour lesquelles on est tant de monde à venir assister à ce genre d'évènements. Warren jouera avec tout le monde et son habilité à jouer dans tous les styles de musique est une des raisons pour lesquelles il est à mon avis un des plus grands guitaristes ayant existé. Warren a accompagné chaque groupe et leur a apporté son talent et son son. Si mes souvenirs sont bons, après que les "Sons of Ralph" aient fini leur set, c'est Edwin Mc Cain qui est monté sur scène pour quelques titres, rejoint par Kevn Kinney. Ils n'ont fait que quelques titres et ensuite DJ Logic a pris le relai.

C'est un nouveau style musical qui fait son apparition cette année, et je suppose que Warren souhaite diversifier les styles musicaux et permettre ainsi à chacun de briller. C'est ensuite "Robert Randolph and Family" qui est monté sur scène, et c'est pour moi le deuxième meilleur groupe de la soirée (notez que c'est mon avis, et que je n'insinue aucunement qu'un groupe n'est pas été bon).
Ils ont mis le feu ! Robert joue du pedal steel à la Jimi Hendrix. Il joue avec une telle énergie
qu'on a par moment l'impresison qu'il va s'envoler. Il danse dans tous les sens et manque à plusieurs reprises de casser quelque chose. C'est un groupe que je vous recommande vivement si vous avez l'occasion de les voir près de chez vous.

Le groupe suivant était originaire de New York et s'appelait Moe. C'est un des nouveaux groupes émergeant de la scène "jamband". Même si vous n'êtes pas intéressé par les jambands, sachez quand même que leur style et leur talent en font un des points forts de la soirée. Je ne suis pas un expert des "jambands" mais je sais reconnaitre de la bonne musique, et Moe, ce soir là a vraiment bien joué et la réponse enthousiasmée du pbulic en est une preuve. Alors que j'étais en train de prendre des photos, un spectateur m'accoste et me demande pour qui j'étais là. Je lui ai répondu
que j'étais là pour tous les groupes, même si Warren et le Mule sont les deux raisons principales. C'est alors qu'il me répond "Warren est bon, mais je suis là pour Moe, ils sont géants".

Il a fait quelques centaines de kilomètres pour venir les voir, et comme tout le monde, une fois le spectacle fini, je suppose qu'il avait l'impression que son investissement en valait largement le coup. Avant de laisser la scène, Moe a été rejoint sur scène par Dave Schools (Widespread Panic)
et Warren. Pendant le break, j'ai pu échanger quelques notes et impressions avec mon frère (son cadeau de Noêl était ce spectacle) et comme souvent, je me suis mis à regarder l'assistance, et celle ci était particulièrement spéciale. Tout le monde savait que Bob Weir (Grateful Dead) était là et les "Dead Head" étaient près à entendre leur musique favorite et supporter leur groupe préféré.

C'est ensuite au tour de John Hiatt et son groupe, les 3Goners", de nous faire leur set, il est alors environ 11h30 et l'on se dit que ce n'est pas prêt d'être fini. John nous fait son show et semble vouloir nous montrer la légende qu'il est devenu.Une mention toute particulière à son "slide player" qui illumine le set par sa présence et son jeu enflammé. Une des choses sympas avec les "Haynes jam", c'est que ce n'est pas seulement un ou deux jams, mais ça dure toute la nuit, on ne sait jamais qui jouera avec qui. Ce qui est sûr, c'est que Warren est invité avec tous les groupes et ajoute toujours sa touche personnelle à chaque morceau joué. J'ai vraiment apprécié le set de John Hiatt qui me rappelle certains groupes qui n'existent plus et qui jouaient pour le fun et le public.
Lorsque John eut fini son set, tout le monde savait que le prochain sur scène serait Bob Weir.

Il a su créer un monde musical, avec une bande de potes du nom de Grateful Dead qui a une place toute particulière dans nos coeurs et qui ne sera jamais oubliée.Warren et Dave Schools sont venus grossir les rangs du groupe ce soir et comme habituellement, Warren était semblait heureux de voir d'autres personnes s'exprimer et briller. Le plus dur, pour moi, lors d'un concert des Dead, est de savoir quand une chanson finit, et quand une autre commence, et finalement on s'en fout un peu et ils nous ont éclaté. De ce que je puisse m'en rappeler, les titres joués furent "Shakedown Street", "Baby Blue", "Playin' In The Band" enchainé avec "Truckin'" et "The Other One" puis "Bird Song" suivi de "Dark Star", retour sur "Bird Song" et "Dark Star" et "One More Saturday Night".

Pour moi, les meilleurs moments furent "Playing in the Band," "Truckin" et "One More Saturday Night". Tout comme moi, l'audience était ravie de la performance. Warren et Dave Schools jouent si bien ensemble, leur entente est de plus en plus parfaite à chaque nouvelle fois qu'ils se retrouvent dans ce genre de "all star band". Je n'avais jamais vu le Dead, hormis sur vidéo, mais cette soirée fut toute particulière et me fit réalisée à quel point leur musique est spéciale. A la fin du set, je me suis rapproché du côté où était installé Warren sur scène afin d'avoir un meilleur point de vue sur lui. Après que les lumières se soient rallumées, Warren est arrivé sur scène et a remercié tout le monde d'être venu et leur a promis qu'ils n'étaient pas près de partir. Il était environ 1h30 du matin, et je me suis alors demandé combien de temps ils allaient joué, et surtout, si j'aurais suffisamment d'énergie. Warren a démarré avec "Soulshine" et le public s'est mis à chanter avec lui.
(toujours émouvant à voir et à entendre).

Après avoir pris quelques photos, j'ai laissé la musique m'emmener là où j'aime qu'elle m'emmème. Je dois ici remercier Warren pour nous permettre de faire partie de la musique qu'il créé.
Pour le premier set, la Mule était composé de Warren Haynes, Matt Abts, Danny Louis (claviers)
et Greg Rzab (basse). Je n'avais pas eu l'occasion de voir Danny ou Greg jouer mais ils apportent
une touche personnelle qui ne dénature en aucun cas la musique de la Mule. Après "Soulshine", furent joués "Suffer", "Mule" enchainé avec "Who Do You love", retour sur "Mule",
puis "Worried Down" et "Sco Mule". Alors que je me demandais s'il resterait suffisament de temps pour que des invités viennent jouer, Warren invita Audley Freed pour "No quarter".

Ce fut au tour d'Artimus Pyle de monter sur scène qui accompagne Matt Abts et la Mule pour
"Simple man", avec également Audley Freed à la guitare, pour une version du tonnerre !!!
Je me demandais ce qui pourrait les arrêter. Il est maintenant 3h du matin, j'ai du mal à tenir debout. Le spectacle est commencé depouis 8 heures et Warren annonce qu'ils ont beaucoup dépensé pour jouer si tard mais que ça en valait la peine.
Le public acquiesça sans aucune réserve et eut droit à un morceau supplémentaire, "Love Light".

Sur scène étaient présents John Smith au saxophone, Mike Barnes à la guitare, Dr.Dan à l'orgue et Audley Freed à la guitare, Col.Bruce au chant, DJ logic, Matt Abts, le batteur de Moe, Robert Randolph, Rob Barraco aux claviers, Dave Schools à la basse et Robert Kearns aux percussions,
en espérant ne pas en avoir oublié un seul.
Scott Greene