Révélation de l'année 2004, CROSS CUT SAW nous a accordé une interview nous permettant de mieux connaître ces nouveaux venus sur la scène du Rock Sudiste. ( http://www.crosscutsaw.net/welcome1.html )

RTJ : D'abord merci de nous accorder, cette interview pour notre webzine internet de rock sudiste http://www.roadtojacksonville.com Comment est né CROSS CUT SAW ?

CCS : Tout d'abord moi-même et CCS voudrions te remercier pour nous poser ces questions et pour le super job que tu fais pour garder la musique sudiste bien vivante. CCS a commencé quand j'ai déménagé de Virginie à Jacksonville en Floride en 2001. J'ai du quitter mon ancien groupe Big Mouth dans lequel j'étais depuis 10 ans parce que je ne pouvais plus me permettre de revenir par avion faire les shows toutes les semaines. J'ai donc décidé qu'il était temps pour moi de partir sur un nouveau projet. J'ai rencontré un batteur qui s'appelle Mark Allen qui a quitté le groupe au bout d'un an (il ne pouvait plus enchaîner les tournées). Nous avons alors cherché des musiciens, ce qui n'était pas une tâche facile. La plupart des musiciens voulaient jouer du Creed ou du Nickelback, et comme je venais du Sud, je ne pouvais pas abandonner mes racines. Finalement on a trouvé des musiciens et Cross Cut Saw est né.

RTJ : D'où vient le nom du groupe ?

CCS : Quand j'ai grandi à Tallahassee, il y avait un groupe de blues qui s'appelait Crosscut Saw. Je traînais dans les bas dans les années 80 pour les voir jouer et éventuellement prendre quelques leçons de leur guitariste. J'ai toujours pensé que CCS était un nom super. Bien sur, ils avaient trouvé leur nom du morceau de blues Crosscut Saw. Quand j'ai fait des recherches pour savoir ce qu'ils étaient devenus et quand j'ai vu que le groupe n'existait plus, j'ai décidé de prendre ce nom. Nous l'avons appelé Cross Cut Saw en trois mots.

RTJ : Peux-tu nous présenter les membres du groupe, avec un changement récent, je crois ?

CCS : En fait, nous avons décidé de faire passer Gary Winstanley de la basse à la guitare parce qu'en fait c'est son vrai instrument, et comme cela on pourra avoir l'attaque traditionnelle avec deux guitares. En Floride, mon ancien groupe avait une guitare, une basse et une batterie et la plupart des morceaux étaient composés pour ce genre de line-up. Nous n'avons pas eu en fait de changement mais on a pris un vrai bassiste qui s'appelle Paul Gillarno. Si tu as été sur notre website, tu as pu voir les autres membres, John " Junior Dog " Cochran qui joue de la guitare solo avec moi et Chris Malone est un batteur incroyable. On a vraiment de la chance de l'avoir dans CCS.

RTJ : Avez- vous tous les mêmes goûts et influences ?

CCS : Je suis un produit des années 80, j'ai commencé à jouer du rock seulement il y a douze ans. JD est fan de deadhead et de bluegrass, Gary et moi avons les mêmes goûts et nous sommes des vrais fans de Van Halen. Paul et Chris aiment plus le blues et Johnny Winter est l'un de leurs guitaristes préférés. Mais plus que tout, nous sommes des grands fans des Outlaws et de Blackfoot, et bien sur de Lynyrd Skynyrd. Certains disent que CCS sonne comme Molly Hatchet et c'est amusant parce ce n'est pas volontairement que nous faisons cela. J'ai eu l'opportunité de jouer avec Dave Hlubek dans Little Big Mouth en 1993. Il est resté avec nous pendant environ huit mois. CCS récemment a fait un show avec son nouveau groupe, Classic Southern Rockers, et le revoir m'a fait réaliser la chance que j'avais eu de pouvoir jouer avec une telle légende. Nous nous appelions alors les Outcasts, mais le groupe de rap Outkast nous a obligé à changer de nom. Donc tu peux sûrement entendre quelques trucs que j'ai piqué à Dave quand je jouais avec lui.

RTJ : Quelles ont été vos influences ? Vos groupes préférés ?

CCS : Clapton est sûrement mon influence principale, bien que je pense que Rickey Medlocke est un sacré joueur de slide guitare. Dans mes premières années, je jouais dans des groupes de métal et Eddie Van Halen était aussi une influence majeure pour moi, bien que je n'utilise plus du tout ce genre de musique maintenant. Pour le Southern Rock, c'est Dave Hlubek et Steve Gaines qui sont mes influences principales.

RTJ : Comment classeriez-vous votre musique ?

CCS : Quand on a commencé, je voulais qu'on soit comme un groupe sudiste qui ne sonnait pas comme un nouveau clone de Skynyrd. Tant que Lynyrd Skynyrd est bien vivant et continue à tourner c'est pratiquement impossible pour n'importe quel nouveau groupe sudiste de réussir s'il n'a pas un son un peu différent. Il y a beaucoup de nouveaux grands groupes sudistes maintenant mais ils font tous la même chose. Chaque intro ressemble à Skynyrd, chaque break et solo aussi. Je voulais créer quelque chose de différent mais avec des racines sudistes. Simplement de la musique qui te parle et qui te donne du bon temps. C'est pour cela qu'on s'est appelés le renouveau du Southern Rock.

RTJ : Pouvez-vous nous parler de l'enregistrement de l'album ? Qui a écrit les titres ?

CCS : Je suis le seul songwriter. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est comme çà que çà fonctionne. J'ai de la chance que, depuis que j'ai écrit l'intégralité de mon premier album Storm Warning (Branded Records), j'ai pu faire pareil avec CCS. CCS a sorti deux albums. Je t'en enverrai une copie. Le premier album a été enregistré à Jax en 1992 mais a été réenregistré en 2001 sous le nom de CCS. One Road Home a été fait avec un budget limité il y a un an parce quand on jouait ces morceaux sur scène les gens nous demandaient quand nous allions les enregistrer. Je ne voulais pas précipiter çà, mais la demande était trop forte. Nous espérons retourner en studio et faire quelque chose de propre, mais maintenant je suis en train d'écrire un nouvel album que nous allons enregistrer l'année prochaine.

RTJ : Vous semblez aimer alterner des climats plus rock sur l'album comme au début avec Broken Dreams,
et Southern Music puis des titres plus cool comme Three Days ou The Other Side ?
Comment définirais tu la musique de CROSS CUT SAW ?

CCS : La musique c'est tout dans le feeling, par exemple quand tu vas voir un match de foot tu veux ressentir l'action, puis un moment plus calme, puis encore une action. C'est ce que j'ai essayé de faire en reproduisant cela à l'album.
Je vois que tu as parlé de Southern Music. En fait j'ai écrit çà quand j'étais à Jax, que je jouais avec Little Big Mouth, comme un tribute à tous mes groupes favoris de Southern Rock, mais aussi juste après la mort de Léon (Wilkeson).
Ca a laissé un grand vide dans Lynyrd Skynyrd cette année-là, et je me souviens avoir vu le groupe jouer Simple Man en hommage pour lui, c'est pour cela que je me suis dit que j'aimerais aussi écrire quelque chose pour lui. Je pense que quand tu écoutes le cd, tu entendras beaucoup de rock du style des années 80, avec une base sudiste en fait. Ca donne des bons morceaux de rock et des ballades.

RTJ : Peux-tu nous parler des sujets abordés dans vos textes ?

CCS : Et bien, la southern music que tu peux entendre, c'est mon hommage aux groupes sudistes. Three days parle de la vie sur la route, d'être en manque de ceux que tu aimes et compter les jours jusqu'à ce que tu rentres chez toi. The Other Side est à propos de la dépendance à la drogue. On connaît tous le cliché de sex, drugs and rock n' roll, et bien sur tous ceux qui jouent professionnellement dans un groupe ont connu de telles expériences.

RTJ : Comment définirais tu le rock sudiste ?

CCS : Des guitares qui arrachent avec des textes qui veulent dire quelque chose, et un distributeur de bières…

RTJ : Vivez-vous de la musique ?

CCS est sur le point d'éclater, d'avoir du succès, mais on a tous encore une activité professionnelle. On fait notre maximum pour partir en tournée (du jeudi soir au dimanche). On organise aussi des tournées plus longues de quelques semaines à chaque fois. On pense que 2005 va être l'année qui va nous faire franchir le pas du professionnalisme.

RTJ : Est-ce facile de jouer ce genre de musique aux US ?

CCS : Non. Si tu ne chantes pas en ayant l'air révolté comme Creed ou Good Charlotte, tu n'as aucune chance, tu ne seras pas signé par une grosse compagnie de disques. Et avec la country qui sonne plus rock maintenant, on dirait que le rock sudiste soit mis de côté maintenant. On nous a déjà catalogué de groupe country, ce que je ne pense pas que nous soyons, mais c'est comme cela dans le business de nos jours. Si tu dis que tu es un groupe sudiste, tu auras des perspectives de développement et de tournées limitées. C'est aussi pour cela qu'on participe souvent à des rassemblements de bikers, parce qu'ils aiment vraiment le rock sudiste.

RTJ : Avez-vous déjà ouvert pour un grand groupe ?

CCS : CCS a fait une super tournée " Keep the Buzz " en 2004. On a eu la chance de faire des shows avec Dickey Betts et Great Southern. A propos, on est en train d'enregistrer un dvd avec l'un de nos passages au State Theatre de Falls Church, en Virginie, quand on était avec Dickey. Je te l'enverrai aussi. On a fait des concerts avec David Allan Coe, Classic Southern Rockers et 38 Special.

RTJ: Que peut-on vous souhaiter dans le futur ? Un nouveau cd ou un DVD ?

CCS : Je vais t'envoyer des copies du cd Storm Warning et du dvd CCS Live at the State. Ici tous les gens les apprécient et veulent les commander, et on en prépare un nouveau pour 2005. Comme on a signé avec un label indépendant, notre budget n'est pas très important, alors on essaie de financer des enregistrements supplémentaires avec notre propre argent.

RTJ: Quels sont vos centres d'intérêts mis à part la musique ?

CCS : J'aime faire du Snowboard, de la plongée sous-marine et partir en croisière.
C'est le truc le plus cool ; on mange, on boit, on va dans les îles et on ne fait rien…

RTJ : Pour terminer comme à chaque fois où RTJ fait une interview nous posons la question suivante, si tu devais terminer ta vie sur une île déserte en y emmenant 5 albums (et 1 ou 2 tableaux si tu veux ?) lesquels prendrais-tu ?

CCS : Van Halen 1
Foghat extended versions
Skynyrd - n'importe lequel, choisis pour moi…
Blackfoot live (at the King Biscuit)
Guns n' Roses Appetite for Destruction

RTJ : Merci de nous avoir donné l'opportunité de réaliser cette interview.

CCS : Merci encore et à tout le monde en France : THANKS FOR ROCKIN' WITH THE SAW !!!!!

 

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