RTJ : Bonjour DRU, d'abord merci d'avoir accepté cette interview pour notre webzine de rock sudiste. (http://www.roadtojacksonville.com ) .
GRINDERSWITCH est donc de retour, peux- tu pour débuter nous présenter les membres du groupe
qui t 'accompagnent sur cet album et comment les as tu rencontrés ?

Dru Lombar : 1. Eddie Stone : claviers/chant
2. Steve Miller : Basse/chant
3. Jack Corcoran : Guitare
4. Wally Condon : Batterie
J'ai rencontré Eddie dans les années 70 dans Doc Holiday. Quand j'ai décidé de reformer le groupe je l'ai appelé et il a dit qu'il voulait faire partie de Grinderswitch. Steve Miller est un vieux musicien qui a vécu à Jacksonville les 10 dernières années. Jack a suggéré qu'on essaye avec lui. Quel talent ! Jack est un jeune musicien de blues des environs de Jax. Tous les autres types à qui j'ai parlé étaient trop secoués. Jack est clean. Il essaye juste d'apprendre encore et encore. Wally est mon associé dans Platinum Audio, notre studio d'enregistrement où nous faisons beaucoup de démos pour ceux qui écrivent des morceaux. J'ai pensé que si nous pouvions enregistrer ensemble, alors on pourrait sûrement jouer ensemble.

RTJ : Cet album était attendu par toute la famille sudiste par le côté mythique du groupe, peux-tu nous rappeler l'histoire de Grinderswitch dans les années 70.

Dru Lombar : Je voudrais tout d'abord parler de la dame qui chante avec moi. Son nom est Miranda Louise, elle est de Nashville et dès que j'aurais signé pour quelques tournées elle reviendra dans le groupe. Elle a co-écrit deux des morceaux avec moi. Nous les avons écrits à Paris quand j'étais avec Dr Hector au Méridien en 1999. C'est une grande chanteuse et une grande dame !
L'histoire de Grinderswitch n'est pas un mythe, nous avons joué ensemble de 1973 à 1982. Nous avons tourné avec les Allman Bros aussi bien que avec le Marshall Tucker Band et le Charlie Daniels Band. Nous avons enregistré sept albums, mais on n'a pas eu le déclic comme les Allman ou Skynyrd. Mais quand on ouvrait les concerts on secouait vraiment ! Quelques-uns uns des managements des groupes nous ont virés parce qu'on avait des papiers positifs dans la presse. En fait, c'est le show business. Les années 70, même dans les moments difficiles, restent un grand souvenir pour moi.

RTJ : Qu'a représenté musicalement et humainement pour toi Joe Dan Petty ?

Dru Lombar : Parlons de Joe Dan Petty. Il m'a amené à des racines musicales (Lonnie Mack, Merle Haggard, Albert King, etc) et çà m'a vraiment aidé à affûter mon style. En tant qu'adolescent dans les années 60, j'ai été influencé par beaucoup de groupes anglais (Stones, Animals, Manfred Mann) aussi bien que par des groupes instrumentaux comme les Ventures et Duane Eddy et des artistes de soul comme Otis Redding, Wilson Pickett et Ray Charles.
Au moment où j'ai enregistré le premier album, j'avais ces différents styles de musique dans la tête.
Et je les ai toujours aujourd'hui. De toutes manières, Joe Dan m'a aussi beaucoup appris à respecter ses
engagements et à garder ses valeurs. C'était une sorte de Vince Lombardi musical. C'était un homme très honorable.


RTJ : Quels sont tes meilleurs souvenirs de scène que tu gardes de cette époque ?
Votre participation au Volunteer Jam de Charlie Daniels ?

Dru Lombar : Nous avons du faire 9 ou 10 Volunteer Jams, Charlie Daniels a toujours été sympa avec nous et d'autres groupes quand on est passé dans sa carrière. Il a toujours voulu partager la scène et les honneurs avec les autres. C'est un vrai signe de confiance en lui et c'est tout à son honneur. Les jams ont toujours été un bon moment aussi bien que l'occasion de rencontrer d'autres musiciens. Quand tu es en tournée parfois tu ne vois personne d'autre que les types avec lesquels tu joues. Les jams te donnent l'opportunité de connaître un peu la vie des autres. C'est ce qui me manque le plus, l'amitié, la fraternité.

RTJ : Cet album bénéficie d'une sortie européenne, penses-tu pouvoir venir jouer en Europe ?

Dru Lombar : J'espère que nous allons vendre assez de cds et que les promoteurs nous y enverrons au printemps.

RTJ : Si tu es le compositeur de tous les morceaux de l'album, le titre qui lui donne le nom, Ghost Train From Georgia est composé par Walter Condon, ton batteur, peux-tu nous dire comment a été composé ce titre et a t'il une signification particulière ? Ce titre est emballant et signe pour moi le grand retour de Grinderswitch .

Dru Lombar : Je cherchais un morceau qui ait l'esprit du southern rock et Wally me l'a amené. J'ai pensé que c'était un sacré titre. On l'a travaillé et je pense que c'est un peu notre " Autant en emporte le vent ". J'ai pris les choristes de l'église de mon quartier et on a fait les chœurs pour débuter et terminer le morceau, et çà sonnait vraiment bien. Pour moi Wally a vraiment écrit un nouveau classique du southern rock.

RTJ : Comment définirais-tu la musique de Grinderswitch aujourd'hui, moins country et plus blues ?

Dru Lombar : Le nouveau Grinderswitch a plus de blues, mais est toujours un mélange des diverses racines musicales avec lesquelles j'ai grandi.

RTJ : Peux-tu nous ne dire plus sur l'artiste qui a signé la pochette de ton album ?

Dru Lombar : Il y a deux pochettes pour le cd, une pour les USA, l'autre pour l'Europe.
La version US est un concept simple, alors que Halycons est un concept élaboré. Super cool !!
Je ne sais pas grand chose de l'artiste qui a fait la couverture Halycon, juste qu'il a fait beaucoup de super dessins de trains. Je pense qu'il a un site Internet mais je n'en connais pas l'adresse.


RTJ : Eddie Stone effectue fin Novembre une tournée Européenne, avec John Samuelson, le connais-tu de puis longtemps, et surtout comment a t'il rejoint Grinderswitch ?

Dru Lombar : Je connais Eddie Stone depuis 1975. Nous avons été très proche avec Doc Holiday.
Quand j'ai commencé à reformer Grinderswitch, j'ai demandé à Eddie s'il voulait jouer et il a sauté sur l'occasion.

RTJ : Le Docteur Hector a t'il pris sa retraite ?

Dru Lombar : Docteur Hector est pratiquement retraité.
Le prix des frais pour faire tourner un groupe de blues a monté en flèche, mais les salaires sont restés les mêmes. Question suivante !!

RTJ : A titre personnel, peux-tu nous dire quand tu étais plus jeune, quel genre de musique écoutais-tu ?
Quels étaient tes influences principales ?

Dru Lombar : J'ai commencé à jouer quand j'avais 11 ans et j'écoutais Chuck Berry, Lonnie Mack, the Ventures et Elvis. J'aime tous les vieux disques. La musique actuelle n'est pas très bonne. J'appelle çà des " stars de couteau à cookie ".

RTJ :Comment as-tu découvert le southern rock ?

Dru Lombar : Le southern rock m'a découvert en fait. J'étais au bon endroit au bon moment.

RTJ : Comment as-tu découvert la guitare et surtout quels ont été tes modèles ?

Dru Lombar : Quand j'avais 9 ou 10 ans j'ai vu Elvis et il jouait de la guitare. Je me suis dit " C'est çà que je veux faire ".

RTJ : Comment travailles tu le slide ?

Dru Lombar : La manière dont je m'entraîne à la guitare ou à la slide guitare est en fait de jouer sur scène.
C'est là qu'on trouve vraiment les notes qui touchent l'âme des gens.


RTJ : Connais-tu et Apprécies-tu la nouvelle génération des groupes de Southern Rock comme SAVOY TRUFFLE, TISHAMINGO, ou encore CATAWOMPUS qui semblent apporter un renouveau au rock sudiste.

Dru Lombar : J'aime tous les nouveaux groupes de southern rock comme ils attirent un nouveau public vers ce genre de musique, et ce nouveau public recherche les racines et découvre les Allman Brothers, Skynyrd et bien sur Grinderswitch.

RTJ : Quel avenir vois-tu au rock sudiste ?

Dru Lombar : Je n'ai aucun doute là-dessus. 90% des groupes de southern rock ont commencé à Jacksonville. Quand j'avais 19 ans, il y avait Skynyrd, Blackfoot, les Allman Bros, Cowboy etc… Nos groupes avaient des noms différents mais c'est ce que nous sommes devenus. Après il y a eu Molly Hatchet et 38 Special. Jacksonville a toujours été une terre nourricière pour les musiciens, de Ray Charles à Limp Bizkit.

RTJ : En tout cas, ton album enregistré et produit à Jacksonville confirme le titre de mon émission radio et de mon webzine, la route du rock sudiste passe bien par Jacksonville de Molly Hatchet, Lynryd Skynyrd à Grinderswitch !
Pour terminer comme à chaque fois où RTJ fait une interview nous posons la question suivante, si tu devais terminer ta vie sur une île déserte en y emmenant 5 albums ( et 1 ou 2 tableaux si tu veux ?) lesquels prendrais-tu ?

Dru Lombar : Les 5 cds que j'aimerais avoir sur une île déserte seraient :
Live at the Regal BB King
Walk don't run The Ventures
The best of Ray Charles Ray Charles
Born under a bad sign Albert King
Silver Wings Merle Haggard
RTJ : Merci d'avoir accepté cette interview.

 

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