ARTIMUS PYLE
Michelle LaRose parle avec Artimus Pyle pour Road to Jacksonville
Photographies de Michelle LaRose

Pouvez-vous honnêtement vous imaginer comme ayant survécu à un accident d'avion ?
Hé bien Artimus Pyle doit le faire, il l'a vécu ou plutôt on devrait dire qu'il y a survécu.
Il est l'un de ces quelques personnes qui peuvent témoigner de ce qui est arrivé ce jour fatal de 1977 quand l'avion de Lynyrd Skynyrd s'est écrasé en emportant les vies de trois membres du groupe et en changeant l'histoire du Rock n' Roll à jamais. Ces disparitions douloureuses sont toujours présentes dans les paroles d'Artimus aujourd'hui.

Artimus est donc un survivant. Un survivant dont le témoignage sera toujours présent avec Lynyrd Skynyrd et dont le futur devrait être celui de l'un des batteurs les plus recherchés sur le marché de la musique.

Artimus a été assez sympathique pour parler avec Road to Jacksonville de son nouvel album et de tous les projets qui l'occupent actuellement.

RTJ : Peux-tu nous parler de ton nouvel album, Artimus Venomus ?

Artimus : Oui. Je me suis donné cinq ans pour faire cet album. Je l'ai fini en trois ans, je l'ai terminé le 20 juin. On a été nominés au Rock and Roll Hall of Fame le 13 mars avec Blondie, Black Sabbath, les Sex Pistols et Miles Davies et bien sur Lynyrd Skynyrd. On s'est retrouvés au Waldorf Astoria et mon album était presque fini. J'avais apporté quatre morceaux que j'avais enregistrés et je me suis rendu compte que ce n'était ni le moment, ni l'endroit pour présenter ce cd. On était là pour être intronisés au Rock and Roll Hall of Fame et rien d'autre. Donc je n'ai pas parlé de mon album. Peu de temps après, le 20 juin, j'ai entièrement fini l'album. Je suis fier de ce que j'ai fait comme de tout ce que j'ai déjà fait d'ailleurs. Je suis fier de chaque note et de chaque mot de cet album. C'était quelque chose que je devais faire. Je ne pouvais pas voler des morceaux d'autres gens comme cela se fait habituellement dans le business. Je ne pouvais pas demander à quelqu'un d'autre de chanter les paroles que j'ai écrites avec Larry Goad qui a un superbe studio à Nashville au Tennessee. C'était un ami de Ronnie Van Zant et Larry sait à quel point c'était important pour moi d'avoir un disque qui sonnait comme un album de Skynyrd. Frank Zappa était un de mes amis. Si Frank était toujours en vie, j'aurais joué avec Frank. Donc mes albums sonnent si Ronnie Van Zant et Frank Zappa s'étaient réunis et avaient écrits des paroles sur les hommes de Loi.

RTJ : Je dois dire qu'après avoir vu le concert, les morceaux de Skynyrd et les morceaux d'Artimus se mélangent magnifiquement comme s'ils avaient toujours été créés en même temps.

Artimus : Où as-tu vu le show ?

RTJ : En Floride.

Artimus : Je me souviens qu'ils ont essayé de nous faire passer sur une route où même une voiturette de golf ne serait pas passée, avec notre bus de 30 mètres de long. Puis après ils nous ont envoyés sur une autre route qui était dans la mauvaise direction. Après ils sont revenus et m'ont dit de déplacer le bus dans la direction d'où on venait. J'ai dit : " Comment çà se fait qu'il y a vingt-cinq types qui nous envoient dans la bonne direction ? Pourquoi n'y a-t-il pas un type qui peut nous mettre sur la bonne route ? ". Alors tu sais, on a du vider l'équipement du bus sur le… Bref, je n'ai pas eu le temps de faire autre chose que de trimballer tout le matos, juste avant de jouer. Yeah, c'était sympa, c'était un bon concert, on a bien joué.

RTJ : Storm Dog Records prétend que c'était ton " tout premier " album solo. Est ce qu'en fait ce n'est pas plutôt le quatrième, parce qu'il y a eu ceux de l'Artimus Pyle Band, Nightcaller et APB : Live from Planet Earth ?

Artimus : Yeah ! Yeah ! Il y a eu tous ces albums sur lesquels j'ai participé avec tous ceux du groupe. Ce que j'ai voulu dire c'est que j'ai été dans un groupe qui a eu du succès, j'ai joué dans un groupe qui a eu du succès et que j'étais bien présent. J'étais au top, Ronnie Van Zant m'a montré le chemin. Donc, dans tous les projets importants pour moi, je voulais que les autres soient aussi mentionnés. Je suis batteur, c'est ce que j'aime faire. Je n'écris pas les morceaux,
je ne chante pas. Cette fois je voulais écrire les morceaux et chanter moi-même tous ces morceaux ou sinon çà n'aurait pas été moi. Les autres albums avant étaient des projets auquel j'ai participé pour lesquels j'ai rassemblé des gens et que j'ai essayé de rendre les meilleurs possibles. Cette fois-ci, je voulais le faire moi-même. Par exemple, le premier morceau que j'ai écrit s'appelait
" Bloodsucking Weasel Attorneys ". Personne d'autre que moi n'aurait pu chanter ces paroles.
Donc j'ai chanté sur des albums avec Ronnie Van Zant, j'ai chanté sur scène avec Ronnie…
Tout ce que j'avais à faire c'était sortir et bosser sérieusement les vocaux, et chanter avec tout mon cœur, comme je l'ai fait. Je suis fier de cet album. Ca devait être un seul album mais maintenant, j'ai eu tellement de fun que je vais vraiment en faire un autre. J'enregistrerais de la musique jusqu'au jour où je n'y arriverai plus, jusqu'au jour où je partirai. Parce ce que çà a été un processus que j'ai apprécié. Ca a été un tel feeling d'écrire des morceaux, de les arranger, de réunir le groupe, de jouer mes parties de batterie, d'ajouter les vocaux et après, quand tout était prêt, me retrouver seul devant le micro et chanter les mots qu'il fallait. Ca a été une telle connexion et un tel feeling que je ne peux pas ne faire qu'un seul album. Il faut que j'en fasse un autre.

RTJ : Je ne suis pas d'accord avec toi quand tu dis que tu n'es pas un chanteur !
Je t'ai entendu chanter. Tu es vraiment un chanteur Artimus !

Artimus : Et bien merci Michelle, j'apprécie. Je ne me suis jamais considéré comme un chanteur,
je suis d'abord un batteur mais j'aime chanter aussi. Pour ce que j'en sais, j'ai une assez bonne oreille. Je ne chante pas faux la plupart du temps. " Qu'est ce que tu ferais si je chantais faux ? " je pense toujours à çà. " Est ce que tu le lèverais et tu me quitterais ? " (paroles de " With a Little Help from my Friends " des Beatles) Ronnie a été une grande source d'inspiration pour moi. Mon autre groupe Deep South avait besoin d'un grand chanteur et on a trouvé Jimmy Hall qui est un musicien respecté et aimé de Nashville. C'est le chanteur de Wet Willie qui était un ami de Ronnie Van Zant. Donc tout ce que je vais faire maintenant, Artimus Venomus, Deep South, APB, quoi que je joue, tous mes différents groupes sont en connexion avec Ronnie et Steve et Cassie et leur musique, et tout se passe bien comme çà.

RTJ : Oui Deep South. Peux-tu nous parler de Deep South ?

Artimus : Et bien c'est avec Robert Nix et Dean Daughtry de l'Atlanta Rhythm Section, Jimmy Hall de Wet Willie, moi de Lynyrd Skynyrd, Chris Hicks du Marshall Tucker. La voix de Doug après son opération n'est jamais revenue, et Ils ont fait de leur mieux. On sait tous que le Marshall Tucker, c'est Toy et Tommy Caldwell, ainsi que Paul Riddle et George McCorkle. Chris a maintenu çà pour eux et il chante et joue avec eux, il est phénoménal. Quand à Ed King, qui a écrit Sweet Home Alabama, dés qu'il le pourra, quand les docteurs lui donneront l'autorisation à cause de la greffe cardiaque qu'il a subie, quand ils lui diront qu'il peut le faire, alors il reviendra jouer avec nous. Deep South est un groupe avec un noyau principal pour cinq d'entre nous. Tony Black à la basse vient de Californie et il a joué avec beaucoup de monde., Hal McCormack est de Memphis et a des racines de Blues. On est un groupe avec un noyau de musiciens que n'importe quel musicien du Sud, même Billy Gibbons de ZZ Top, peut venir rejoindre pour jammer avec nous. Charlie Daniels peut venir aussi jammer avec nous. Comme çà Deep South sera un vrai groupe dans lequel n'importe qui avec un état d'esprit convivial peut venir jammer. C'est çà Deep South.

RTJ : C'est un peu comme les Southern Rock Allstars.

Artimus : Yeah, mais ce n'est pas un groupe de stars. C'est un concept différent. On ne se repose pas sur notre passé. On va faire un album tout nouveau, pas des reprises. Chacun dans Deep South peut écrire des morceaux, à part moi. Robert Nix a joué avec Roy Orbison. On joue des titres de Roy Orbison parce que quelques uns du groupe ont joué avec lui. Robert Nix a toujours aimé les Beatles et a tourné tout autour du monde avec Roy Orbison. On est un groupe avec un noyau fondateur et on veut faire quelque chose de solide avant que les avocats et les managers tuent le groupe avant même qu'il ait commencé à jouer ! Le côté le pire du rock business c'est les agents, les managers, les avocats et les comptables. On vient du Sud, on a des racines du Sud !

RTJ : Deep South ne vient-il pas de sortir son premier album ?

Artimus : Non. On a déjà sorti un mini-cd et un DVD avec des vieux morceaux qu'on a enregistrés lors d'un concert à Nashville, qui a été réalisé par notre maison de disques Tenvera. C'est une société d'électronique de Nashville et ils nous donnent des facilités pour répéter et enregistrer.
Je n'ai jamais vu çà dans ma vie. Le studio d'enregistrement est magnifique, on pourrait y faire tenir un orchestre symphonique, et il y a aussi une belle scène. Il y a plus d'un millier de guitares disponibles là-bas, et aussi plus de cinq cents amplis. C'est un endroit incroyable et c'est çà Tenvera. Ils nous ont payés un mini DVD, juste un truc promotionnel. Un outil de promotion.
Mais notre vrai album, on va commencer à l'enregistrer bientôt. On va écrire des nouveaux morceaux sur lesquels chantera Jimmy Hall qui est un des meilleurs chanteurs. Il est allé au Japon et il y a chanté avec Jeff Beck. Il a travaillé avec Hank Williams Jr pendant quatorze ans. C'est un type aimé et respecté, il est père de famille et c'est un type bien. J'aime bien Jimmy et c'était un ami de Ronnie aussi. Et çà çà veut dire beaucoup pour moi, surtout que çà arrive la même année que notre introduction au Rock and Roll Hall of Fame. J'aime beaucoup le jazz, et lors de la cérémonie en mars, j'ai pu rencontrer Herbie Hancock et quelques autres de mes musiciens favoris. J'ai cinquante-cinq ans ; j'ai plus de plaisir à jouer maintenant que je n'ai jamais eu. Il me reste des cicatrices de l'accident d'avion, ce qui fait que j'ai des difficultés à faire certaines choses, mais quand je joue, je surpasse ma douleur et je m'éclate. Quand tu me vois jouer, tu sais comment je joue. Je peux tenir le rythme comme un type de vingt-cinq ans… pendant une minute ! [rires]

RTJ : Peux-tu nous parler des Fenwicks ?

Artimus : The Fenwicks est un groupe que j'ai monté avec mes enfants. On a sorti deux albums. C'est une des musiques les plus incroyables. Quand j'habitais à Jérusalem en Israël, j'ai rencontré un type qui s'appelait Steve Schub et puis je suis rentré aux USA et j'ai quitté Skynyrd à cause de leur dépendance à la cocaïne et à l'alcool et des mauvaises orientations qu'ils prenaient. Gary et les types du groupe prenaient vraiment de mauvaises décisions basées sur la quantité de cocaïne et d'alcool qu'ils pouvaient ingurgiter. Moi j'ai fait partie du vrai Lynyrd Skynyrd, je ne voulais pas être dans un truc inférieur. Alors j'ai monté les Fenwicks avec mes fils et pour notre premier show, on a fait la première partie de Foreigner. Il y avait dix mille personnes dans le Metro Park à Jacksonville, et peut-être dix-huit mille à la fin. Mes filles et moi on a chanté avec Foreigner sur
" I Want To Know What Love Is ". C'était le premier concert des Fenwicks et on était quinze sur scène et j'avais cinq de mes enfants sur scène avec moi. Tu sais Michelle, c'était incroyable.
On a eu des bonnes critiques. Le groupe c'est quelque chose que tu n'as jamais entendu. Notre chanteur Steve Schub est un acteur et Je suis sur que tu l'as déjà vu. Il a joué dans plein de trucs, à la télé, et dans la série NYPD Blue il a joué le rôle d'un tueur fou. On a ce groupe fabuleux.
On s'est réunis, certains d'entre nous vivent à New York, d'autres à L.A., mais on essaie de se réunir une fois par an et on fait quelques concerts, c'est vraiment phénoménal.

RTJ : Comme tu l'as mentionné, Lynyrd Skynyrd a finalement été introduit au Rock and Roll Hall of Fame. Peux-tu nous raconter comment s'est passé cette soirée et ce que cela a représenté pour toi ?

Artimus : Bon et bien, je peux dire que c'était… et bien laisse moi t'expliquer ce que j'ai ressenti. Quand ma femme m'a dit qu'on a été élu au Rock and Roll Hall of Fame, on a reçu un télégramme de cette organisation. La première chose que j'ai fait c'est que j'ai pleuré. Les larmes coulaient de mes yeux et la première chose que j'ai pu dire çà a été " Merci Ronnie ". Et après j'ai pensé aux fans, j'ai pensé à quel point ils nous ont soutenus. Et toutes les radios en Amérique et dans le monde entier passent des titres de Skynyrd tous les jours. Et tous les films, de Forrest Gump à
Joe Dirt en passant par Blue Collar avec Richard Pryor… On a tous des morceaux dans ces films.
J'ai pensé à tous ces gens qui ont fait que notre musique est toujours vivante grâce à la force de la voix de Ronnie et des paroles qu'il chante, j'ai pleuré comme un bébé ! C'était comme çà que je me sentais ce soir-là. Sur VH1 quand ils m'on demandé de dire quelque chose, j'ai juste pu dire " J'aimerais remercier nos familles, nos amis et nos fans. Merci à la fondation du Rock and Roll Hall of Fame ". Et j'ai dit " On va jouer Freebird ce soir ". J'ai été très applaudi pour avoir dit çà. Dans le public, il y avait Sting, tous les musiciens de Metallica, Ozzy Osbourne et tous les musiciens de Black Sabbath, tous ceux de Blondie, les Se… Non les Sex Pistols n'étaient pas là mais Ils ont envoyé un mot " amusez-vous bien les gars ", ce que tout le monde voulait en fait. Il y avait aussi tous les journalistes de Rolling Stone, Shirley du groupe Garbage, tous ces types célèbres,
Jerry Moss et Herb Alpert ont reçu une récompense pour l'ensemble de leur carrière chez A & M, c'était une soirée vraiment, vraiment incroyable. Il y avait aussi Paul Shaffer et son orchestre ; Anton Fig l'un de mes batteurs préférés ; Will Lee le bassiste du David Letterman Show bref, c'était phénoménal. Ils sont venus vers moi, Michelle, et ils m'ont dit " Hey, j'ai beaucoup aimé comment tu joues sur 'Freebird'. C'était incroyable. Vous avez éclaté tout le monde. Ca nous a fait pleuré " C'était incroyable ! Elvis Costello a joué après nous, il a fait un concert au bénéfice des personnes qui ont été touchées par l'ouragan Katrina. Ils ont fait une grande jam comme ils font à Mardi-Gras avec Elvis Costello sur scène, j'ai parlé à Elvis, et il a été impressionné par ce qu'on a fait. Tous ces grands jazzmen qui disaient " Hey man ! Cool ! Ca m'a éclaté ! " Sans parlé de tous les gens qui font l'émission Saturday Night Live qui étaient là aussi comme Rachel Dratch, elle est venue et je l'ai regardée comme si je la connaissais parce que son visage, tu sais, je la regarde tout le temps. J'ai pensé " Est-ce que je la connais ? " et puis j'ai réalisé que c'était Rachel Dratch du Saturday Night Live, une de mes présentatrices préférées. Je l'ai embrassée. C'était juste dingue,… juste dingue, j'aurais vraiment aimé que Dean Kipatrick, Allen Collins, Ronnie Van Zant, Leon Wilkeson soient là.

RTJ : Incroyable ! On voudrait te remercier d'avoir bien voulu parler avec Road to Jacksonville aujourd'hui. Avec tous tes projets en cours, Artimus, je ne sais pas comment tu arrives à tout faire.

Artimus : Et bien tu sais, c'est juste une question d'Amour, j'ai l'énergie que me fournissent des milliers de personnes et de prières, Je veux dire que je suis 'énergisé' par tout çà ! Parce qu'il y a tant de gens qui prient pour nous depuis tant d'années et qui prient depuis l'accident d'avion.
Les prières marchent, la concentration des esprits, c'est çà la prière. Et çà apporte de l'énergie.
Appelle quand tu veux si tu as besoin de moi, je suis là.

RTJ : La prochaine fois que tu es dans le coin, sois bien sur que tu me verras !

Artimus : Et bien on va jouer à Sanford vendredi soir, avec Deep South.

RTJ : Deep South !

Artimus : Oui, Deep South va jouer à Sanford en Floride vendredi soir. Probablement au Civic Arena, une grande salle, je ne crois pas que ce soit un club. Si toi et tes amis passez par là, tu verras notre bus de tournée là-bas.

RTJ : Tu m'as dit que Dean Daughtry fait partie du groupe. Je connais bien les musiciens
d'Atlanta Rhythm Section.

Artimus : On veut que Dean soit là ! Mais il a des rendez-vous médicaux.

RTJ : Oui il paraît. J'ai parlé avec Andy Anderson qui m'a dit que Dean allait beaucoup mieux !
Il se sent mieux que jamais.

Artimus : Oui, çà y est, il est de retour. Il revient. Il devrait être là pour le concert de Sanford.
Il sait que je veux qu'il soit là. Il représente un quart de notre LLC, notre Limited Liability Corporation (équivalent en français SARL). Il représente un quart de cette association.
Parfait. Et bien, je te verrai plus tard et heureusement je te verrai au concert.

RTJ : Merci beaucoup Artimus. On apprécie vraiment que tu aies pris du temps pour nous.