THE MARSHALL TUCKER BAND
Michelle LaRose s'entretient avec Doug Gray pour Road To Jacksonville
Photographies de Michelle LaRose

Marshall Tucker est l'un de ces groupes qui règnent depuis plus de trente ans et qu'on n'a plus besoin de présenter. Après sept disques d'or, trois albums de platine et de nombreux hits numéros un comme 'Heard It In A Love Song' et 'Can't You See'. Marshall Tucker est devenu une marque de fabrique dans le monde du Southern Rock. Le nom de Marshall Tucker vient de ce qui était gravé sur un anneau de clés appartenant au propriétaire de l'entrepôt qu'ils louaient au début du groupe, et la suite, comme ils disent, est entrée dans l'Histoire.
Nous avons eu l'occasion de rencontrer Dong Gray le chanteur et nous avons pu parler de
Marshall Tucker l'homme, de Marshall Tucker le groupe et de Marshall Tucker sur eBay.


RTJ : La question numéro un dans la tête de vos fans est… comment tu te sens ?

Doug : Oh, je me sans bien ! Je vais être plus collant que le cul d'un hibou ! C'est super !
Mes cordes vocales vont bien. J'ai récupéré environ quatre vingt pour cent. Je suis sur la bonne voie. Il me faut encore deux bons mois On va rentrer en studio et je n'aurai à chanter qu'à la fin
de la période d'enregistrement. On va sortir un nouvel album mais je ne sais pas encore comme
il va s'appeler. Ce sera probablement 'Make It Right ! Make It Right ! Back It Up !'

RTJ : Vous êtes en train d'enregistrer un nouvel album en ce moment ?

Doug : On est en train de réunir des morceaux plus exactement. Rassembler des morceaux çà veut dire qu'il va bien nous rester trois cent titres à écouter. Sérieusement. On fait tout ce qu'on peut pour que tout le monde soit content.

RTJ : Alors quand aurons nous la chance de voir ce nouvel album du Marshall Tucker ?

Doug : Quand tu pourras ouvrir tes yeux très très grand et fermer la bouche et que quelqu'un se mouche dans ton dos, que çà te ferme les yeux sans que tu saches pourquoi, à part que çà a l'air bien, alors là tu sauras que le Marshall Tucker Band est prêt !

RTJ : OK, çà me parait assez sarcastique. Mais j'aime bien. [rires]

RTJ : Est-ce que tu sais ce qu'est devenu le Marshall Tucker ?
A-t-il jamais essayé de vous contacter ?

Doug : CBS a fait une émission spéciale. Ils nous ont enregistrés lui et moi lors d'une rencontre dans un restaurant. On s'est assis et on a passé du bon temps ensemble. C'était vraiment incroyable. Après tant d'années sans avoir rencontré le type dont on a pris le nom pour nommer son groupe, c'était cool. Ca a du arriver environ après vingt-cinq ans. Cela ne le dérangeait pas.
Il a donné toutes les interviews qu'il voulait. Il était vieux. Je veux dire… moi je suis vieux..
j'ai cinquante-cinq ans… mais ce type est vraiment vieux ! Il doit avoir quatre-vingt dix ans.
Il est toujours sympa. Il est aussi aveugle, tu te rends compte ?
[rires]

RTJ : Je pense que çà doit faire drôle d'avoir un groupe qui a pris ton nom et que ce groupe devienne célèbre. Ce serait comme si quelqu'un s'appelait le Doug Gray Band et qu'ils deviennent vraiment connus. Ca me rendrait fou.

Doug : C'est vrai. Je crois que je vais plutôt prendre le nom de Britanny Spears.
Tu vois ce que je veux dire ?

RTJ : [rires]

Doug : Je veux dire que j'aime la manière dont elle chante. J'ai emmené ma fille la voir sur scène. C'était sympa. Elle ne serait jamais arrivée là où elle en est si elle avait été avec moi.

RTJ : [rires]

Doug : Tu vois ? Parce que je l'aurais accrochée au mur ou ailleurs. [rires]

RTJ : Vous venez juste de sortir un album 'Live On Long Island'. Ce concert a été diffusé en même temps sur le Web. Pourquoi les gens qui l'ont enregistrés sur le Web ont une version un peu différente de celle qui est sur l'album ?

Doug : Et bien parce qu'on n'a pas eu toutes les bandes. Quand ils le diffusent sur le Net, ils ajoutent des publicités. Pendant ce temps là, nous on continue à jouer. On n'a pas arrêté, c'est donc nous qui avons les master tapes. On a fourni les master tapes pour le gravage de l'album au lieu d'utiliser ce qui a été diffusé avec les publicités sur le Net. Donc les personnes qui ont une version différente depuis un certain temps ont les publicités pendant l'enregistrement. C'est le cas de celles qui sont diffusées sur Internet et sur eBay. Je suis un grand fan de eBay parce que j'y achète plein de choses que je n'avais jamais vues avant du Marshall Tucker Band, à part les sous-vêtements dorés. Les sous-vêtements piquants, je n'avais jamais vu çà. Des déguisements.
Tu sais les déguisements Marshall Tucker, je n'avais jamais vu çà.

RTJ : [rires aux larmes] Maintenant, attends un peu. Reviens en arrière. C'est quoi çà ?

Doug : Pas trop longtemps en arrière alors.

RTJ : [toujours en train de rire]

Doug : Tu as mis un rouge à lèvres à la mandarine.

RTJ : Tu me fais peur maintenant Doug

Doug : OK d'accord.

RTJ : Peux-tu revenir avec nous jusqu'à ce concert à Long Island le 18 avril 1980.
De quoi te souviens-tu ?

Doug : Ce dont je me souviens… c'était l'époque où on était au plus haut. OK ? Je veux dire sérieusement. On était totalement défoncés. On devait faire quelque chose. Il y avait tous ces gens là, tous ces gens qui représentaient quelque chose pour nous. On n'aurait jamais deviné que la semaine suivante ou presque que Tommy nous aurait quitté. On n'aurait jamais pensé à çà après qu'on soit rentrés chez nous qu'il aurait eu cet accident. J'aurais pu, ce soir là en rentrant
à l'hôtel juste tomber et me casser la jambe, et attraper une sorte d'infection et mourir après, ou juste perdre un ongle d'orteil. On ne peut pas savoir ! On n'a jamais su ce qu'il s'était passé cette nuit-là. Quand j'étais en train de remixer et digitaliser tout ce qu'on avait enregistré, çà m'est revenu en mémoire et çà m'a montré comment je suis devenu la personne folle et stupide que je suis maintenant. Je me souviens de ce que j'avais fait pendant un moment du concert.
J'étais sorti de la scène et j'avais bu un verre. On a joué du mieux qu'on pouvait, Toy aussi avec tous ces types il faut qu'on joue du mieux qu'on peut. On était comme une famille. En fait on venait de la même école. On était des punks tout simplement. On fumait. On allait dans le coin fumeurs, et maintenant çà a été supprimé et je ne fume même plus ! Ca me rend malade ! J'aimerais tellement pouvoir retourner fumer dans un coin réservé aux fumeurs.
Tu comprends ce que je veux dire ? Je veux dire qu'il faudrait qu'il y ait un coin fumeurs partout.

RTJ : [rires] Bon on peut en faire un ici maintenant !

Doug : Yeah baby !

RTJ : Vous venez juste de sortir aussi 'Where A Country Boy Belongs'.
Peux-tu nous parler de cet album ?

Doug : Cet album comprend majoritairement des morceaux country dont on savait qu'ils étaient plutôt joués dans un tempo Rock n' Roll. On ne recherchait pas particulièrement le passage sur les radios, surtout en Floride. De toutes manières, ils ne passent pas souvent des morceaux du Marshall Tucker Band. Pas ici. Par contre, du côté de West Tampa, ils sont dingues de nous et ils nous diffusent souvent ! A Jacksonville aussi. Ils ont toujours passé nos albums là-bas,
mais quand on va dans le sud de la Floride, on n'entend jamais de titre du Marshall Tucker.

RTJ : Vous avez été intronisés au Hall of Fame de musique de Caroline du Sud en 1995.
Comment avez-vous ressenti cette soirée ?

Doug : Tu sais c'était vraiment génial. C'était simplement entrer au Hall of Fame. On est juste venus là-bas et on a joué. Il y avait des invités aussi. Tu sais, entrer au Hall of Fame, même maintenant je ne me rends pas compte de ce que çà représente. Mes enfants me disent :
" Papa, çà fait longtemps que tu as été là-bas, et maintenant qu'est ce que tu vas faire ? ",
et je réponds : " et bien, avant je travaillais comme pompiste dans une station service avant de jouer dans un groupe, donc je peux redevenir pompiste sans problème, mais il n'y a plus de pompe à essence. " Donc qu'est ce que je vais faire ? je ne vais pas jouer de la merde ! Je vais jouer quelque chose de vraiment bien ! Et çà me rend heureux. Je suis toujours prêt à jouer.
Dès qu'on descend du car, du bus ou de l'avion… [sniff, sniff] je me dis " Ca sent comme si on va jouer sur scène au Crown Royal… c'est le Crown Royal ! "

RTJ : [rires] Tu me tues ! Tu as aussi travaillé sur une autobiographie dans le temps.
Est-ce que tu l'as finie ?

Doug : En fait çà fait longtemps que je l'ai commencée, mais je ne l'ai pas finie. On a toujours des nouvelles choses à raconter et je rajoute toujours quelque chose. Ce qui est arrivé aussi c'est que l'interview n'est pas finie et il doit venir mettre çà sur papier. Je parle de Michael B. Smith, le type des éditions Gritz. Michael… J'ai publié son premier livre, j'ai créé une maison d'édition.
Personne ne voulait de son livre alors j'ai dit : " Damn ! Si je peux publier la musique que j'écris,
je dois bien être capable de créer une maison d'édition pour publier des livres !
" Mais c'est beaucoup plus dur parce que je ne connaissais pas du tout ce milieu.

RTJ : C'était ma question suivante… qu'est ce que c'est " California Dreams :
The Musical Legacy Of Upstate South Carolina " ?

Doug : Il y a quelque chose dans l'air ici à Macon en Géorgie et aussi à Philadelphie dans les endroits où on joue de la Motown. Il y a quelque chose dans ces endroits qui fait que les gens veulent venir y jouer. Tu peux venir voir Chris Hicks ce soir. Chris est en train d'enregistrer un album qui sortira en avril en même temps que le notre.

RTJ : Il a fait un album solo ? Je sais qu'il joue avec Deep South en ce moment.

Doug : Il n'est pas vraiment dans leur groupe. C'est un malentendu qui existe depuis longtemps. Ils ont juste fait quelques concerts ensemble et ils ont décidé que çà leur suffisait. Chris Hicks ne va pas quitter le groupe. Ma maison de disques le virerait de chez Sony et ce serait très dur pour lui de quitter le groupe. C'était juste pour faire de la promotion. L'album de Chris sonne vraiment très bien.

RTJ : Ta fille chante sur un disque de Gospel avec toi. Est-ce que tu as d'autres enfants
qui veulent faire une carrière musicale ?

Doug : Ma fille aînée a vingt-quatre ans. Elle vient de terminer ses études. Elle a aussi chanté sur notre album de Noël. Elle va aussi participer à l'un des nouveaux disques. Elle a écrit un morceau 'That's The Way I Love You', elle va l'enregistrer. Ce n'est pas du Rock n' Roll, c'est une ballade. Les gens vont pleurer en l'entendant. Elle est tellement jolie. Elle a arrêté sa carrière de mannequin pour finir ses études. Elle avait commencé à douze ou quatorze ans. Elle était trop jeune pour signer elle-même ses contrats. Elle m'a dit : " Papa, j'en ai assez. Je ne veux pas être chanteuse. ", elle a quand même fait des études de musique mais elle ne voulait pas être chanteuse. Elle ne voulait pas apprendre la technique de chant, elle ne voulait rien faire de tel. Donc je lui ai parlé et je lui ai demandé de venir chanter sur l'album de Noël, et je lui ai parlé de différentes choses.

RTJ : Informe là ! Quel est le prénom de ta fille ?

Doug : Gabrielle Gray. Elle vient juste de se marier. Elle est cool.

RTJ : Comme son père.

Doug : En fait elle est plus jolie. Elle sera OK.

RTJ : Peux-tu nous parler de Ramblin' Records ?

Doug : Ramblin' a été créé par moi et mon associé, Ron Rainey : c'est mon associé en affaires et on travaille ensemble depuis quatorze ans. On a commencé par acheter tout le catalogue Marshall Tucker. On est propriétaires de toute la marque et les logos. Donc on gère tout çà. On a fait un deal avec Sony aussi pour ressortir tous nos anciens albums remixés et remasterés. Donc il y a à peu près trente et un albums qui existent et que les gens peuvent acheter. Il va falloir qu'on en enlève quelques-uns parce que les gens sont un peu perdus. C'est comme si tu avais plein d'albums et que tu ne savais pas quoi en faire. Ca marche très bien en tous cas.

RTJ : Vous travaillez avec Shout ! Factory ?

Doug : On est associés avec eux, on est co-associés et on est distribués ensemble par Sony.
On va continuer de travailler avec eux parce que ce sont des potes.

RTJ : Vos fans espèrent que vous allez tourner avec The Outlaws en 2007.
Ont-ils raison d'espérer ?

Doug : En fait, je ne peux pas l'affirmer parce que je ne le sais vraiment pas. Les contrats ne sont pas encore signés mais j'espère qu'avant une semaine tout sera terminé et tout le monde sera au courant. Mais je vais te dire, je dirais qu'il y a beaucoup de spéculations et de rumeurs qui courent, mais ce ne sera pas que nous et The Outlaws. Ce sera quelque chose dont beaucoup de gens ont déjà entendu parler. Ce sera un package que les fans vont apprécier je pense et çà drainera de grandes foules de fans partout où on ira jouer. Charlie Daniels est mon meilleur ami.
On part en tournée ensemble et c'est super. Je peux te dire çà même si ce n'est pas encore officiel.
C'est un secret parce que Blackfoot pourrait bien être là aussi… et peut-être Hank Jr ou quelqu'un d'autre très connu. C'est quelque chose que je voulais organiser depuis longtemps.

RTJ : Merci d'avoir bien voulu répondre aux questions de Road To Jacksonville.

Doug : Pas de problème baby, continue !!!!! [rires]

http://MarshallTucker.com