CHAIN LIGHTNING

RTJ : Merci d'accepter cette interview afin de faire découvrir Chain Lightning aux fans Français de Southern Rock. Comment s'est formé Chain Lightning ?

Chain Lightning : Chuck était videur dans un bar où un groupe avec Greg jouait. Chuck lui a alors demandé s'il pouvait chanter un ou deux titres et s'est aperçu qu'il chantait très bien. Greg avait planifié un voyage à Dallas
et demanda à Chuck s'il pouvait venir. Ca n'a pas pu se réaliser et Chuck lui a dit qu'il reparleraient lorsqu'il reviendrait. Après avoir joué autour de Dallas pendant un temps, Greg est revenu au Minnesota et a demandé
à Chuck s'il était toujours partant pour former un groupe. Ils ne se sont pas quittés depuis.

RTJ : Peux tu nous présenter les autres membres du groupe ?

Chain Lightning : Sur les six membres du groupe, il en reste quatre qui sont là depuis le début.
Notre batteur, Billy Morgan (membre original) est originaire de Tampa Bay (Floride). Bill a travaillé dans le même circuit des bars que Greg dans les années 80 et quand Greg a cherché un batteur, il s'est aperçu que Billy était libre. Il est là depuis le début. On l'appelle "missin Billy Morgan" parce qu'il ne sait pas ce qu'il aurait raté.
Donny LeStarr, guitariste (membre original) vient des montagnes de Pennsylvanie. C'est un hillbilly.
Il a grandi dans un élevage de chevaux et son père était aussi guitariste. Il a commencé par jouer de la basse
dans un groupe jusqu'en 1997, époque à laquelle il a opté pour la guitare. Chuck Worden (membre original),
notre chanteur est de White Bear Lake (Minnesota). Il adore chanter et a commencé à écrire ses propres textes dans les années 70. C'est lui qui a créé Austin Healy et c'est lui qui garde la machine en état de marche.
Egalement de White Bear Lake, Jay Jacques a d'abord collaboré avec Austin Healy, avant de nous rejoindre
à la batterie. Il a grandi avec des baguettes au bout des doigts même s'il jouait de la guitare depuis la collège.
C'est un perfectionniste surtout lorsque l'on travaille des reprises. Il écrit également ses propres morceaux pendant les longs voyages en bus. Rick Gates, bassiste, est un des nouveaux membres du groupe. Il est originaire de Newfoundland et a joué partout sur la planète. La mère de Rick était bassiste et a enregistré au fameux
"Whiskey A Go Go". Il a grandi avec la musique et a un impact très positif sur le groupe. Il habite dans une ferme, ce qui lui permet de remplir le frigo. John Mika, clavier, est le dernier à avoir rejoint le groupe. Il vient de Minneapolis (Minnesota) et a tourné dans le circuit des bars pendant des années. Il avait un magasin de musique
et depuis qu'il nous a rejoint, il n'a plus le temps de s'en occuper. C'est le mec tranquille du groupe bien qu'il nous dise toujours de se méfier de l'eau qui dort. Gregory Lee Philipp, chanteur et guitariste, est né du côté est de Minneapolis. Son père jouait de la guitare, sa mère chantait et sa sour jouait de la batterie. Il a explosé son premier ampli lors de son premier concert à l'âge de 7 ans. Il est là depuis le début, il s'occupe également du management et est un des principaux compositeurs.

RTJ :Avez vous les mêmes horizons musicaux ?

Chain Lightning : On a tous plus ou moins étaient des fermiers, des fêtards de première. On a tous des Harley,
on aime chasser, pêcher et conduire nos hot rods. A n'importe quelle heure de l'après-midi, tu pourras trouver
un de nous autour d'un feu de camp, à composer et à manger notre dernière prise.

RTJ : Avez vous baptisé votre groupe Chain Lightning en rapport avec la chanson du même nom de 38 SPECIAL ?

Chain Lightning : Oui, on a utilisé un de leur titre, on espère qu'ils n'ont rien contre. C'est un peu un hommage.

RTJ : Peux tu nous parler de votre premier cd qui date de 2000 ? Comment l'avez-vous enregistré ?

Chain Lightning :Le premier album a principalement été inspiré par la vie sur la route. Toutes les chansons parlent de choses qui nous sont arrivé. "Crazy legs" parle d'une petite amie de Greg. "Hot night" parle d'une nuit très froide à Duluth (Minnesota), la température était proche de zéro. "Ribbons in her hair" parle de la copine de Greg décédée dans un bar où l'on jouait. L'album a été enregistré au Logic Studio avec Brian Bart (guitariste de Kelly Keagy) sur une période d'un mois à partir d'idées que l'on avait. La plupart de nos titres sont écrits sur scène.
Greg apporte un riff de guitare et chacun apporte ses idées. On essaye de capturer ces moments lorsque l'on enregistre. Je pense qu'un groupe qui ne joue pas sans "jammer" joue sans feeling. Il faut pouvoir par moment exprimer ton état d'esprit, ton humeur. C'est la même chose en studio. Il me semble que cet aspect a été perdu dans l'industrie musicale et les musiciens sont souvent juste des machines.

RTJ : Vous avez trois guitaristes comme Lynyrd Skynyrd , n'est ce pas difficile de trouver le parfait équilibre , la place pour 3 guitares dans ce genre de formation n'est elle pas réduite ? Répartir les Chorus, Rythmiques différentes, nuances, etc ...

Chain Lightning : Ce n'est pas très difficile car on a tous des styles différents. Donny joue très country avec quelques couleurs jazzy. Jay est plutôt dans un registre crunchy sur sa Les Paul et Greg est quelque part au milieu de tout ça. On travaille ça en équipe et les rythmiques et les lead correspondent parfaitement au style de chacun.

RTJ : Jouez vous souvent avec Austin Healy eux aussi originaires du Minnesota ?

Chain Lightning : On a souvent fait la fête avec eux. En fait, avant que Chain Lightning prenne la route pour faire Sturgis, les deux groupes ont fait la foire chez Greg.

RTJ : Austin Healy et Chain Lightning ont ils la même philosophie de la musique ?

Chain Lightning : Bien sûr que nous partageons la même philosophie : du rock sudiste en pleine tronche
et qui te bouge le cul !

RTJ : Quels sont vos projets ? Un nouveau cd est il en préparation ?

Chain Lightning : On travaille pour notre deuxième album qui s'appellera "A song left in the Wind".
Tous les titres ont été écrits sur la route, dans des hôtels. On peaufine les derniers détails.
On adore écrire sur la route. On a environ une centaine de morceaux qui attendent d'être enregistrés.
Tout est principalement du rock sudiste, bien que ce soit dur d'employer ce terme puisque c'est simplement notre vie, notre façon de voir les choses.

RTJ : Quel est le (ou les) meilleur(s) concert(s) que Chain Lightning ait réalisé ?

Chain Lightning : Ce sont souvent ceux que l'on a fait dans les concentrations comme Sturgis (Dakota du sud),
ou Moondance Jam à Walker (Minnesota), ou celui de Connesville (Indiana) et tous les rally que l'on fait au cours
de l'été. Le 28 juin, on joue sur un gros évènement, c'est un concert pour le Harley Owner's group à St.Paul (Minnesota). On fait également quatre concerts par an pour une association, "Bikers For Make A Wish" qui récolte des fonds pour des enfants au stade terminal de leur maladie. L'an dernier, on a récolté 80000$. On a fait aussi un concert de soutien à Willie G et Bill Davidson, les propriétaires de Harley Davidson, atteints de diabète.
On fait également quelques concerts de soutien pour A.B.A.T.E et quelques autres associations.

RTJ : Parmi les tout grands du Southern Rock (Skynrd, Allman's, 38 Special, Molly Hatchet, etc ....)
lequel vous inspire le plus ?

Chain Lightning : Evidemment, tous avec en plus Stevie Ray Vaughan et Roy Clark.

RTJ : Quels sont pour toi les 5 meilleurs albums de Southern Rock ?

Chain Lightning : "One More From the Road", "Pronounced", "Street Survivors" de Skynyrd.
En fait, tous les Skynyrd. L'album "Strikes" de Blackfoot. "Eat a peach" des Allman Brothers. Tous les Molly Hatchet, ainsi que les 38 et les frangins Van Zant. Egalement, Ted Nugent, "Stringin Along with the Blues" et "The Lightning Fingers of Roy Clark" de Roy Clark, tous les albums de ZZ Top. On aime tout ce qui vient du Texas.

RTJ : Le Mot Southern Rock a t'il une réelle signification pour toi ?

Chain Lightning : "Southern rock" signifie pour moi être en accord avec soi-même, son cour et son esprit.
C'est jouer la musique que tu aimes et que tu ressens. Il y a tellement de gens qui suivent les modes et perdent
leur identité. C'est le contraire du southern rock. Comme je l'ai déjà dit, on chasse, on pêche, on roule en Harley, on boit de la bière, et on joue du bon rock.
Et nos mères ont toutes cuisiné cette nourriture que Dieu nous a apporté.

RTJ : Y a t'il une relève actuellement aux Etats Unis pour cette musique ?

Chain Lightning : J'espère que l'on fait partie de ces groupes. S'ils jouent la musique qui est dans leur cour, ça s'entend et ça se ressent. Il y a quelques très bons groupes. Je respecte tous les mecs qui savent rester eux-mêmes.

RTJ : A part la musique, avez vous des hobbies particulier ?

Chain Lightning : On aime tous les motos, les voitures rapides, pêcher, chasser et une bonne vieille nuit de camping. De temps en temps, on va à nos concerts en moto et on défile en ville, ça nous occupe.
On aimerait pouvoir enfourcher nos Harley et venir faire un concert dans vos contrées.


RTJ : Question traditionnelle dans les interviews :
Si tu devais passer le reste de ta vie sur une île déserte en y emmenant entre 5 et 10 albums,
lesquels choisirais tu ??

Chain Lightning : "Teaser" de Tommy Bolin.
En conclusion, rock on my friends - live simply, simply live. Life and music are gifts. Share them with friends. We never were trying to get rich, we're just trying to rock. We're getting out what we've got in us. We hope to see y'all in the near future. EAN EVANS

Interview : John Molet et Dominique Turgot. Traduction : Dominique Turgot.