RTJ : Peux-tu nous parler du groupe, depuis 87, ainsi que de ton frère, leader charismatique, et à qui est dédié l'album "Above the law" ?

Randy Smith : Johnny Barnes, Bob Bird et moi-même avons démarré un groupe ensemble alors que nous avions environ 13 ans.
A cette époque, je connaissais le solo de Freebird. Impressionnant pour un gosse de 13 ans, non ? Pas tant que ça,
c'est assez courant dans le coin. Néanmoins, monter ce groupe a resserré les liens et l'amitié entre nous et mon frère Jimi Hughes (nous avons le même mère, mais un père différent) a décidé de monter son propre groupe. Nous avions quelques différences de vues musicales. Chuck Radek faisait partie de ce groupe et "The Smith & Wesson Band" était né.
Après quelques années de notoriété locale, on a décidé de percer notre trou sur la scène hollywoodienne où on ne pensait pas
pouvoir réussir, mais l'accueil du public fut plutôt haleureux, vu le style de musique qu'on leur proposait. Je suppose que les gens
ne savaient pas trop quoi penser de nous à Los Angeles, mais on s'est malgré tout fait remarqués par un nouveau producteur,
Jay Baumgardner. Jay nous a emmené dans son studio, NRG, et on a commencé à enregistrer nos titres tout en recherchant un
contrat avec un label. On l'a obtenu avec Polygram grâce à Left Bank et nous avons sorti notre premier album,
"The Regulators". On a changé de nom afin d'éviter d'avoir des problèmes juridiques avec le célèbre fabricant d'armes.
On est ensuite partie en tournée.

RTJ : C'est après la première partie de cette tournée que l'on a été frappé par la tragédie, et que mon frère Jimi a été tué.
Le leader charismatique des Regulators venait de disparaître. Il y a tellement de controverses sur sa mort que je ne rentrerai pas dans les détails, mais tout ce que l'on peut dire est qu'il aimait la vie et celui qui l'a créé. Il n'est pas facile de se remettre d'une épreuve comme celle-ci mais on a continué pour lui.

RS : On a commencé à écrire de nouveaux titres. C'était plus simple d'écrire de nouveaux morceaux que de jouer sur scène ou d'enregistrer, surtout le remix de l'album. Heureusement, on a eu un peu de temps supplémentaire pour le faire mais ce n'était pas facile. Mais bon, on l'a remixé et remastérisé et on a ajouté un titre pour l'Europe, "Lead Foot". On l'a enregistré dans notre propre
studio, avec quelques jeunes invités, un groupe du nom de "Dreamkill", que je produis et manage. C'est très différent du travail habituel avec les Regulators. On a également ajouté quelques parties de guitare et des choeurs avec l'adorable Jessica Tilton.
On l'a rencontré alors que l'on cherchait à ajouter une voix féminine à notre set. Elle était exactement ce que je recherchais,
je suis tombé immédiatement sous le charme.

RTJ : On a entendu dire que votre premier album devait ressortir sur Polygram.

R S : On a prévu effectivement de le ressortir chez Polygram, avec également quelques morceaux avec Jimi.
Nous avons également de nouveaux morceaux prêts pour le prochain album. On verra quand il sera possible de le sortir.

RTJ : Comment a été enregistré "Lead Foot" ?

R S : On l'a remixé et remasterisé dans notre studio, à Los Angeles, que l'on appelle "the Regulation station".

RTJ : Pourquoi avoir changé le nom de l'album ?

R S : Pour que ça ait l'air plus frais pour le public européen.

RTJ : Quelles étaient tes influences principales ?

RS : Je dirai Lynyrd Skynyrd, Bad Company, Foghat, et plein d'autres.

RTJ : Comment expliques-tu qu'un groupe californien rencontre autant de succès dans le rock sudiste ?

RS : Dure question. On ne s'est jamais considérés southern rock mais je pense que notre style de vie et nos influences ont du faire la différence sur la scènecalifornienne.

RTJ : Quel est ton meilleur souvenir sur scène ?

RS : Lynyrd Skynyrd en Nouvelle Angleterre, Allman Brothers à New York, et Sturgis à plusieurs occasions.

RTJ : Quel est ton bassiste favori ?

RS : Paul Mc Cartney. Flea, de Red Hot Chili Peppers est un de mes préférés aujourd'hui.

RTJ : Quel est ton matériel sur scène et en studio ?

RS : Fender Precision 63 et amplification Ampeg.

RTJ : Avez-vous prévu une tournée en Europe ? en France ?

RS : Il est possible que ça se fasse l'été prochain. Si vous nous voulez, on sera heureux de venir.


RTJ : Imagine que tu passes le restant de ta vie sur une île déserte. Quels albums emporterais-tu ?

RS : Autre question difficile. Je dirai "One more from the road" de Lynyrd Skynyrd, "Frampton comes alive", un best of de Clint Black, Travis Tritt.....aaaahhhh, trop dur.

 


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Interview : Archi - Traduction : Dominique Turgot