Mickael
Buffalo Smith : John, es-tu un membre "original" de Molly Hatchet
?
John Galvin : Non, je ne suis pas un des membres de la formation d'origine
mais par contre, je suis le premier clavier
qu'il y ait eu. J'ai été contacté pour jouer quelques
parties de clavier sur "No guts, no glory" en 1983, juste après
que
Danny Joe brown ait ré-intégré Molly Hatchet. Il y avait
des discussions à l'époque pour m'intégrer dans le groupe,
mais rien de concret ne se décidait. Une fois l'album terminé
et de retour sur la route, ils sont venus jouer ici, à Détroit,
avec Sammy Hagar, au Cobo Hall. Je me rappelle y être allé, et
de réveiller Dave dans la bus. Quelques minutes plus tard,
Sammy est également monté dans le bus pour essayer de le réveiller
également. Après le concert, Danny Joe et Steve Holland sont
venus chez moi faire la fête et Steve m'a alors dit "Tu veux être
dans le groupe ? Tu peux me remplacer, j'en ai assez". Bien entendu,
il n'a pas eu besoin de me le demander deux fois, et après la fin de
la tournée, on m'a demandé d'intégrer Molly Hatchet comme
membre permanent, et on est entré en répétition pour
le nouvel album, "The deed is done".
Je dois ajouter que sur les premiers albums de Molly Hatchet, les claviers
étaient tenus par Jay Winding, un musicien de studio, mais il ne faisait
pas partie du groupe.
Mickael
Buffalo Smith : Quelle était l'ambiance
lorsque tu les as rejoins ?
John Galvin : Au début, c'était irrésistible ! Le public
était nombreux, les salles de concerts énormes, on était
traités
comme des rois. On se serait vraiment crus en vacances, tous frais payés
; comme si tu passais ton temps à faire la foire
avec tes potes. Le côté le moins marrant était de partir
sur la route sans sa famille, bien qu'ils pouvaient me rejoindre de temps
à autre. C'était assez dur pour moi de leur dire "j'ai
fait ci, j'ai fait ça, je suis allé ici, allé là...",
je ne voulais pas qu'ils se sentent délaissés. Je faisais attention
à ne pas trop en rajouter, je leur disais que c'était plutôt
dur, que je restais
très souvent seul dans la chambre d'hôtel, ce genre de trucs.
Mais le groupe m'a toujours fait sentir que je faisais partie de la famille.
C'était une expérience que je souhaite à tout le monde
de pouvoir vivre au moins une fois dans sa vie.
Mickael
Buffalo Smith : Peux-tu nous rappeler quelques
moments forts ?
John Galvin : C'était vraiment super d'être sur scène
avec mes héros, et de jouer derrière Danny Joe. Il avait vraiment
quelque chose que peu de frontmens ont. On a fait quelques superbes vidéos,
à l'époque. C'était marrant de voir débarquer
ces nanas, que personne n'aurait reconnu, elles semblaient toutes sortir de
leur plumard, mais dès qu'elles étaient maquillées, ce
n'était plus que des top models. La transformation était incroyable.
C'était vraiment marrant de devoir un peu faire la comédie pour
ces vidéos. Malheureusement, elles n'ont pas été très
diffusées et MTV les a refusées.
Ils nous considéraient comme trop classiques. Mais au moins, c'était
une expérience enrichissante. Voyager dans un bus luxueux était
également très bien. Lorsque j'étais plus jeune, je voyageais
dans des vans que je décorais, et le bus était un peu comme
une extension de tout ça.Par moment, on était vraiment un groupe
de fêtards, certains plus que d'autres. Danny et Dave étaient
les plus fêtards. Ils étaient le cur des fêtards,
de ceux qui prennent le plus de risques, ils traînaient toujours avec
des personnages ahurissants. Bruce prenait soin de lui et faisait beaucoup
de body-building, et vivait plus ou moins dans son monde. Il préparait
lui même sa nourriture, allait très rarement au restaurant avec
le reste du groupe, et ne buvait que de l'eau. Je me rappelle d'une fois,
en Iowa, où Dave et Bruce en sont venus aux mains, juste avec le rappel.
Je ne sais toujours pas ce qui est arrivé, mais ils se sont réconciliés
un peu plus tard. Ce genre d'incident n'était pas rare, mais le groupe
avait commencé à se calmer lorsque je les ai rejoints. Bien
sûr, on a toujours eu une audience très "bikers", et
il n'était pas rare de voir des membres des Hells Angels, Outlaws,
Bandidos et autres lors de nos concerts, et certaine d'entre eux se retrouvaient
sur scène. Ils étaient là depuis le début, partout
dans le monde, et on les a toujours bien accueilli quelque soit l'endroit.
Tout le monde dans le groupe, a fait la fête avec ces mecs et n'ont
jamais refusé une invitation.
Mickael
Buffalo Smith : Parle-nous de Danny Joe Brown.
John Galvin : Danny Joe et moi partagions souvent la même chambre. Je
dois d'abord ajouter que si ça n'avait pas été pour lui,
je ne serai pas allé jouer dans Molly Hatchet. Il est très généreux,
très chaleureux et donnerait sa chemise à qui en a besoin. Il
était certainement la personne la moins matérialiste du groupe,
et vivait au jour le jour. Il lisait fréquemment la Bible, et traitait
son prochain avec respect. Il aurait fait un grand acteur. Il a réellement
une aura, et il attirait l'attention dès qu'il arrivait quelque part.
Les femmes le désiraient et les mecs voulaient lui ressembler. Les
gens le voyait picoler sur scène, et ils voulaient picoler avec lui,
ils lui offraient à boire. Il a maintenant malheureusement de graves
problèmes de santé, et bien sûr personne ne pensait que
ça finirait comme ça, mais c'est quelque chose avec lequel nous
sommes confrontés et en tirer les enseignements. Dans les années
80, on avait un chauffeur du nom de Joe "Bear" MacIntire,
il ressemblait comme deux gouttes d'eau à Willie Nelson. Partout où
on allait, les gens pensaient que c'était lui. Il en jouait un peu.
Un jour, alors que l'on allait de Géorgie vers le New Jersey, il s'est
arrêté faire le plein de gazole et de café, tout le monde
dormait dans le bus. Danny Joe avait l'habitude de téléphoner
à sa femme pendant ce genre d'arrêt. Il s'est réveillé
et est allé à la recherche d'unecabine téléphonique.
Bien sûr Joe "Bear" MacIntire ne s'en est pas rendu compte
et après avoir réglé ce qu'il devait, il a repris la
route en oubliant Danny Joe. Ce n'est qu'une fois arrivé dans le New
Jersey que l'on s'est rendu compte que Danny Joe n'était pas avec nous.
Tout d'un coup, il est apparu, il avait appelé notre manager qui lui
avait pris un billet d'avion, prévu une escorte et finalement, il est
arrivé avant nous !!
Mickael
Buffalo Smith : Comment va Danny Joe ?
John Galvin : On s'est parlé pour la dernière fois à
Noêl, mais je ne sais pas vraiment quel est son état de santé
actuel.
Mickael
Buffalo Smith : Parle nous de Dave Hlubek et des
autres membres originaux.
John Galvin : Dave était le showman. Il était l'étincelle
qui pouvait tout faire exploser. Avec Danny, il a apporté un côté
dur au groupe, et un look qui a défini le southern rock. Ensemble,
ils étaient impossibles à arrêter. Dave aimait beaucoup
les interviews et y ajoutait un peu d'esprit, de sarcasme, de fierté.
Par la suite, j'ai l'impression qu'il y avait une compétition pour
savoir lequel serait le plus "dans la lumière", ce qui a
créé quelques tensions. Duane Roland était le héros
oublié,
il était vraiment très famille, ce qui ne se voyait pas vraiment
au premier abord. Il se mettait moins sur le devant, mais était beaucoup
plus précis. En studio, très souvent, une seule prise lui suffisait.
J'ai eu le plaisir de séjourner chez lui quelques temps à Jacksonville
quand j'ai rejoint le groupe. Il avait un problème à la hanche,
qu'il a fini par se faire remplacer.
C'est je pense, ce qui lui empêchait de trop bouger sur scène.
Bruce Crump était également très famille, il avait son
univers. Mais il était capable de te surprendre avec de nouvelles parties
de batterie. Un grand batteur, un super mec. Très rigoureux en ce qui
concerne son régime et sa santé. Riff West était le bassiste
lorsque j'ai rejoint le groupe. On était très proches, très
souvent ensemble, et par la suite, rejoints par Bobby Ingram. On s'appelait
entre nous les "3 Amigos", tout simplement, parce que nous étions
les seuls à aller visiter les nouvelles villes où l'on jouait.
On faisait un peu moins la fête que les autres. Le reste du groupe passait
le plus clair de son temps à dormir. En fait, on a réalisé
qu'ils avaient déjà fait tout ce que nous étions en train
de découvrir et ils ont opté pour la solution relax. Riff est
un mec très bien et organise quelques "charity events", comme
le "Jammin for DJB". On est toujours restés en contact.
Mickael
Buffalo Smith : As-tu travaillé avec Jimmy
Farrar ?
John Galvin : Je n'ai jamais eu l'occasion de le rencontrer, ou même
de le voir sur scène. On était très occupés avec
le Danny Joe Brown Band à cette époque, dans lequel je jouais
avec Bobby Ingram.
Ceci dit, j'ai les albums "Beatin the Odds" et "Take No Prisoners"
et Jimmy, YOU ROCK !!
Mickael
Buffalo Smith : Quels sont tes albums favoris
?
John Galvin : Mes préférés de Hatchet sont en fait le
premier album de chaque line up. J'adore le premier album avec "Dreams"
et je préfère "Devils canyon" aux deux précédents
; la musique était plus diverse, les textes plus travaillés
et la production beaucoup plus soignée. J'aime aussi "Lightning
strikes". Maintenant, pour celui que j'aime le moins, je dirai
"Double trouble live" et pas à cause de notre jeu, parce
qu'on a cassé la baraque, mais la production n'était pas à
la hauteur. La production a été réalisée par notre
manager, chez lui, qui n'avait aucune idée de la façon dont
on produisait
un si important album, notre dernier chez Epic. Le groupe a fait un super
boulot, et tout a été ruiné par une mauvaise production
et une jaquette des plus déplorables. Bien sûr, ce n'est que
mon opinion. Les photos ne traduisaient pas ce que
le groupe était à cette époque. Mais tout ça va
changer, avec notre nouvel album live. Je n'ai pas entendu le mixage final,
mais j'ai entendu ce que l'on jouait ce soir là, et crois-moi, ça
vaut le détour !
Mickael
Buffalo Smith : Quels morceaux préfères-tu jouer sur scène
?
John Galvin : Le live a toujours été ce que je préfère,
et je dirai que "Dreams" est un de mes morceaux favoris, avec également
"Fall of the Peacemaker," "The Journey," "Tatanka,"
et "Devil's Canyon".
Mickael
Buffalo Smith : As-tu des commentaires sur le
problème "old Hatchet contre new Hatchet" ?
John Galvin : Il y a eu quelques controverses ces dernières années
sur ce problème. J'ai eu la chance de faire partie des deux versions,
et je dois avouer que je me suis autant éclater dans les deux cas.
Quand j'ai rejoint le groupe original, c'était tout nouveau tout beau,
très excitant et j'avais l'occasion de jouer avec des gens qui étaient
mes héros. Faire partie de cette aventure est un cadeau du ciel. C'est
ce groupe qui a tout fait, écrit tous les tubes qui sont devenus disques
de platine, et qu'ils soient encore ou non sur scène, ils seront toujours
Molly Hatchet. malgré ce que beaucoup de gens pensent, la "nouvelle
version" du groupe est plus une évolution de l'ancien qu'autre
chose, les gens allaient et venaient dans les années 80, après
que Danny Joe ait quitté le groupe. Ca n'a plus jamais été
la même chose. Pour moi, la "nouvelle version" a démarré
"Flirtin with disaster". Il y avait une nouvelle fraîcheur,
l'écriture était de retour. Les dissensions internes sont finies
et la priorité du groupe est la musique maintenant. Bobby a redonné
vie à un groupe qui avait déjà un pied dans la tombe.
Pourquoi a-t-il choisi le nom "Molly Hatchet" ? je ne sais pas,
il aurait pu choisir autre chose tellement le son entre les deux formationsest
différent, mais peut être que l'ancienne formation sonnerait
comme la nouvelle aujourd'hui.
Le seul petit hic est la vente de disques. Les radios ne diffusent pas ce
groupe, pas plus que MTV d'ailleurs.
Les magasins vendent un peu les derniers albums, mais lorsque toutes ces barrières
seront tombées, je pense que tout reviendra dans le droit chemin, parce
que la musique parle d'elle même.
Mickael
Buffalo Smith : Peux-tu nous dire ce que tu as
fait entre ton départ du groupe, et ton retour ?
John Galvin : Entre le split de la formation d'origine (1990) et la création
de la nouvelle formation (1995), je suis retourné
à Détroit, où j'ai joué avec un groupe local.
En 1994, j'ai divorcé de ma femme, Pam, avec laquelle j'étais
marié depuis 17 ans.La situation n'était pas très joyeuse,
je devais trouver un emploi un peu plus stable que celui de musicien.
J'ai trouvé un bon boulot dans un magasin d'ameublement. C'est le seul
job que j'ai eu. Je suis resté quelques années
dans cette boite et un jour, j'ai reçu un appel de Bobby Ingram qui
me proposait une nouvelle formation de Molly Hatchet.
Il m'a dit que si ça me tentait, j'avais ma place, que l'on pouvait
refaire la route et faire partie de la famille à nouveau.
J'ai fait l'album mais malheureusement, les factures s'accumulant, je n'ai
pas pu partir en tournée. J'ai malgré tout, joué
le plus de dates possibles, jusqu'au jour où Bobby m'a appelé
en disant qu'ils allaient embaucher quelqu'un pour jouer mes parties. C'est
comme ça qu'est arrivé Tim Donovan, originaire de Floride.Un
grand merci à Tim ! Au même moment, un tournant est arrivé
dans ma vie privée, ma femme m'a confié la garde des enfants
et de la maison. Maintenant, j'élève mes enfants et j'ai repris
mon job. Malgré tout, j'essaye toujours de faire autant de dates que
je peux, lorsque ce n'est pas trop loin. Pour garder la forme, je joue également
avec un groupe local. Je vais essayer de faire la tournée européenne
cet hiver.
Mickael
Buffalo Smith : Puisque tu parles d'Europe, il
semble que l'Allemagne est très fan.
John Galvin : L'Allemagne est un peu comme notre seconde maison, merci à
Rainer Hansel et toute l'équipe chez SPV.
On y va tous les gens, soit pour enregistrer, soit pour une tournée.
On y est tellement allé qu'on connaît vraiment bien le coin,
surtout du côté d'Hambourg. Les fans allemands sont vraiment
supers, certains nous suivent toute la tournée.
Mickael
Buffalo Smith : Quel est le groupe avec lequel
tu aimes partager l'affiche ?
John Galvin : On a fait tellement de dates avec tellement de groupes que c'est
dur d'en choisir un, mais 38 Special,
c'est toujours bien, Nazareth, Blue Oyster Cult et bien sûr Charlie
Daniels Band ! Peu importe avec qui l'on joue, du moment que l'on s'éclate.
Mickael
Buffalo Smith : Je crois savoir que tu as des
goûts très éclectiques en matière de musique.
John Galvin : Les gens se sont toujours moqués de mes goûts musicaux,
mais j'écoute vraiment de tout, du New Age au Métal. J'aime
aussi la musique psychédélique qui me transporte sans avoir
recours aux drogues. J'adore "Monster Magnet".
J'ai eu la chance de rencontrer leur chanteur, Dave Wyndorf, sur le ferry
entre Londres et la France, l'année dernière.
Je suis allé voir récemment sur scène, "Rob Zombie".
J'aime également un groupe originaire de Tampa, "Genitorturers",
dont je ne rate aucun de leurs concerts lorsqu'ils tournent dans le coin.
J'apprécie aussi un groupe du nom de "Down",
très influencé "Black Sabbath" avec une pointe de
rock sudiste. Je citerai également "Gomez", the "Chrurch
from Australia", "Gino Vanelli", le dernier album de "Raul
Malo", et "Dread Zeppelin", c'est très marrant.
Mickael
Buffalo Smith : Parle nous de Bobby Ingram, le leader du groupe.
John Galvin : Bobby a un coeur en or. La seule chose qui l'intéresse
est que le groupe renoue avec le succès, ses ambitions personnelles
passent après. Il sait ce qu'il veut et comment l'obtenir. En tant
que guitariste, c'est un des meilleurs.
Il peut jouer n'importe quoi. Et en plus, il a le son naturellement !
Mickael
Buffalo Smith : Comment en es tu venu à
la musique ?
John Galvin :J'ai grandi à Cleveland, Ohio. A cette époque,
mes parents ont découvert que j'aimais beaucoup chanté et reproduire
ces morceaux sur le piano du bar de ma tante. Ils m'ont alors acheté
un piano droit. Vers l'âge de 6 ans, ils m'ont envoyé prendre
des cours, au "Cleveland institute of Music", sous la direction
de Lilian Husak. Ma mère m'accompagnait en train à l'autre bout
de la ville pour un cours d'une demi-heure, toutes les semaines.Ca a continué
comme ça quelques années, jusqu'à ce que l'on déménage
à Lima, Ohio, la vielle natale de mes parents. J'ai alors étudié
le piano avec Don Hurless, une figure locale du classique et du jazz. Et tout
ça pendant 12 ans, jusqu'à mes 18 ans, où j'en ai eu
marre de prendre des cours et je voulais vivre de ma musique. J'ai commencé
par jouer pour le "Porters Music store", ils me payaient 25 dollars
pour que j'attire des gens à leur stand lors de foires. J'ai ensuite
joué de l'orgue dans une patinoire.
Ca a duré 4 ans, pendant lesquelles je jouais de temps à autre
dans des restaurants. Ensuite, je me suis retrouvé dans un groupe de
Cleveland, sous contrat, "Damnation of Adam Blessing". Ils étaient
en pleine reformation. Régionalement,
ça marchait plutôt bien pour eux. Ensuite, j'ai joué avec
un duo country de Detroit, "Bob Hammond and Irene Dalton". C'était
la première fois que je jouais dans les bars. On a joué dans
l'Ontario et également ici à Détroit, dans les endroits
les plus mal famés. Ensuite, on m'a offert un job dans un club, le
"Grants Lounge", et j'ai joué 8 ans avec Kelly Hall.
A cette époque, j'avais été voir plusieurs fois Molly
Htachet sur scène. C'est à cette époque que j'ai rencontré
Donnie VanZant et 38 Special. Il allait m'obtenir un poste dans le groupe
de son frère, "Austin Nichols Band", qui allait devenir "Johnny
VanZant Band", mais ils étaient trop jeunes pour moi. Un jour,
il m'a dit que Danny Joe Brown démarrait un nouveau projet, mais il
savait pas comment le contacter. Un de mes potes avait vu le nom "BeeJay
Recording studio" sur la pochette de "Flirtin", on les a appelé
et Molly Htachet était en train d'enregistrer avec Jimmy Farrar.
On a discuté avec leur road manager et m'a permis de rentrer en contact
avec Danny Joe Brown. Je lui ai envoyé une cassette, une photo et j'ai
été embauché. J'ai du partir aussitôt pour Jacksonville
pour assister aux premières répétitions.
J'ai fait mes bagages, et j'ai conduit jus qu'en Floride. Je me suis arrêté
sur un parking et j'ai appelé pour que l'on me guide pour le restant
du parcours. Et tout d'un coup, c'est Bobby Ingram qui arrive ! Il m'a amené
à l'appartement de la mère
de Danny Joe où j'ai pris un duvet et ensuite on est partis pour le
local de répétition. Ca a duré 6 mois, sans un sou.
Nos roadies nous trouvaient de la nourriture. De temps en temps, Danny Joe
nous emmenait au "Red Lobster"
[NDLR - chaîne de restaurant spécialisé dans les crustacés].
Et finalement, un jour, on a eu assez de matériel pour commencer les
démarches vers les producteurs. On a choisi Glynn Johns qui avait déjà
travaillé avec les Who, Clapton
et Led Zeppelin. On s'est retrouvé aux Bahamas, au Compass Point Studio
pour enregistrer notre premier album,
le reste n'est que de l'histoire. Quand le DJB a splitté, je suis retourné
chez moi et j'ai joué avec Kelly Hall jus qu'en 1984.
C'est à cette époque que j'ai reçu un appel pour rejoindre
Molly Hatchet. En 1990, lorsque l'ancienne formation a splitté,
je suis retourné chez moi jouer avec un groupe de country, "Coalition",
au "All Around Lounge", à Taylor, Michigan,
où j'habite maintenant.
Mickael
Buffalo Smith : Quels sont tes projets ?
John Galvin : Je n'ai rien de bien précis pour le moment. J'essaye
de me construire un petit studio où j'espère pouvoir enregistrer
d'ici un an. Sinon, je joue localement en duo avec un chanteur extraordinaire,
Don Burton.
Mickael
Buffalo Smith : Parle nous de Phil et des autres membres du groupe.
John Galvin : D'abord, j'adore Phil Mc Cormack. C'est un excellent chanteur,
et il est certainement la meilleure personne pour remplacer Danny Joe. Tout
le monde vous le dira, il est très drôle, toujours à l'écoute.
Phil met le feu sur scène. Russell, Shawn, Bobby, Jerry (que je n'ai
pas encore rencontré), et Tim sont les meilleurs, et bien sur, je ne
peux pas
oublier Mac, Brian, Andy et Sean.
Mickael
Buffalo Smith : Quel est ton meilleur souvenir
avec la nouvelle formation ?
John Galvin : Jouer au "Caesar Palace", à "Lake Tahoe"
était vraiment impressionnant. Cet endroit est le temple du jeu.
Voir ton nom sur les affiches est inoubliable. Aller en Allemagne tout les
ans est aussi un autre moment fort.
Rencontrer les membres des groupes que j'écoutais gamin, "Ten
Years After", "Gregg Allman", "Ted Nugent",
"Chuch Negron of Three Dog Night", "Lynyrd Skynyrd", "Stevie
Ray Vaughn", et bien d'autres encore.
Etre sur scène avec ces gens est incroyable.
Mickael
Buffalo Smith : Merci beaucoup John !
John Galvin : Merci Michael et tout l'équipe de Gritz, ainsi qu'aux
fans de Molly Hatchet à travers le monde !
Gritz : http://www.gritz.net
JOHN
GALVIN ( ex-clavier de MOLLY HATCHET)
par MICKAEL
BUFFALO SMITH
( MAI 2002 )